Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Plume231
3 931 abonnés
4 639 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 9 janvier 2011
"Somewhere in the night" n'est pas l'oeuvre la plus personnelle de Mankiewicz. Difficile d'y voir véritablement la patte du cinéaste même si le thème du jeu des apparences, un des plus caractéristiques de son oeuvre, est ici abordé (qui ment ? qui dit la vérité ? et même qui est qui ?) et qu'on peut entendre quelques répliques très bien écrites qui sont totalement identifiables à son style (en particulier celles dîtes par le personnage du lieutenant de police). John Hodiak manque un peu de charisme, le jeu de Nancy Guild (la Gene Tierney du très pauvre!) est un peu faible, et Richard Conte est apparu en bien meilleur forme ailleurs. Mais les rares apparitions du grand acteur autrichien Fritz Kortner sont vraiment marquantes. Et puis tout est fait dans l'écriture du scénario et dans la réalisation pour que le spectateur soit pris du début jusqu'à la fin. La séquence de la "visite" dans l'asile est même une belle réussite qui n'est pas sans faire penser à du Fritz Lang. Le soin apporté sur les ombres, les éclairages et les décors donnent apportent un plus certain au niveau de l'ambiance. Pas un film noir majeur mais cette oeuvre peu connue de Mankiewicz mérite le détour.
Un bon film d'atmosphère, avec un scénario soide et une mise en scène correcte (c'est tout de même Mankiewicz!!) Interprétation plutot bonne. Efficace.
Un Mankiewicz malheureusement trop prévisible et moins inventif que les autres! Reste une mécanique bien huilée qui crée une cohérence incroyable dans le scénario dans lequel il était pourtant simple de se perdre!
Réalisé en 1946 par Joseph L. Mankiewicz, " Quelque part dans la nuit " s'avère un très bon film noir. L'histoire est celle d'un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, George Taylor ( le très bon John Hodiak ) qui devenu amnésique, essaie de retrouver son passé . Il sera aidé pour cela d'une chanteuse, Christy ( la charmante Nancy Guild que j'ai le plaisir de découvrir par le biais de ce film ) et d'un policier nommé Kendall. Sans trop en divulguer, on peut sans contexte dire que le scénario est particulièrement bien écrit et doté de pas mal de rebondissement, et que la mise en scène de Mankiewicz se trouve bien captivante. En plus, la photographie en noir et blanc de Norbert Brodine est assez envoùtante ( notamment en ce qui concerne les scènes nocturnes qui sont d'une réelle beautée ) et la première séquence tourné à l'aide de la caméra subjective s'avère bien judicieuse, car elle permet de rentrer de la meilleures des manières dans ce long métrage. Une oeuvre donc fortement intéressante et qui mériterait d'être un peu plus reconnu dans la filmographie de ce cinéaste.
Malgré tout le respect que je porte à Mankiewicz et à son œuvre, ce film de ses débuts ne convainc pas. On a beau louer, et à raison, la mise en scène, les éclairages, la photo, quelques plans à la Fritz Lang, la beauté des actrices (je n'ai pas dit leur talent)… quand le scénario n'est pas bon, le film ne l'est pas. Pas bon pourquoi ? D'abord la clé de l'énigme est tellement mal protégée qu'on s'en doute rapidement, c'est quand même ennuyeux d'être ainsi en avance sur le personnage principal, ensuite c'est confus et surtout ponctué de facilités de scénario n'en veut-tu, en voilà. Ajoutons à cela un humour qui tombe à plat (un inspecteur sans chapeau, ça vous donne le fou rire, vous ?) un personnage principal peu crédible et assez terne et une fin encore plus n'importnawak que le reste…
Dès le début de sa carrière, Joseph L. Mankiewicz faisait preuve d'un talent certain. Si "Quelque part dans la nuit" est loin d'égaler ses grands chef-d’œuvre, plus cyniques et plus personnels, il n'en reste pas moins un excellent film noir qui part d'un postulat intéressant : amnésique depuis une blessure de guerre, le nommé Taylor se lance sur la piste du seul homme qui pourrait le connecter à son passé et l'aider à comprendre qui il est. Malheureusement, l'homme qu'il recherche est quelqu'un que beaucoup de gens veulent retrouver car il a volé deux millions de dollars et est soupçonné de meurtre. Bon gré, mal gré, Taylor ne lâche pas l'affaire et s'enfonce peu à peu dans une intrigue dont il a du mal à se dépêtrer. En plus d'utiliser l'amnésie et la quête d'identité comme thème, le scénario ne se repose pas que sur ces éléments et rajoute à son intrigue de nombreux rebondissements et des personnages hauts en couleur (un inspecteur de police qui ne porte jamais de chapeau, un escroc qui parle avec l'accent de Bela Lugosi, une séduisante jeune femme). Le résultat final fait que l'on ne s'ennuie pas une minute devant le film, dont la photographie et la mise en scène sont vraiment soignées. Comme quoi Mankiewicz a toujours joué dans la cour des grands.
Premier film de ce réalisateur intéressant que fut Mankiewicz Quelque part dans la nuit ne porte pas encore pleinement son style mais ce polar grâce à une bonne intrigue se regarde jusqu'au dénouement final avec intérêt (même s'il est un peu dommage que l'on devine trop facilement l'identité de Larry Cravat). Le casting n'est pas le plus prestigieux qu'il soit mais il est bien joué, l'ambiance noire est bien travaillée mais ça manque un peu de rythme et ça alterne scènes presque passionnantes et d'autres moins distrayantes mais Mankiewicz livre pour ses débuts un bon film qui vaut le coup d'oeil.
Un très bon suspense tout au long du film pour découvrir la vérité sur cet homme. Au fil des rencontres le puzzle se reconstitue dans un univers noir avec ses docks, ses ambiances nocturnes et ses personnages louches qui en savent plus qu'on ne pense. Excellente réalisation.
Les premiers pas de Mankiewicz comme metteur en scène qui aborde avec bonheur le film noir dont il ne deviendra pas un maître comme Lang , Siodmak ou Hathaway. Malgré tout on se laisse prendre par cette histoire d’amnésique pris dans une machination qui le dépasse (normal puisqu’il ne se rappelle de rien !). Le dénouement final nous apprend qspoiler: ue le héros est en fait le fameux Larry Cravat qu’il recherche pendant tout le film . Ingénieux ! Là encore je crois avoir vu un remake dont je ne peux retrouver le titre.
Un très beau film noir magnifiquement mis en scène. Mankiewitcz a déjà tout son talent en main pour filmer les péripéties d’une histoire fort complexe (son premier film précédent est un chef d’œuvre). Heureusement, car cette clarté dans la narration visuelle est indispensable pour comprendre doucement tout ce qu’il se passe. Le héros ne révèlera à personne en dehors de Christy qu’il est amnésique et personne en dehors de Phyllis n’a vu Larry Cravat..Ce qui complique tout. Il ne faut donc rien manquer pour tout comprendre et apprécier l’intelligence du récit. Pour ma part je trouve qu’il était inutile de tant compliquer le dernier quart d’heure mais comment persuader Mankiewicz de modérer un peu son intelligence ? L’ambiance est parfaite avec deux femmes dont la fatale est bien cachée. La noirceur est avant tout intellectuelle puisqu’elle repose sur l’amnésie. Les personnages secondaires sont terriblement inquiétants, en particulier Anzelmo ce qui créait l’ambiance crépusculaire chère au genre. La mort rode en permanence autour de Taylor. L’émotion (le baiser dans des circonstances inquiétantes) et l’humour (le chapeau de Kendall)sont présents à petite doses. Seuls quelques détails qui me conviennent mal comme le début subjectif qui me gène pour m’identifier au héros, la séance de psychanalyse entre Taylor et la fille de Conroy, enfin la réunion finale de tous les protagonistes bien trop théâtrale pour mettre ma cinquième étoile pleine.
Les romans de Chandler le laissent entrevoir, et toute une veine du film du genre ensuite : le « noir » tend logiquement à raconter des histoires de labyrinthes mentaux : c’est-ce constat qui dû finalement inspirer les meilleurs films de David Lynch. L’idée de base du scénario, celui de raconter une énigme du point de vue d’un amnésique avait l’évidence du génie, surtout en faisant de ce personnage un soldat (donc d’une certaine façon quelque un de fonctionnellement sans identité) gravement blessé, une sorte de revenant. Défaut inhérent à ce type de film, l’intrigue devient vite confuse, difficile à suivre, d’autant que Mankiewicz ne lésine pas sur les lieux, les personnages, les péripéties insolites. Un bon point : il n’y a pas trop de glamour, de romantisme sentimentale facile. Et finalement les séquences où le héros amnésique est le plus extérieur, détaché de son identité sont réellement troublantes.
Excellent film noir, le premier de Joseph L.Mankiewicz, qui préfigure notamment Un Américain bien tranquille, bien plus ambitieux et réalisé 12 ans plus tard. Ici, on est dans le classique de chez classique : amnésie du personnage central, ainsi le spectateur prend connaissance des éléments de l'histoire en même temps que son héros. Bien évidemment, s'il est un tantinet intelligent, il devinera très vite la clé de l'histoire spoiler: à savoir que le héros et le bonhomme dont tout le monde parle ne font qu'un. Il s'agit d'une poursuite contre le vent, les deux millions que tout le monde recherche n'étant qu'un MacGuffin, et représentant l'argent du diable, provenant des nazis dans un contexte d'après-guerre. La photographie de Norbert Brodine sert à merveille dans le récit, comme dans tous les grands films noirs : lorsque le héros rentre dans des lieux inconnus pour glaner des renseignements et n'en tire que des problèmes, et lorsqu'il est troublé par le moindre retournement de situation. Typique du film noir, cette trame obscure qui fait intervenir des questionnements d'identité est magnifiée par la mise en scène d'un Mankiewicz déjà pleinement maître de son art.
Il n'y a pas de grands acteurs, il n'y a pas de mise en scène exceptionnelle, la musique est banale, il y a simplement un superbe scénario de film noir sur l'amnésie adapté par un dramaturge expérimenté (Lee Strasberg) et réalisé par un maître. C'est le film noir par excellence où un militaire revient de la guerre en ayant oublié son identité. Une chanteuse de cabaret (remarquable Nancy Guild) l'aide à s'y retrouver dans une intrigue incroyablement compliquée impliquant l'or des nazis. Chaque plan est plus inquiétant que le précédent et nous plongeons dans le désarroi de George Taylor, si c'est son vrai nom ... Mankiewicz comme toujours produit à l'intérieur d'Hollywood (20 Century Fox) des œuvres qui par leur beauté dépassent Hollywood. Quelque Part Dans La Nuit 1946.
George Taylor est soldat durant la Seconde Guerre mondiale. Après un accident, il est défiguré, opéré en chirurgie faciale, et amnésique. Avant dêtre rapatrié à Los Angeles, il se réveille avec comme unique témoignage de sa vie passée, deux lettres : lune dune femme plein de colère, lautre dun énigmatique Larry Cravat. Comme cest son seul lien avec son ancienne vie, Taylor va remonter la piste de cet étrange inconnu jusquà découvrir après une enquête tragique et sombre, que ce nest autre que lui-même. Rappelant parfois « La Mort aux Trousses » et son chimérique Kaplan, préfigurant avec des décennies davance des films tels « Angel Heart » ou « Memento » dans leur thématique, ce Mankiewicz, qui est à tort un Mankiewicz méconnu, est un excellent film noir, mise en scène de manière absolument splendide. Seul petit bémol sur le dénouement de lintrigue qui pourrait aujourdhui paraître légèrement tiré par les cheveux, mais qui en tout cas ne gâche nullement le plaisir du cinéphile avisé comme du simple amateur de polar, puisque tous deux pourront découvrir ici un petit joyau méconnu.