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Kurosawa
601 abonnés
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1,5
Publiée le 14 avril 2017
On peine à croire que c'est bien François Truffaut qui ait été aux commandes de cet aimable navet, lequel met lourdement en scène le trajet d'une manipulatrice vulgaire interprétée par une Bernadette Lafont que l'on préfère filmée par Rivette dans "Out 1" plutôt que la voir jouer les allumeuses prévisibles dans ce film ni fait ni à faire, quoiqu'en partie "sauvé" par un dernier quart d'heure acceptable, gentiment cruel et qui a au moins le mérite d'être écrit. Parce que pendant près d'une heure, on suit un empilage de caricatures lourdingues : le mécano sale et obsédé sexuel, le chanteur qui passe plus de temps avec les filles dans sa loge que sur scène, l'avocat véreux et opportuniste, et enfin le coup de grâce avec le catho dératiseur qui repousse les limites de la débilité. Les acteurs habituellement talentueux qui sont ici à l'oeuvre sont logiquement incapables de sublimer des personnages chargés comme des mules, dont il n'y a pas grand chose à extraire. Soulagé de ne subir qu'une heure et quart de situations gênantes, inintéressantes et souvent hystériques, on tâchera de vite oublier ce film raté ne contenant aucune thématique chère à Truffaut.
Truffaut dans sa meilleure forme. Un film délicieux où l'on retrouve des excellents comédiens, alors tout jeunes, à commencer par la fabuleuse Bernadette Laffont, égérie de la Nouvelle vague, mais aussi Charles Denner, Dussolier, Guy Marchand, Philippe Léotard, Claude Brasseur. L'humour noir est au rendez-vous. J'en profite pour protester contre la scandaleuse coupure de ce film par une chaîne câblée, sur laquelle il passe de 1 h 40 à 1 h 15 ! Disparait en particulier une des meilleures séquences du film : le sketch du dératiseur de Charles Denner. Honteux.
Une Bernadette Lafont en mode gourde de service, ou presque. Dans un cliché de misogynie extrême, on tend vers une anti-héroïne qui se dépatouille pas si mal que çà avec la vie. André Dussollier en jeune premier, des conquêtes masculines utilisées pour arriver à ses fins. On sort du lot le naïf Charles Denner, le seul personnage qui donne envie d'y voir plus clair jusqu'au bout. Le cinéaste des femmes, François Truffaut, à encore frapper. Parfois pour le meilleur, mais aussi pour le pire.
Une excellente comédie teintée d'humour noir et illuminée par la présence magique de Bernadette Laffont dans le rôle d'une manipulatrice gouailleuse. C'est complètement déjanté, immoral à souhait, le film ne manque pas d'épingler au passage les sociologues, leurs façon de tout expliquer et leurs langages abscons, mais ne cherchons pas trop de message, ce film n'a pas d'autres prétentions que de nous faire passer un excellent moment. Certaines scènes sont inoubliables spoiler: comme le suicide de Denner ou Marchand qui fait l'amour en spoiler: se passant des disques de bruitages de Formule 1 ou encore ou le final, chef d'oeuvre d'humour noir avec la chanson "J'atendrai", chanté par Rina Ketty. . On notera aussi la présence d'Ouvrard en gardien de prison. Ce film est un petit bijou.
Bernadette Lafont bien entourée propose un personnage haut en couleurs luttant avec ses armes pour faire sa place. Avec cette comédie Truffaut exécute un grand écart mais ne profite pas à fond de toutes les situations potentiellement comiques.
Un des films peu connu de Truffaut qui se révèle être une très bonne surprise, une comédie barré et décalé rempli de seconde degrés . L'histoire est simple, c'est celle d'un sociologue qui fait une thèse sur la criminalité féminine et qui va interroger Camille Bliss sur sa vie . Alors le film nous montre son histoire entrecoupé par les passages en interview .
Déjà ce film offre un sympathique casting, André Dussolier, Claude Brasseur mais surtout Bernadette Lafont qui est bien évidemment l'actrice principale . Puis on a la caméra de Truffaut sans faille, mais l'essentiel n'est pas là, car le point fort de ce film est son récit et son humour .
On embarque dans une folle histoire énergique, barré, loufoque et hilarante sur fond de sexe, de mensonge et de cupidité . On ressent un Truffaut ancré dans les années 70 offrant un style plus libéré, plus relâché et sans tabou . Un pur produit des années 70 dans sa vision du sexe chez la femme et ceci en fait a mes yeux une comédie vraiment dingue et originale avec un brin d'humour noir par moment .
Injustement rabaissé, oublié et boudé par le public et ce n'est (comme j'ai pu le lire a de nombreuse reprise) en aucun cas un film qui a vieilli . Un Truffaut aussi vulgaire qu'élégant mais surtout hilarant .
Comédie abracadabrante, un peu folle, un peu lourdaude aussi, avec des personnages assez caricaturaux et des acteurs qui en font des tonnes. Bref, un film surprenant (et mineur) dans la filmo de Truffaut, habitué à plus de réalisme et de subtilité. Le registre de la farce n'est pas trop son truc et ça se voit. Pourtant, le cinéaste défendait ce film comme étant "peut-être le plus maîtrisé, cohérent et complémentaire des autres" (Cinématographe n° 15, octobre-novembre 1975) : cohérent dans le sens où Truffaut met en scène une nouvelle figure de femme forte et une nouvelle figure d'homme timide et naïf ; complémentaire dans le sens où il traite avec dérision le romantisme qui imprégnait jusque-là nombre de ses oeuvres. Soit.
Ue comédie charmante, rythmée et pleine d’humour noir dans laquelle l’énergie et la joie de Truffaut et de ses comédiens (Laffont, Dussolier, Denner, Brasseur…) se sentent à chaque image.
Un film d’humour noir qui a très bien vieilli. François Truffaut, avec son brio habituel, réalise une comédie truculente en s’appuyant sur une pléthore d’acteurs de qualité (Charles Denner superbe en catho refoulé) et surtout sur une Bernadette Lafont sous amphétamines. Ce film reste un régal où l’on ne s’ennuie pas une minute. Comme a dit un cinéaste dont j’ai perdu le nom : « Truffaut met en scène la vulgarité avec élégance… ».
François Truffaut n'était pas,loin s'en faut,un spécialiste de la comédie. Cela ne veut pas dire que ça ne l'intéressait pas,ou qu'il n'en possédait pas certaines aptitudes. Exemple avec "Une belle fille comme moi"(1972),farce burlesque passée inaperçue(car non promue)entre deux de ses chefs d'œuvres. Truffaut y témoigne une fois de plus de son amour des femmes et du verbe,sans porter de jugement. Bernadette Lafont,épatante de drôlerie physique avec ses formes avantageuses,et sa gouaille rieuse,y joue une femme emprisonnée pour le meurtre de son amant. Sauf qu'au fil de son récit à un journaliste venue l'interviewer,la vérité se révèle plus complexe et tend vers l'étude de mœurs. Camille est en effet une nymphomane,qui ne peut se retenir de coucher avec les hommes qui lui viennent en aide,et ils sont nombreux! Philippe Léotard,Guy Marchand,Claude Brasseur,Charles Denner(fabuleux en dandy dératiseur)et André Dussolier tombent dans ses filets. Si le rythme est un peu forcé,voire décousu,Truffaut s'amuse et amuse le spectateur,sans ambitions déplaçées.
Je viens de revoir Une belle fille comme moi à la télé. Rien n'a vieilli (à part les acteurs) et en dépit des critiques négatives émanant d'individus qui se permettent de démolir des films -supposés être ratés- de Truffaut, Woody Allen ou Tarentino, tout Truffaut est dans "Une belle fille..". François Truffaut ne l'oublions pas faisait du cinéma, je ne vois pas en quoi on opposerait "Une belle fille..." à par exemple "La nuit américaine" qui sont de la même lignée. Enfin là encore on retrouve cet humour et cette cruauté quasi enfantine qui font le charme de ses oeuvres.
Sans être pisse-froid, je trouve ce film insupportable. Lafont en fait des tonnes, jusqu'à devenir insupportable, Dussollier est neuneu, la vulgarité est de mise. Seul Denner impressionne avec son rôle impossible mais tenu de main de maître. Pas doué pour la comédie, Truffaut semble se moquer de son public (c'est rare chez lui), ou ne pas maîtriser son sujet. Faute grave.
Ce film de Truffaut est peu connu et pourtant il est excellent. Bernadette Lafont, dans un numéro de séduction brillant, y insuffle une formidable énergie et son rôle ambigu est passionnant. De plus, le second degré ne manque pas.
Film qui aurait mérité une meilleure critique en raison de la qualité du jeu (très corporel) des acteurs, de la bonne tenue de son scénario et de sa richesse mult-thématique. Le regard du sociologue incarné ici par Stanislas Prévine peut-il prétendre à l’objectivité ? Déterminisme social et responsabilité individuelle ; validité de la preuve judiciaire :; communicabilité entre différents niveaux de langage et de culture ; la prédominance de l’affectivité sur la raison ;…et tout ceci animé par un souffle tragi-comique qui rend le film distrayant voire hilatant.. Film assez dérangeant pour les bonnes âmes de droite comme de gauche : critique humoristique du bon catholique bardé de bons sentiments ; critique d’une critique sociale elle aussi drapée de bons sentiments, ce qui peut expliquer le peu d’enthousiasme de certains critiques prisonniers de leur cible lectorale.
La gouaille de Bernadette Lafont, le jeu impressionnant de Denner, Brasseur, Léotard et Dussolier débutant en naïf aveuglé et berné malgré les mises en garde de l'entourage: un casting de très haut niveau au service d'une histoire rondement mené.