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rogerwaters
146 abonnés
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4,0
Publiée le 30 décembre 2016
Deuxième réalisation de Mankiewicz, Quelque part dans la nuit est généralement considérée comme une œuvre mineure, alors qu’il s’agit tout de même d’un excellent film noir qui prend un malin plaisir à jouer avec le spectateur. Tout d’abord, signalons une intrigue qui a sans doute pas mal inspiré Alan Parker pour son Angel Heart avec cette idée qu’un personnage est à la recherche de lui-même. Si le suspense ne tient aucunement en cette révélation puisque le spectateur s’en doute dès les premières minutes, le réalisateur tisse tout de même une toile complexe dans laquelle l’on souhaite démêler le vrai du faux. Et dans ce grand jeu des faux-semblants, Mankiewicz en rajoute en livrant quelques réflexions sur l’artificialité du cinématographe. Il se joue ainsi du spectateur et délivre une petite analyse du faux et de l’art de la dissimulation qui est au cœur du processus filmique. Il est soutenu par un script solide et une interprétation de choix. La présence de John Hodiak est indéniable et fait regretter que l’acteur soit mort si jeune (à 41 ans) car sa carrière hollywoodienne aurait pu être flamboyante. Bref, voilà une œuvre méconnue qui mérite davantage d’égards de la part des cinéphiles.
Pour son premier long-métrage, Joseph Mankiewicz cherche encore son style, et "Somewhere in the night" est loin d'être son œuvre la plus personnelle. Archétype du film noir des années 40, à l'instar de "The maltese falcon", "Laura", ou encore "Casablanca", le film de Mankiewicz met aux prises un homme désemparé à la poursuite de son passé, une femme fatale et une galerie de méchants qui se dressent sur le chemin du héros. Des indices mystérieux, de nombreux rebondissements et un dénouement surprenant sont au rendez-vous dans "Somewhere in the night", qui manque peut-être d'un personnage féminin plus charismatique pour se distinguer de la concurrence.
Deuxième long-métrage de Mankiewicz, après Le Château du dragon, Quelque part dans la nuit s'inscrit dans la pure tradition du film noir américain, à une époque où le genre était roi. Il s'appuie sur un scénario (coécrit par Mankiewicz lui-même) subtilement mystérieux et truffé de coups de théâtre brillamment introduits dans la logique complexe du film. Complexe mais toujours lisible et passionnante. L'atmosphère nocturne est oppressante et inquiétante ; l'exercice de style, très convaincant (utilisation de la caméra subjective au début, jeux d'ombre et de lumière). Et puis les dialogues sont finement ciselés, souvent empreints d'un humour un peu décalé. Quelque part dans la nuit mérite ainsi largement mieux que sa réputation d'oeuvre mineure dans la filmo de Mankiewicz. Ce n'est certes pas son film le plus personnel, mais en matière de polar noir, le résultat est excellent : très classe visuellement, très habile dans ses jeux d'ambiguïté, très intelligent sur le plan narratif, avec un dénouement mémorable.
Un film noir magnifié par la mise en scène de Mankiewicz qui donne là sa pleine mesure. Les jeux de lumière sont magiques, le monologue du début un modèle du genre, les plans millimétrés et l'interprétation au diapason. Mankiewicz, malgré la complexité du scénario, maîtrise son sujet de bout en bout. Un film étonnant qui n'a pas pris une seule ride !
Premier film de MANKIEWICH, ce n'est certe pas un chef d'oeuvre mais c'était surement très prometteur... il allait nous refaire des film policier encore meilleurs. Celui ci est convenable meme si c'est un peu brouillon et assez prévisible. Bonne réalisation avec une belle lumière...
Très bon film, le scénario, le cadrage, les personnages bien camps dans ce polar aux quelques rebondissements, moins de rythme qu'aujourd'hui mais plus de talent que de nombreuses productions actuelles. plaisir de retrouver le n&b, petit écran, cinéma "Ecoles".
Un film qui a bien vieilli, avec un scénario assez commun. Le jeu d'acteur est quelque peu banal, mais néanmoins pas mauvais. Malgré tous ces points, que l'on peut associer à une lourdeur de plans remarquable, on est ancré dans l'histoire et dans un suspense propre à des films classiques.