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    Le Septième continent
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    3,8
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    46 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 avril 2013
    Le septième continent, premier film de la trilogie de la glaciation, est un tour de force. Absolument novateur, Michael Haneke propose un film qui, dans sa construction, pulvérise le conservatisme iconique du septième art, du moins dans la perception générale de ce qu'attend un spectateur moyen. Les scènes du quotidien se répétent à travers le portrait ennuyeux d'une famille bourgeoise autrichienne - pensons à la bourgeoisie flaubertienne auquel Haneke se raproche - où la propriété et l'objet sont un rempart au vide civilisationnel. C'est acheter sa vie et le confort au prix de la médiocrité. Les personnages, désincarnés, illustrent un mode de vie de masse à l'occidental, européen, dans son incapacité à trouver le bonheur dans une société matérialiste. Mais la force du film, c'est dans sa volonté de ne rien expliquer : nous sommes face à notre propre vide existentiel, vide qui se termine dans le plus grand drame. Bouleversant, Haneke n'apporte aucune réponse à son film, à l'acte final, décisif. C'est une relecture de la tragédie grecque, notre tragédie moderne. La réponse, si chacun la trouve en lui, est déjà un acte de réflexion sur soi même. Refuser de le regarder, c'est ne pas chercher à comprendre, à regarder tel un miroir notre propre contemporanéité, soit, et c'est bien le pire, de la refuser comme réalité partielle. L'argent, la famille, le relation humaine, tout est détruit dans un acte incompréhensible sur le plan de l'objectivité. Car, comme dans l'esthétique du Nouveau Roman, Haneke ne prétend pas à l'objectivité narrative, balzacienne, où tout est expliqué artificiellement. La vérité est plurielle et c'est ce qui la rend encore plus terrifiante. Le septième continent, en plus d'être un chef d'oeuvre, est aujourd'hui, à l'heure noire de notre crise démocratique en Europe, un film d'une grande actualité. C'est beau, glaçant, terrifiant. C'est, tout simplement, l'oeuvre d'un des plus grands cinéastes de notre temps.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 323 abonnés 7 540 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 novembre 2013
    Première réalisation pour Michael Haneke qui inaugure ici le premier volet de sa trilogie de la « Glaciation Emotionnelle », poursuivant ensuite avec Benny's Video (1992) & 71 Fragments d'une chronologie du hasard (1995). Premier film et pourtant, on retrouve bien là les habitudes du réalisateur qui démarre son œuvre par un plan séquence de trois à quatre minutes dans un Car Wash. Le Septième Continent (1988) est une réalisation particulière qui nous fait découvrir une famille pas comme les autres, totalement déstabilisée où ils ont perdus l’envie de vivre. D’une violence pourtant très présente, Haneke nous la montre à sa façon, sans effusion de sang. spoiler: Un passage d’anthologie de cinq à dix minutes où la famille entière détruit à la masse ou à la tronçonneuse leur appartement avant de se donner la mort.
    Une œuvre particulière et très psychologique et avec laquelle le réalisateur s’impose et prouve son talent.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 909 abonnés 12 470 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2009
    Le cinèaste autrichien Michael Haneke est incontestablement un auteur! Pour son premier long-mètrage, il dècrit un univers glacè et oppressant sur une famille ordinaire qui bascule sans explication dans la folie suicidaire!Dans une sorte d'expèrience mètaphysique de laquelle on ne sort pas indemne, on suit presque en temps rèel l'agonie d'une famille, d'un système, d'une sociètè! Pour son coup d'essai, Haneke signe une terrifiante parabole sur le malaise profond de la sociètè moderne! Son regard clinique crèe une atmosphère particulièrement angoissante, dans un constat quasi clinique qui fait froid dans le dos! Brillant et choquant...
    stebbins
    stebbins

    506 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2007
    Une claque monumentale d'une froideur sans nom ! Je suis tout simplement admiratif du travail de Mr Haneke, à la fois extrêmement précis et brutal. Ici, la violence n'apparaît jamais sous la forme d'une bonne dose d'hémoglobine, elle est psychologique et implacable. On suit les pérégrinations d'une famille de la classe bourgeoise qui décide de partir pour le septième continent ( mais qu'en est-il finalement de ce lieu ? Est-il réel ou fictif ? Est-ce le paradis sur Terre ? L'apothéose ? L'enfer ? Haneke se garde bien de donner des réponses et c'est tout à son honneur, tant Le Septième Continent est un film profondément troublant et déstabilisant ). Une critique de la société consumériste certes, mais le film va plus loin : l'univers de cette famille paraît en effet vidé de toute signification. Seul le matérialisme compte, puis ne compte même plus ( on détruit son poste de télévision, on jette son argent dans la cuvette des WC, etc...). Le rythme de ce premier film coupe le souffle, et quand l'ultime image apparaît à l'écran, on se dit : c'est absolument phénoménal ! Un film phare, un jalon dans l'oeuvre du grand Haneke.
    Acidus
    Acidus

    735 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 février 2021
    Je m'attendais à un film "coup-de-poing" de la part de Michael Haneke. Le sujet s'y prêtait. A la place, j'ai été submergé durant toute la durée du long métrage par une puissante vague d'ennui. Il faut dire qu'il ne passe pas grand chose dans "Le septième continent". Aucune tension. Pas de progression dans l'ambiance. Pas de rythme et surtout aucun intérêt dans cette intrigue d'une vacuité extrême. Même le propos sous-jacent du cinéaste manque cruellement de subtilité. Un visionnement pénible qui m'a permis toutefois de rattraper quelques minutes de sommeil.
    FaRem
    FaRem

    8 767 abonnés 9 621 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 février 2013
    Un film si bien bien noté et pourtant si vide, il ne s'y passe rien les dialogues sont insignifiants il faut attendre 1h pour que le synopsis se met en place pour arriver à un résultat décevant, ça se laisse quand même regarder.
    TUTUR29
    TUTUR29

    34 abonnés 1 127 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 mai 2022
    J'avais beaucoup apprécié Funny Games de Michael Haneke, j'ai donc décidé de regarder d'autres films de sa filmographie, à commencer par son premier film, Le Septième continent. Et malheureusement, c'est un peu une douche froide pour moi. Je ne vois pas l'intérêt du scénario : j'ai essayé de m'accrocher mais je n' ai pas tenu jusqu'à la fin du film, tellement il ne se passe rien et que l'intrigue ne mène nulle part. Rien ne m'a passionné, et c'est pourquoi j'ai décidé même d'arrêter avant la fin tellement je n'ai vu aucun intérêt à ce film, même si d'habitude j'aime bien regarder un film en entier pour pouvoir le juger mais là, je n'ai même pas voulu me forcer.
    Louis Morel
    Louis Morel

    49 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2014
    Premier choc de Haneke, perturbant et immersif, "Le Septième continent" fait l’effet d'une bonne grosse gifle cinématographique.
    ml-menke
    ml-menke

    41 abonnés 551 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juin 2012
    Film qui touche tous les pays riches et montre la dépendance à la société de consommation. Une destruction qui ne mène pourtant pas au néant. Sans donner de réponse au mystère autrichien, Haneke expose l’ambiguïté du choix de cette famille bourgeoise.
    peter W.
    peter W.

    44 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 avril 2017
    Haneke dissèque de sang froid ce fait divers dramatique avec un pessimisme dangereusement contagieux. Je ne dirai pas que j'ai adoré le film mais c'est tout de même la naissance d'un vrai style.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    107 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mars 2021
    Dès son premier long-métrage, tourné à la fin des années 80, Michael Haneke nous offrait une véritable leçon de cinéma, avec cet objet parfaitement maîtrisé sur la forme et tenu sur le fond. Inspiré d’un fait-divers réel, son portrait froid et millimétré d’une famille autrichienne et de ses petites habitudes du quotidien prenait la forme d’un remarquable exercice de style. Durant les 11 premières minutes, Michael Haneke choisissait de ne montrer aucun visage, se concentrant à la manière d’un chef d’orchestre sur les gestes effectués tels des métronomes par les différents protagonistes, convoquant le souvenir d’une Chantal Akerman et de son film-fondateur Jeanne Dielman. Comme la cinéaste belge en son temps, Haneke propose ici une critique virulente d’une société désincarnée, régentée par les « obligés » socioéconomiques du monde occidental (le travail, les courses, la télévision, la possession d’objets, les visites chez les beaux-parents,...). La longue séquence de spoiler: destruction méticuleuse de la maison
    , sorte d’apogée à la force cinématographique indiscutable, est à la fois terrifiante et fascinante. Un coup de maître qui préfigurait les œuvres à venir du génial cinéaste autrichien.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 août 2019
    J’ai lu quelque part que ce film faisait voler en éclats la famille traditionnelle. Pour ma part, j’ai plutôt l’impression que c’est la seule chose qui ne vole pas en éclats ici. J’ai d’abord été happé par le style très particulier d’Haneke, très bressonien, froid, lent, mutique, résolument opposé à tout ce qui pourrait ressembler à un récit classique. Et puis au fur et à mesure, j’ai compris que malgré son détachement apparent et son point de départ (un fait divers sordide) c’était un film complètement mystique. Jusqu’au-boutisme de l’intégrité de la famille, mépris pour tous les signes de la vie terrestre et matérielle, fascination pour l’agonie et retour régulier d’une Australie fantasmée qui ressemble à une sorte d’Eden immaculé: tout ça m’a franchement déplu et j’ai eu l’impression d’être pris en otage d’une vision du monde très janséniste, austère et pessimiste. On est entre Jeanne Dielman, Répulsion et Nobody knows, un cocktail auquel je suis complètement hermétique, pour ne pas dire allergique. Je mets la moyenne pour la maîtrise formelle, incontestable.
    dragon_ryu
    dragon_ryu

    15 abonnés 487 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 juillet 2008
    Un film dont on ne ressort pas forcément indemne, le moral à zéro et l'impression d'avoir assisté à la fin de sa vie, c'est pas bien gay quoi. Le film est une attaque en règle des classes aisées occidental et du mode de vie matérialiste qui découle de cette société. Haneke fidèle à lui-même n'y va pas de main morte pour véhiculer son message, on peut même dire qu'il y va à coup de burin. Le gros problème de ce film c'est qu'il nous tire ses cartouches de plombs après plus d'une heure de vide abyssale où l'on suit une petite famille, prête à imploser d'une minute à l'autre, dans sa routine et sa banalité autant dire qu'on s'ennuie ferme bien que la mise en scène d'Haneke se révèle judicieuse pour appuyer son propos durant cette partie (en gros le cinéaste préfère attarder ses plans sur les objets du quotidien de cette famille plutôt que ses membres, ainsi dès qu'un membre de la famille va faire une action comme mettre ses pantoufle, prendre son peignoir, prendre sa voiture, bah le réalisateur va filmer ces objets en gros plans plutôt que la personne qui les utilise). Un film intéressant témoin de la naissance d'un metteur en scène hors-norme au style grossier mais efficace (à l'image d'un Gaspard Noé).
    Julien D
    Julien D

    1 211 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2011
    Une œuvre maitresse sur le thème de la déshumanisation à travers la routine morose. Haneke filme là avec sa mise en scène toujours aussi déroutante, et en particulier ses cadrages pointilleux, des membres d’une famille qui réalisent qu'ils sont possédés par leurs propres possessions matérielles et décident alors de mourir libres. Si son scénario n’est ni plus ni moins que la vision la plus psychologiquement terrifiante qui soit de cet univers superficiel qui nous entoure et de l’acte d’attachement à travers lequel nous lui sommes liés, il est dommage que le plus déjanté des réalisateurs autrichiens n'avait qu'un ridicule budget pour réaliser son film, autrement celui-ci aurait été mémorable.
    LUET M
    LUET M

    41 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 juin 2012
    Premier volet de la trilogie de la Glaciation Emotionnelle, 'Le Septième Continent' choque, déroute et dénonce très férocement la société de consommation actuelle, les modes de vie imposés par un système qui rend prisonnier chacun de ses membres. Ce système est parfaitement décrit, métaphoriquement, par les scènes du car-wash - appareil qui emprisonne les occupants du véhicule, exécute les tâches automatiquement sans que quelqu'un n'ait à bouger un doigt et qui semble permettre à cette famille de "se laver" pendant un court moment d'une honte ou de leur tristesse, une idée que l'on retrouve dans 'Benny's Video'. En effet, cette famille qui a tout ce qu'elle souhaite est pourtant extrêmement triste, car elle se sent justement prisonnière de ce système consumériste qui agit à sa place, la force à agir de manière monotone, lui impose des choix. La vie de ces trois protagonistes est vide de sens, tout ce qui l'entoure est artificiel, les parents ne dialoguent quasiment plus, laissant cette tâche à la télévision. Les seuls espoirs sont les subites et brèves preuves d'humanité que le frère d'Anna et la petite fille Evi montrent durant le film (scène du dîner et celle de la destruction de l'aquarium). Leur seule volonté sera de fuir ce monde : Evi essaie tant bien que mal en simulant la cécité, les parents cherchent à déménager vers un paradis inconnu. Par une froideur incroyable, Haneke pousse le désespoir de cette famille au plus haut point, c'est-à-dire vers la mort (on retrouve ce principe dans 'Funny Games'). Dans ses longs plans fixes, ses détails, Haneke montre que rien dans sa manière de filmer n'est laissé au hasard, et force (ou aide) au contraire le spectateur à identifier ce qu'il souhaite montrer. Une oeuvre parfaite.
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