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David R.
2 abonnés
39 critiques
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3,5
Publiée le 29 octobre 2024
Dans le panorama du cinéma actuel, qui penche plutôt vers la sinistrose, ce film est un petit bijoux de légèreté et de bonheur. Bernadette Lafont est ravissante. Peut-être quelques longueurs.... Est-il daté ? Oui, fort heureusement.
Une comédie menée tambour battant, très drole, et illuminée par le jeu flamboyant d'une Bernadette Laffont à son prime et d'une floppée d'acteurs bientot célèbres dont André Dussolier qui fait ici sa première apparition à l'écran ! Un régal !
Pour son premier rôle au cinéma, André Dussolier donne la réplique à Bernadette Lafont dans une comédie où il est un étudiant en sociologie et prépare une thèse sur les femmes criminelles. En prison, Camille Bliss fait le récit au jeune homme timide des faits, qu'on n'imagine pas un instant crapuleux, qui l'y ont conduite. D'après un roman qu'on imagine bien plus sombre, François Truffaut et Jean-Loup Dabadie proposent une comédie pétillante et pétulante pour et avec Bernadette Lafont. La comédienne y interprète une jeune femme délurée, pas farouche avec les hommes et, d'ailleurs, sous différentes formes, mal considérée par eux. Sensuelle et truculente, l'actrice rayonne au milieu de "ses" bonhommes (pas vraiment des champions) au désir desquels elle ne se refuse pas. Au-delà des péripéties cocasses et mouvementées qui façonnent le parcours de Camille et du tour policier que prend la comédie à l'approche du dénouement, le film de Truffaut, sans doute pas une oeuvre majeure du cinéaste, est à replacer dans le contexte des années 70 où le personnage de Bernadette Lafont, sa trivialité, sa liberté sexuelle notamment, ont pu paraitre audacieux, sinon scandaleux, et heurter les bonnes moeurs de l'époque...
On a plaisir à revoir une pléiade de comédiens tout jeunes ou à leurs débuts : Philippe Léotard, Bernadette Lafont, Jean-Claude Brialy, Claude Rich, Claude Brasseur, et même dans son premier rôle André Dussolier ! L'histoire n'est pas extraordinaire mais vivante, atypique dans son récit dynamique et ses flash-backs omniprésents, avec une Bernadette Lafont se servant des hommes (et de ses fesses!) pour parvenir à ses fins, et dans un registre particulièrement léger et humoristique. On est assez surpris pour ne jamais s'ennuyer.
Excellente comme pleine d'humour décapant; Truffaut excelle dans ce genre bien mieux que dans ses navets hérités de la nouvelle vague; si vous êtes pisse-froid pudibond ou fan de Sissi Impératrice, évitez ce film, vous ne le comprendrez pas!
Film pas vraiment incontournable dans la filmo de Truffaut : Laffont comme d'hab en fait des caisses et on passe un moment pas désagréable mais bon 1 an après FT réalisera La nuit américaine qui est à mes yeux son chef d’œuvre donc cette farce là semble vraiment anecdotique en regard du film d'après.
1972 : "Une belle Fille comme moi". Un an avant "La Nuit américaine" (Oscar du "Meilleur film étranger" 1974), film avec un film dedans. Un petit Truffaut : un film sur la fabrication d'un livre (qui ne sera jamais fini, ni publié - thèse de doctorat en sociologie), avant un grand. Récit d'apprentissage - pour "Stanislas Prévine" (alias André Dussolier, l'année où il devient pensionnaire au Français - et c'est son premier long métrage). Universitaire naïf et facile à manipuler. En face de lui, une garce, "Camille Bliss" (Bernadette Lafont - que Truffaut fut le premier à distribuer, en 1957, dans le court métrage "Les Mistons"). Voilà un film qui aurait dû s'appeler "Une belle Garce comme moi" ! Elle est en prison, attendant son procès (pour homicide volontaire). Narrant au thésard candide ses aventures (gaudriole et petites combines - fort peu de "bliss" - béatitude en bon français).spoiler: Au bout du chemin, c'est le chercheur qui se retrouvera au trou, quand il aura fait sortir CB d'icelui. Finaude et attirante, Camille compense des origines misérables de son mieux. Son "cursus honorum" se fera dans le désordre et la débrouillardise : un parcours sentimental agité, de bric et de broc. "Garce" ? N'oublions pas que le mot est à l'origine juste le féminin de "gars", sans aucune acception péjorative ! Truffaut réussit moins bien dans le picaresque que dans le drame, sans doute. Mais, avec tous ses défauts dans la forme, ce "Une belle Fille comme moi" vaut cependant d'être visionné. Interprétation inégale : BL est parfaite dans le rôle-titre, les passages avec le dératiseur mystique (Charles Denner) sont savoureux ; quand AD, dans un rôle d'effacé, en fait quand même un brin trop dans la transparence...
Stanislas Previne (André Dussollier, très jeune) écrit une thèse sociologique sur les femmes criminelles et voit Camille Bliss (Bernadette Lafont) à cette occasion, en prison. Celle-ci lui raconte son histoire, Stanislas s’attache rapidement à elle. Plusieurs scènes sont amusantes que ce soit en termes de situations ou de répliques (quelques exemples : lorsque l’assistante de Stanislas est choquée du langage de Camille en le retranscrivant, ou lorsque Stanislas apprend - gêné - que Camille est punie pour avoir volé des gants qu’elle lui a offerts la veille en lui indiquant qu’elle les avait tricotés pour lui). En revanche, c’est assez répétitif, on se lasse de cette histoire. Le film est globalement sympa (notamment pour l’opposition de style entre Stanislas et Camille) mais pas trépidant, ni avec une intrigue qui tient en haleine, d’autant que l’héroïne n’est pas du tout attachante.
Un film méconnu et mésestimé, notamment par les contempteurs de François Truffaut, qui sont passés a côté de la plaque par esthétisme ou par snobisme intellectuel. Une belle fille comme moi est une comédie noire et loufoque que l’on peut rapprocher d’autres films de la fin des années 60 et 70 (The Party, les Producteurs, le Viager). Une fillette innocente (ou presque) va se révéler rapidement une nymphomane amorale, manipulatrice et arriviste. Elle va user et abuser une galerie de mâles stupides ou méchants, dotés de personnalités très différentes mais tous accros au sexe et sous son charme. Tous excellents, dans l’ordre : Philippe Leotard, Guy Marchand, Claude Brasseur, Charles Denner (avec une mention spéciale) et pour finir, un débutant en 1972, André Dussollier Le trait volontairement forcé et la grossièreté font partie de l’exercice, mais ne nuisent pas à la satire. Le dénouement est particulièrement hilarant. A noter qu’un film américain des années 2000, «Belle mais dangereuse » avec Liv Tyler dans le rôle de la garce fatale et Michael Douglas, reprend une thème voisin 7avec moins de brio et un synopsis un peu différent. François Truffaut ne considérait pas du tout ce film comme mineur dans sa cinématographie. C’est bien notre avis.
S’il existe bien un film à part dans la carrière de François Truffaut, c’est bien Une belle fille comme moi. En effet, même si on trouve régulièrement des éléments humoristiques dans les différents films du cinéaste, ce dernier n’est pas un habitué des comédies farfelues, ce qui est le cas d’Une belle fille comme moi. Ainsi, le film est constamment traité sur le ton comique et n’hésite pas à rendre les actions volontairement peu crédiblesspoiler: (l’accident de Clovis) voire totalement irréalistespoiler: (Camille enfant qui s’envole) . Truffaut semble avoir fait le film pour s’amuser. Il joue avec la structure cinématographique en construisant son film avec des flashbacks rentrant régulièrement en contradiction avec les propos de Camillespoiler: (ils rétablissent la vérité sur les récits mensongers de son héroïne même s’ils sont montrés de façon fantaisiste) et en jouant sur le sonspoiler: (Arthur qui regarde la route vide en tournant la tête comme si des voitures passaient alors que la bande son est constituée des bruits de courses automobiles que Sam Golden passe quand il fait l’amour et qui sont logiquement inaudibles par Arthur vu l’endroit où il se trouve) . Cela ne l’empêche cependant pas d’évoquer sur un ton comique l’intégrité des vrais cinéastes avec la séquence où un enfant refuse de montrer le film qu’il a tourné et qui sert à innocenter Camille tant que celui-ci n’est pas totalement monté. Truffaut s’amuse et ses différents acteurs en font de même : Bernadette Lafont qui se voit offert un véritable show pour elle pour ses retrouvailles avec Truffaut 15 ans après Les Mistons, Claude Brasseur, Charles Denner, Guy Marchand, André Dussolier (dans son premier véritable rôle au cinéma) ou encore Philippe Léotard. Ainsi, même s’il est vraisemblablement une des œuvres les plus mineures du cinéaste, Une belle fille comme moi reste un film distrayant qui est à voir comme un moment de récréation dans la carrière de François Truffaut qui signera un de ses films les plus personnels l’année suivante : La Nuit américaine.
Avec ce portrait de femme haut en couleur, François Truffaut signait là une comédie noire assez légère. L’ennui c'est que le trait manque souvent de finesse et qu'on tombe parfois dans une caricature grossière.
Ce film dépicte une galerie de personnage plutôt complexes qui évoluent dans un monde un peu fantaisiste et absurde. Camille Bliss est une illuminée qui contamine encore plus les gens, et notamment les hommes qu'elle rencontrent. Ce film donne cours à de vrais scènes de jeux souvent entre 2 acteurs. Les couples formés avec Marchand, Brasseur, Denner et Leotard sont à la fois pathétiques et surréalistes. Les flash backs sont très bien utilisés pour raconter l'histoire de Bliss. La fin est à la fois comique et triste. C'est un peu la manthe religieuse qui a fini sa besogne.
Désolé mais ce côté fille déjantée et fofolle me fait plutôt penser à une fille niaise et stupide. Le rythme et les nombreuses scènes dans tous les sens donnent un sentiment de n’importe quoi et lassent très vite. Usant en fait. Rien n’est drôle en vérité et on s’ennuie vite.
On peine à croire que c'est bien François Truffaut qui ait été aux commandes de cet aimable navet, lequel met lourdement en scène le trajet d'une manipulatrice vulgaire interprétée par une Bernadette Lafont que l'on préfère filmée par Rivette dans "Out 1" plutôt que la voir jouer les allumeuses prévisibles dans ce film ni fait ni à faire, quoiqu'en partie "sauvé" par un dernier quart d'heure acceptable, gentiment cruel et qui a au moins le mérite d'être écrit. Parce que pendant près d'une heure, on suit un empilage de caricatures lourdingues : le mécano sale et obsédé sexuel, le chanteur qui passe plus de temps avec les filles dans sa loge que sur scène, l'avocat véreux et opportuniste, et enfin le coup de grâce avec le catho dératiseur qui repousse les limites de la débilité. Les acteurs habituellement talentueux qui sont ici à l'oeuvre sont logiquement incapables de sublimer des personnages chargés comme des mules, dont il n'y a pas grand chose à extraire. Soulagé de ne subir qu'une heure et quart de situations gênantes, inintéressantes et souvent hystériques, on tâchera de vite oublier ce film raté ne contenant aucune thématique chère à Truffaut.