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Ludovic Lelarge
4 critiques
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5,0
Publiée le 5 janvier 2023
Le plus beau des films noirs. Un classique qui n a jamais cessé de me hanter. Je ne comprends pas pourquoi ce film a pu être à ce point sous-estimé. Assurément le meilleur de Stephen Frears
Depuis cinquante ans qu'il est apparu dans le paysage du cinéma anglais avec "The Burning" (1968), Stephen Frears est devenu un réalisateur important qui a su mener à parts égales sa carrière dans son pays et à Hollywood. Ses contemporains comme Mike Leigh et Ken Loach qui ont nourri leur cinéma de thèmes sociaux sont naturellement restés en Angleterre alors que d'autres comme les frères Scott, Alan Parker, Adrian Lyne ou Hugh Hudson venus du monde de la publicité sont passés avec armes et bagages de l'autre côté de l'Atlantique . En ce sens, Frears constitue un exemple assez rare d'une volonté d'enrichir son art de deux cultures cinématographiques et de deux modes de production différents. En adaptant de manière résolument provocante "Les liaisons dangereuses", le roman épistolaire de Pierre Choderlos de Laclos, il se fait remarquer en remportant en 1989 le César du meilleur film étranger et en décrochant plusieurs nominations aux Oscars. Deux ans plus tard, il plonge hardiment dans l'univers noir de Jim Thompson avec "Les arnaqueurs" inspiré d'une de ses nouvelles éponymes. Contacté par Martin Scorsese à l'initiative du projet, Frears, secondé par l'écrivain et scénariste Donald E. Westlake fera preuve de la même audace que pour "Les liaisons dangereuses", se livrant à un exercice de style jubilatoire tout-à-fait dans la tonalité des thrillers sulfureux et photogéniques de l'époque qui, s'il s'avère au final un peu vain, se laisse voir avec le plus grand plaisir. Cette chevauchée morbide d'un fils (John Cusack) et de sa mère (Angelica Huston), tous les deux arnaqueurs professionnels, marqués de très près par une jeune confrère (Annette Bening) tout aussi vénale, se déroule sur un fond incestueux larvé qui mènera jusqu'à une acmé finale qui vaut son pesant de frissons. L'esthétique très soignée (photographie d'Oliver Stapleton et musique d'Elmer Bernstein) portée par trois acteurs complètement en phase avec le réalisateur, compense largement une légère paresse narrative qui privilégie les scènes chocs à une progression vraiment captivante. Le film devenu culte a d'ailleurs bâti sa flatteuse réputation à partir de son ambiance érotique et du cynisme assumé de ses personnages.
Ce film ne peux se vanter que d'avoir Scorsese comme producteur, car le reste n'est pas excellent. Roy est blessé après une tentative d'escroquerie envers un barman. Sa mère vient le voir à l’hôpital et fait la rencontre de la petite amie de son fils, Myra. Une rivalité profonde va naître entre les deux femmes... La réalisation est assez plate: le cadrage est correct, les mouvements pas très intéressants, les prises de vues très classiques, la mise en scène sans style et la profondeur de champ pas très belle. Le scénario commence plutôt bien, il y a quelque scènes assez marquantes, mais le plus gros soucis du film est sa lenteur. La plupart des scènes ne semblent mener à rien, l'histoire n'avance pas et on s'embrouille de plus en plus dans une intrigue inutilement compliqué. Il y a quelques incohérences ainsi quelques clichés qui gâchent le récit. Au final, c'est très ennuyant sans rien racontant d'intéressant. Les acteurs s'en tirent bien, mais les nominations aux Oscars ne sont pas vraiment mérités. Les personnages ne sont pas très intéressants ou attachants. Les dialogues sont assez plats et ne racontent pas grand-chose. La photographie a quelques jeux de lumières et quelques couleurs intéressantes. Le montage est très banal et pas très développé. Les décors de Dennis Gassner (Barton Fink, Big Fish, Skyfall, 007 Spectre) et Nancy Haigh (Barton Fink, Big Fish, Forrest Gump) sont assez réussis quoiqu'un peu vide, les costumes assez élégants et la musique pas très marquante. "Les Arnaqueurs" porte bien son nom, car on a l'impression de ce faire avoir une fois le générique atteint.
S Frears derrière la caméra tiré d'un roman de J Thompson, produit par Scorses avec un trio d'acteurs qui sont au sommet sur une musique tonitruante de Benstein . En effet Cusack, Huston et A Benning n'ont jamais été aussi bon et marquants. Le tout en fait le dernier grand film noir des années 90.Jusqu'à aujourd'hui inégalé....Son chef chef d'oeuvre.
Le réalisateur nous prend constamment à contre pied avec ce film. Il nous prépare à plusieurs reprises à voir ce qu'on a l'habitude de voir dans un film d'arnaqueurs, il dispose d'ailleurs pour cela d'un trio de choc excellent, puis il bifurque aux moments clés. Il nous montre ainsi la vrai face des arnaqueurs, un concept original mais assez frustrant cependant.
Ce film illustre parfaitement un concept : l'impossibilité pour un cinéaste (moyen) d'illustrer l'univers de Jim Thompson, de plus, circonstance aggravante pour le réalisateur, l'adaptation qu'en en a fait le grand Westlake ! Si on ajoute à cela, trois bonnes têtes d'affiche, en quoi cela cloche-t-il ? Pourquoi cet effet de "viande maigre" au ressenti ? Je ne saurais dire, sinon, peut-être "mission impossible" comme c'est très souvent le cas pour adapter un des écrivains américains les plus Noirs, les plus Justes, les plus Déjantés du 20ème siècle et peut-être au delà.
J'ai bien aimé le jeu des acteurs et les traces du film noir à l'ancienne mais le scénario n'est pas assez calibré pour que ce film nous reste en mémoire. Et puis c'est quoi cette fin expédiée ? on reste gravement sur sa faim...
Un film noir contemporain qui s'affiche comme voulant vraiment aller à fond dans la noirceur avec des personnages tous aussi pourris les uns que les autres, à qui on n'a pas du tout envie de s'attacher. Stephen Frears préfère un rythme feutré parsemé d'éclairs de violence plutôt que de faire dans la succession rapide de ces derniers. Le côté négatif de ça, c'est que ça manque un peu de puissance, le côté positif, c'est que ça reste prenant du début jusqu'à la fin. Parfois, on tombe un peu dans le tape-à-l'oeil pour faire dans l'effet de surprise alors que l'histoire reste assez prévisible. Mais "Les Arnaqueurs" est un film très plaisant à suivre.
Plus de vingt ans après sa sortie, ce film n'a pas pris une ride ! Un roman de Jim Thomson, une scénario de Donald Westlake, une mise en scène de Stephen Frears et trois comédiens excellents, tous les ingrédients étaient réunis pour la réussite. Toutefois l'univers très noir de Thomson ne se marie pas parfaitement à celui, plus ludique, de Westlake, et ça se ressent assez nettement. On passe ainsi de l'arnaque jouissive aux rivalités familiales freudiennes et sordides. Notons aussi quelques incohérences ou ellipses qui rendent certains passages peu clairs. Le film aurait-il été coupé ? Malgré ces faiblesses, l'image et la musique d'Elmer Bernstein sont si belles qu'on oublie les invraisemblances pour savourer ce bijou.
Sans être un chef d’œuvre, les arnaqueurs nous plongent dans le milieu du jeu et le spectateur que je suis s'est pris... au jeu ! Idéal pour une petite soirée cinéma sans prétention.
Les arnaqueurs est un film vraiment trés bon.L'ambiance étrange et pervers mes en scéne trois arnaqueurs magistralement interprétés par les exellent john Cusak,Annette bening et Anjelica Huston.D'ailleur elle seront toute les deux nominés au oscar.Un trés bon triller signés Stephan Frears.
Bien que le sujet soit intriguant soutenu par Martin Scorsese à la production, les arnaqueurs reste pour moi un film inachevé avec une fin certes inatendue mais plutôt facile.
Un des premiers films de John Cusack, un peu en perte de régime ces derniers temps, et aussi l'un des premiers de Stephen Frears, connu aujourd'hui pour ses comédies anglaises sur musique d'Alexandre Desplat... Là c'est pas le même genre, un film qui mélange la noirceur d'un Scorsese avec la comédie humaine d'un Coen. Le résultat n'est pas aussi impressionnant, mais c'est déjà du bon cinéma, qui mériterait d'être bien plus connu.