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Akamaru
3 129 abonnés
4 339 critiques
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3,0
Publiée le 21 novembre 2010
Un film noir post-moderne d'une étrangeté aussi troublante que déroutante."Les Arnaqueurs" ne déroule pas une arnaque classique,comme on pourrait s'y attendre.Il y est bien question de magot à empocher,de confrontation psychologique et de jeux de dupes sophistiqués,mais ils sont mis ici au service d'une réflexion sur les méfaits parfois extrêmes de l'appât du gain.Le trio central court après l'argent,court-circuitant toute émotion,visant manipulation et adrénaline.John Cusack,escroc vaniteux entretient des relations quasi incestueuses avec sa mère possessive et glaciale(Angelina Huston,magistrale et énigmatique en diable).Il est aussi courtisé par une vamp passée maîtresse dans l'art de subtiliser en finesse(Annette Bening,magnifique et vipérine).Tout le film tourne autour de ces relations toxiques,annonciateur de drames à venir.Stephen Frears surprend par sa noirceur et ses ruptures de ton.Il rend son polar difficile d'accès,parfois bancal,finalement assez malsain(la scène des oranges...)derrière son apparent académisme.La fin est très marquante,tant par son côté radical que parce qu'elle nous laisse en friche,avec nos interrogations sur la disparition de toute moralité dès qu'il s'agit d'argent.
Un brillant film noir et le meilleur de Stephen Freas avec Dangerous liaisons. Scenario virtuose. Interpretation remarquable. Rebondissements. Photographie impeccable. Tout cela contribu à faire de ce film un chef d'oeuvre du genre.
Exercice de film noir particulièrement réussi, ce film de Stephen Frears est à découvrir, la mise en scène et le scénario sont particulièrement dense et prenant.
Depuis cinquante ans qu'il est apparu dans le paysage du cinéma anglais avec "The Burning" (1968), Stephen Frears est devenu un réalisateur important qui a su mener à parts égales sa carrière dans son pays et à Hollywood. Ses contemporains comme Mike Leigh et Ken Loach qui ont nourri leur cinéma de thèmes sociaux sont naturellement restés en Angleterre alors que d'autres comme les frères Scott, Alan Parker, Adrian Lyne ou Hugh Hudson venus du monde de la publicité sont passés avec armes et bagages de l'autre côté de l'Atlantique . En ce sens, Frears constitue un exemple assez rare d'une volonté d'enrichir son art de deux cultures cinématographiques et de deux modes de production différents. En adaptant de manière résolument provocante "Les liaisons dangereuses", le roman épistolaire de Pierre Choderlos de Laclos, il se fait remarquer en remportant en 1989 le César du meilleur film étranger et en décrochant plusieurs nominations aux Oscars. Deux ans plus tard, il plonge hardiment dans l'univers noir de Jim Thompson avec "Les arnaqueurs" inspiré d'une de ses nouvelles éponymes. Contacté par Martin Scorsese à l'initiative du projet, Frears, secondé par l'écrivain et scénariste Donald E. Westlake fera preuve de la même audace que pour "Les liaisons dangereuses", se livrant à un exercice de style jubilatoire tout-à-fait dans la tonalité des thrillers sulfureux et photogéniques de l'époque qui, s'il s'avère au final un peu vain, se laisse voir avec le plus grand plaisir. Cette chevauchée morbide d'un fils (John Cusack) et de sa mère (Angelica Huston), tous les deux arnaqueurs professionnels, marqués de très près par une jeune confrère (Annette Bening) tout aussi vénale, se déroule sur un fond incestueux larvé qui mènera jusqu'à une acmé finale qui vaut son pesant de frissons. L'esthétique très soignée (photographie d'Oliver Stapleton et musique d'Elmer Bernstein) portée par trois acteurs complètement en phase avec le réalisateur, compense largement une légère paresse narrative qui privilégie les scènes chocs à une progression vraiment captivante. Le film devenu culte a d'ailleurs bâti sa flatteuse réputation à partir de son ambiance érotique et du cynisme assumé de ses personnages.
Anjelica Huston, John Cusack et Annette Bening le tiercé qui va vous faire tourner la tête pour ce film de Stephen Frears. Anjelica terrible en mère qui aime trop son fils et dont elle fait des incestes avec lui. Ce long métrage est quand même assez étrange, nous ressentons pas obligatoirement que tout bouge et pourtant au fil de l'histoire tout s'installe avec brio pour se terminer sur une note bien noir.
Bien que le sujet soit intriguant soutenu par Martin Scorsese à la production, les arnaqueurs reste pour moi un film inachevé avec une fin certes inatendue mais plutôt facile.
S Frears derrière la caméra tiré d'un roman de J Thompson, produit par Scorses avec un trio d'acteurs qui sont au sommet sur une musique tonitruante de Benstein . En effet Cusack, Huston et A Benning n'ont jamais été aussi bon et marquants. Le tout en fait le dernier grand film noir des années 90.Jusqu'à aujourd'hui inégalé....Son chef chef d'oeuvre.
Quel cinéaste que ce Frears. Ce film démarre doucement,nous fait même languir ,hors sa superbe mise en scène ,et puis tout doucement l'esprit s'accroche puis se passionne,l'angoisse monte pour ne plus redescendre jamais et même la fin ne nous en libérera pas. Quelles femmes que cette Lilly et cette Myra si semblables et si terrifiantes...On finit par se douter que la plus rusée des deux finira par l'emporter mais à quel prix? Il dépassera notre imagination. Je ne sais si Frears aime ou non les femmes, mais ici il en a fait deux dans la même de la façon la plus parfaite cinématographiquement qui soit et l'image qu'il nous en donne fait froid dans le dos...Une mère et une maîtresse pareilles que mes descendants en soient protégés! L'histoire reste malgré tout très classique,toute l'intrigue reposant sur le trio. Il est juste un peu dommage que quelques invraisemblances par ci par là attirent notre attention. Cela ne gène pas les réalisateurs modernes qui s'attachent plus à la forme qu'au fond mais pour des gens de ma génération qui aiment Mankiewitz ou Fuller ,c'est une petite faiblesse qui pourrait facilement se corriger. L'interdiction aux moins de 10 ans est surprenante ,c'est plutôt entre 16 et 18 que ce film peut provoquer des chocs. Les quelques scènes « osées » sont plus choquantes par leur contexte que par leurs ébats et la plus violente ,celle des oranges ,est incompréhensible sur le moment. Il faudra attendre un peu pour réaliser les motivations financières autant que masochistes de Lilly. Je crois qu'avec ce film plus noir que noir et « Madame Henderson présente »Frears nous aura montré qu'il peut tourner n'importe quel genre avec succès. _____________
Très grand film noir , les arnaqueurs est un chef d'oeuvre du genre. Débutant telle une comédie policière , il se termine dans un bain de sang révelant une perversité assez phénomènale. Brillant.
Un film noir, qui raconte les histoires entremelées de John Crusack, qui gagne son pain en arnaquant grossièrement les gens dans les bars, sa mère Angelica Hutson, missionnée par son patron pour jouer aux courses, et qui évidemment arnaque celui-ci au passage, et la mignonne Annette Bening, qui n'hésite pas à vendre son corps et qui a penchant pour les grosses arnaques. Un film durant lequel on ne s'ennuit pas, et qui ne finit pas forcément comme on pourrait s'y attendre..
Un film noir très étrange, mais au final plutot convaincant. La mise en scène de Stephen Frears donne un relief supplémentaire à ce film, qui va très loin dans le cynisme et la méchanceté. Bien qu'il ne soit pas vraiment attachants, les personnages sont intéréssants, surtout que les acteurs leur donnent une réelle intensité, à l'image de John Cusack, Angelica Huston et Annette Bening. Vraiment intéréssant.
Très alléchant, on peut être tout de suite séduit par "ces deux escrocs minables profitant à tout moment de leur pouvoir de domination temporaire"; quoique le script fait difficilement illusion du fait des multiples retournements d'intrigues...
Désolé mais non. Ca partait pas mal, le film est correct, mais on s'attend à une fin magistrale qui nous fait un choc, une bonne chute qui surprend ! Mais RIEN. Rien n'est venu ! Ca finit banalement, stupidement, et on a l'impression d'avoir clairement perdu son temps. Sans oublier le jeu des acteurs assez spécial et pas très talentueux.