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Tedy
255 abonnés
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1,0
Publiée le 7 juillet 2007
Un film sur des arnaqueurs, ça pouvait faire un bon film, mais le manque d'arnaques laisse paraître un ennui profond. En résumé, on se fait arnaquer en regardant ce film.
Les Arnaqueurs, 1990, de Stephen Frears, avec Anjelica Huston, John Cusack et Annette Bening. Pas en forme ce soir là, j’ai craqué à la première scène de violence, celle des oranges dans la serviette (le truc « qui fait chier de travers jusqu’à la mort ») et du cigare allumé qu’on visse dans la chair de la dame, trop heureuse d’avoir évité le coup des oranges ! Il faut dire que le trio d’arnaqueurs (la mère vaguement incestueuse, le fils, sa petite amie) rassemble de tels affreux, immondes, amoraux, que ce film noir ne peut être que très très noir…
Excellente incursion de Frears dans le film noir. Aidé d'un formidable trio d'acteurs, le réalisateur sait retrouver le profond cynisme du roman sous les apparences séduisantes d'un thriller haut de gamme. Comme souvent chez lui, la mise en scène, savante, insuffle dès le début un décalage entre la rutilance des images et les sombres mécanismes qui agissent sous la surface. Les personnages gagnent peu à peu en profondeur et en complexité, et l'histoire qui commence de façon assez légère se charge de la densité sombre du drame antique. Une belle réussite, trop injustement méconnue dans la carrière de Frears.
Le réalisateur nous prend constamment à contre pied avec ce film. Il nous prépare à plusieurs reprises à voir ce qu'on a l'habitude de voir dans un film d'arnaqueurs, il dispose d'ailleurs pour cela d'un trio de choc excellent, puis il bifurque aux moments clés. Il nous montre ainsi la vrai face des arnaqueurs, un concept original mais assez frustrant cependant.
Exercice de style, tragédie drôlatique incestueuse, polar vénéneux, comédie noire, film d'acteurs, orfèvre de scénariste surdoué : THE GRIFTERS est tout cela à la fois. Du roman glauquissime de Jim Thomson, le grand Stephen Frears extrait un joyau qui ne ressemble à aucun film de cette veine. Immense directeur d'acteurs, il entraîne Angelica Huston (sublime), John Cusak et Annette Benning (dans leurs meilleurs rôles) dans une sarabande où l'arnaque et le jeu ont un coût excessivement élevés. La mise en scène, d'une élégance rare, élimine tout gras, toute longueur. On est là dans le registre d'une perfection qui la joue modeste : comme à son habitude Frears s'efface au service du film, auquel il apporte la rigueur des classiques. Quand, telle une lionne blessée, A.Huston suffoque devant le cadavre de son fils sacrifié, on sent que ce à quoi on vient d'assister va bien au delà du film de genre. En un plan (une ombre rouge dans un ascenseur qui descend), on comprend alors que la rédemption n'existe pas. En bref : ce superbe film, qui déjà à sa sortie avait tout d'un classique, est l'un des sommets de la carrière d'un grand.
L'anglais Stephen Frears réalise un polar dans la grande tradition du film noir hollywoodien, servi par une superbe photo et un infernal trio d'acteurs. L'univers de Jim Thompson est parfaitement retranscrit dans cette histoire pleine d'ambiguité et d'amoralité, où tout semble desesperement sombre. Même si au fond il ne se passe pas grand chose dans cette intrigue, la réalisation de Frears est fluide et les quelques flash-backs donnent de la pêche à l'ensemble. Certains scènes restent longtemps en mémoire (brrrr le coup des oranges dans la serviette) A ranger dans les grands films noirs modernes.
pas trop fan des polars deux balles. Celui ci déroge à la règle et c'est tant mieux. J'y vois un côté l' affaire Thomas Crown mais je sais pas pourquoi.
L'un des plus mauvais films que j'ai jamais vu! Le vide complet ce film L'histoire est totalement sans intérêt. Elle traine en longueur. Imaginez 2 heures de film durant lequel il ne se passe strictement rien. On s'attend à ce qu'il se passe enfin quelques chose à la fin mais ca ne viens jamais.
Ce film illustre parfaitement un concept : l'impossibilité pour un cinéaste (moyen) d'illustrer l'univers de Jim Thompson, de plus, circonstance aggravante pour le réalisateur, l'adaptation qu'en en a fait le grand Westlake ! Si on ajoute à cela, trois bonnes têtes d'affiche, en quoi cela cloche-t-il ? Pourquoi cet effet de "viande maigre" au ressenti ? Je ne saurais dire, sinon, peut-être "mission impossible" comme c'est très souvent le cas pour adapter un des écrivains américains les plus Noirs, les plus Justes, les plus Déjantés du 20ème siècle et peut-être au delà.
On dirait un film de John Huston tellement le plaisir de filmer des loosers est frappante ? Mais non, après le succès de "Les Laisons Dangereuses", l'anglais Stephen Frears filme avec bonheur et talent l'univers trouble et désespéré de trois arnaqueurs minables (Annette Benning, Angelica Huston et John Cusack tous épatants) vivant dans un monde glauque et sans pitié. Surement l'un des meilleurs films de Frears.
Le plus beau des films noirs. Un classique qui n a jamais cessé de me hanter. Je ne comprends pas pourquoi ce film a pu être à ce point sous-estimé. Assurément le meilleur de Stephen Frears