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    Le Soldat bleu
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    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    765 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2020
    Western dont je n’attendais au départ pas grand-chose, et au final ce "Soldat Bleu" m’aura bien marqué les esprits. Il s’agit d’un western à la mise en scène particulièrement rigoureuse et qui se distingue par des séquences à la fois très romantiques (je parle évidemment de ceux concernant Candice Bergen et Peter Strauss) et d’autre bien plus violentes – comme en témoigne ce terrible et ignoble massacre de la cavalerie américaine qui tua hommes, femmes et enfants dans un village Cheyenne. Candice Bergen et Peter Strauss font preuve de beaucoup d’émotions concernant leurs interprétations, la photographie est superbe et l’histoire très prenante. Un grand western historique qui s’avère bien poignant à visionner.
    lilybelle91
    lilybelle91

    67 abonnés 914 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2012
    L'ancêtre de "Danse avec les loups"...un western réaliste, dur et cruel sur la véritable conquête de l'ouest, bien loin de John Wayne et des westerns Hollywoodiens des années 50 ! Un vrai chef d’œuvre...à déconseiller aux âmes sensibles !
    cbio
    cbio

    6 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2012
    Superbe western, nécessaire, bien vieilli, superbes acteurs, bon scénario avec de l'humour malgré le contexte dramatique, mise en scène fluide, belle photo, belle BO bien adaptée.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 329 abonnés 7 541 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2009
    Librement adapté du terrible fait divers survenu en 1864, lorsque la Cavalerie du Colorado, comprenant 900 hommes, perpétua le massacre (ou plutôt le carnage) de Sand Creek et où près de 700 indiens appartenant aux Cheyennes (dont 350 femmes et enfants) furent massacrés dans des conditions abominables (plus de cent scalps indiens, corps démembrés, viols, etc).
    Lorsque Ralph Nelson s’attaque à la réalisation de ce fait divers, il souhaite, à sa façon, protester contre la guerre du Vietnam, en rappelant aux Américains, ce terrible génocide qu’ils avaient fait endurer aux indiens.
    L’histoire est originale, puisque l’on suit les déboires d’une jeune femme blanche ayant vécue auprès des Cheyennes pendant quelques années, et qui se retrouve obligée de suivre un jeune soldat (un bleu, comme on dit dans la profession, d’où le titre du film), afin qu’elle retrouve son fiancé, engagé dans l’armée. Le plus étonnant ici, c’est que cette femme, au fort caractère (et au langage de charretier), a plus de sympathie pour les Cheyennes que pour les blancs, d’où l’incompréhension du soldat.
    Une mise en scène tout en finesse, qui ne manquera pas de nous faire sourire quand Candice Bergen se met à jurer à tue-tête. Une œuvre hyper réaliste et qui ne manquera pas d’en choquer plus d’un avec la séquence final (celle du massacre) où femmes et enfants, se font étriper sous nos yeux avec un réalisme saisissant !
    Yetcha
    Yetcha

    894 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2019
    On retiendra évidemment dans ce soldat bleu la bêtise humaine et la violence gratuite de la colonisation dénoncée des états-unis par des européens ou récent natifs issus de l'immigration, massacrant à tour de bras les amérindiens et les chassant de leurs terres pour le profit et expansion. La scène finale du massacre de Sand Creek qui vu l'armée abattre femmes et enfants sauvagement et aujourd'hui dénoncé par l'administration états-unienne est d'une cruauté sans nom et qui nous fait réfléchir sur notre acceptation de l'autre plutôt que de le craindre et de le combattre à tout prix.
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2018
    Western voulant dénoncer les horreurs de la guerre contre les Indiens, et plus particulièrement le massacre de Sand Creek, le film est aussi un parallèle clair sur la guerre au Viêt-Nam, comme le fera plus tard R. Aldrich avec son beaucoup plus réussi "Fureur Apache". Le film de R. Nelson n'est pas un chef d'oeuvre, c'est un film engagé, et comme beaucoup de films engagés, il se noie dans une démonstration trop ostentatoire, sans nuance. Le héros est donc un soldat benêt qui va découvrir la vie auprès d'une blanche qui a vécu en captivité auprès des Cheyennes. SI la dynamique du duo est sympa, la démonstration est lourde. Les acteurs sont bons, la mise en scène oscille entre comédie et action, avec des éclats de violence largement inspirés par S. Peckinpah, avant de virer au film d'horreur pur dans sa dernière partie. Une séquence d'ailleurs largement mutilée pour sa sortie, la présentation en screen test ayant viré à l'émeute, face à l'avalanche de plans gores. Un western toutefois pas inintéressant, bien mené et qui ne laisse pas indifférent. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Roub E.
    Roub E.

    983 abonnés 5 015 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2018
    Un film trop méconnu. Le soldat bleu est un des rares films américains à montrer le côté sale de la conquête de l’Ouest qui s’est faite sur le massacre des indiens d’Amérique. Le film se sert aussi de cette histoire pour dénoncer l’impérialisme américain et la guerre au Viêt Nam qui faisait rage au moment où le film a été réalisé. L’autre aspect très intéressant du film c’est le personnage de Kathy, une femme forte et déterminée qui rejette la cruauté des blancs mais qui ne trouve pas sa place auprès des Cheyennes. Du coup le soldat qui l’accompagne devient rapidement agaçant tellement il est transparent à ses côtés même si on comprend son intérêt scenaristique pour montrer le soldat endoctriné qui ne sait pas vraiment dans quoi il est engagé. Les décors naturels sont magnifiques et donne par moment au film un côté grandiose. Quel dommage qu il ait un gros ventre mou après un début spectaculaire et un final marquant . Mais rien que pour son sujet c’est un film nécessaire qu’il faut voir absolument.
    Julien D
    Julien D

    1 211 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 septembre 2012
    L’image que veut donner le réalisateur Ralph Nelson du génocide amérindien, qui est sans nul doute une métaphore des stratégies militaires américaines au Vietnam, est un spectacle très dur à la violence choquante, qui malheureusement ne se condense que dans les vingt dernières minutes du film. Avant cela, on ne fait qu’assister à un banal western dans lequel se rencontrent et vont s’aimer difficilement un soldat naïf et une jeune fille attachée à la communauté cheyenne, tout deux aussi caricaturaux que l’ensemble des personnages secondaires. Leur petit road-movie romantique est conté sut ton si léger qu’il frôle une candeur en totale inadéquation avec le sujet polémique du film. L’année suivante sortira "Little Big Man", qui lui prendra bien plus intelligemment parti pour le peuple indien.
    VOSTTL
    VOSTTL

    100 abonnés 1 951 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2022
    Je découvre ce film sur DVD. Je ne le connaissais pas du tout.

    spoiler: « Le Soldat Bleu » est un western historique relatant le massacre de Sand Creek où 700 indiens furent tout bonnement massacrés par les Tuniques Bleues.

    Moi qui ne suis pas rompu à l’Histoire américaine, je suis spolié dès l’introduction du film puisqu’un carton informe le spectateur du contenu.
    Il est vrai que le film est avant tout destiné aux américains. Ce carton ne dénonce pas seulement un pan horrible de l’Histoire des States, il dit aussi que l’Homme peut faire preuve d’Humanité.
    Peu de films m’ont réconcilié avec l’Humanité, et « Le Soldat Bleu » me conforte dans mon pessimisme.

    Plus proche de nous, le très beau film de Scott Cooper « Hostiles » m’a invité à percevoir une infime part d’humanité dans la noirceur humaine.

    « Cheyennes » de John Ford, « Le Soldat Bleu » de Ralph Nelson, « Danse avec les loups » de Kevin Costner et « Hostiles » par exemple me bousculent car il est évident qu’on ne peut pas mettre tous les Blancs dans le même panier.

    Ralph Nelson prend son temps avant de nous montrer l’horreur.
    Et ce temps peut en décourager quelques uns comme il peut être précieux pour d’autres.
    Ce temps est au service de la réflexion. Ce temps va permettre à Honus Gent (Peter Strauss) de reconsidérer ses valeurs, son éducation personnelle et militaire. C’est en voyageant en compagnie de Cresta Maribel (Candice Bergen), jeune femme qui a été élevée dans une tribu cheyenne, qu’il va évoluer.

    spoiler: Si le film commence par une attaque cheyenne, il finira par un massacre.
    Entre les deux, Ralph Nelson choisit le buddy-movie, le road-movie pour amener aussi le spectateur bouseux américain à revoir ses préjugés.
    Durant cet espace qui peut décourager, Ralph Nelson s’amuse à revoir les codes du western en renversant les rôles homme-femme ; ainsi, Honus passe pour un homme peureux, faible, un brin naïf, qui se traîne comme un boulet, alors que Cresta passe pour une femme courageuse et forte, avec un franc-parler qui choque la morale d'Honus !
    Il y a de la masculinité chez Cresta, de la féminité chez Honus.
    C’est tout simplement un film féministe !
    Dès le générique, la chanson de Buffy Sainte-Marie inscrit plus que jamais « Le Soldat Bleu » dans une dimension féministe.
    Et dans une dimension pacifique.
    Le film a les accents du mouvement hippies luttant contre la guerre au Vietnam.
    Les codes du western sont aussi renversés jusque dans la bande musicale, on a affaire à une musique tantôt légère flirtant avec la comédie et tantôt pop-rock.

    D’accord, le sang à une couleur trop rouge, d’accord, par moment la mise en scène laisse à désirer, mais il y a de bons moments comme cette scène où Maribel et Honus sont ligotés mains derrière le dos dans la caravane d’un trafiquant d’armes. spoiler: Ils sont tête bêche, Maribel invite Honus à défaire ses liens mais celui-ci s’emploie avec son visage à recouvrir les fesses de sa partenaire plutôt que de la libérer !


    Maintenant, le titre français comme le titre original « Blue soldier » ne semblent pas équivoque. Le soldat bleu indique la tenue vestimentaire d'Honus. Mais cela pourrait signifier l’innocence d'Honus. Un bleu comme nouvelle recrue dans l’armée des Tuniques bleues.

    « Le Soldat Bleu » est un western curieux à découvrir ; il me renvoie aux paroles « Les Tuniques bleues et les Indiens » d’Eddy Mitchell :
    « J'ai pas confiance en l'être humain
    C'est pas d'aujourd'hui, ça remonte, ça vient de très loin...
    ...Une cour d'école, à la récré, entre gamins...
    On jouait aux tuniques bleues qu'exterminent les Indiens.
    J'ai pas confiance en l'être humain
    On n'a rien pour, mais on s'dit "bof ! J'y suis pour rien.
    Si le mal triomphe plus facilement que le bien
    Y a toujours des tuniques bleues qui tuent les Indiens. » 

    Je ne suis pas le seul à ne pas croire en l’Humanité…
    Davidhem
    Davidhem

    113 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juillet 2011
    Grand, profond, cru, violent, le film de Ralph Nelson ne peut qu'impressionner le spectateur qui se retrouve plongé au dix-neuvième siècle en Amérique du temps des guerres entre la cavalerie et les indiens. Le réalisateur décide de ne rien nous épargner, les batailles sont sanglantes, le langage réaliste, la morale américaine des années de John Wayne tombe comme les feuilles des arbres au printemps, une époque où les films considéraient les blancs comme des gentlemen et les indiens comme des sauvages. Eh oui, "Danse avec les loups" de Kevin Costner n'est pas le premier film à montrer les indiens comme les victimes de l'invasion des blancs. Si " Le soldat bleu", qui porte ce nom pour désigner la cavalerie, n'a pas connu un succès énorme, c'est parce qu'il est non seulement subversif mais dégage des images d'une violence parfois insoutenable digne d'un réalisateur comme Sam Peckinpah. Que retient-on de ce long-métrage? Que les chefs de la cavalerie exerçaient sur leurs inférieurs un bourrage de crâne massif leur indiquant que les indiens ne sont pas des hommes mais des bêtes qu'il faut attaquer, massacrer, torturer, violer, scalper pour afficher la notion de la supériorité des blancs sur les indiens. On apprend également que les indiens en l'occurence les Cheyennes, avaient conclu un pacte avec les blancs, une médaille qui représentait la paix entre les deux peuples. L'héroïne incarnée par Candice Bergen est une blanche qui avait appris à vivre avec eux et qui se sentait heureuse parmi eux, preuve que ce peuple ne rejetait pas les femmes de la race ennemie. Mais pour les blancs, civils ou militaires, une femme de leur race qui couche avec les indiens est considérée comme une traîtresse et une dévergondée qui doit être traitée de façon exemplaire. De même, un soldat bleu qui refuse de participer aux massacres et aux viols doit être puni. Le film dispose d'un scénario très riche, très dense, les paysages et la musique sont magnifiques, la romance et l'aventure que partagent deux êtres différents donnent l'impression que l'on va assister à un dénouement heureux malgré les épreuves qu'ils traversent mais le final change la physionomie du film qui montre la lâcheté, la barbarie en montrant des scènes d'une extrême violence à la limite du soutenable. Au final, Ralph Nelson réalise un chef-d'oeuvre du septième art et sans doute le western le plus violent jamais élaboré depuis que le cinéma existe. Grandiose et terrifiant! Ames sensibles, s'abstenir, absolument!
    totoro35
    totoro35

    105 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2012
    Dynamitant brillamment les codes du western à papa en rendant aux indiens leur identité qui leur est propre et montrant enfin la cavalerie sous un jour tout sauf héroïque, tout en jouant également avec les figures imposées (la pauvre captive est ici beaucoup plus courageuse et forte que le fier soldat plus empoté qu'autre chose), ce monument de Ralph Nelson est une oeuvre fulgurante et importante dans le cinéma américain, d'une liberté de ton incroyable typique de l'époque, road movie se permettant même quelques pointes d'humour sans que cela paraisse déplacé, avant de nous rappeler brusquement lors d'un massacre final d'une violence insoutenable que "Soldier blue" est avant tout une métaphore virulente sur la guerre du Vietnam et les mouvements contestataires qui soulevaient le pays à l'époque, mettant l'Amérique face à ses propres atrocités. Un pur chef-d'oeuvre méconnu à découvrir toutes affaires cessantes !
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    599 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 novembre 2012
    C'est un western à part car il a été tourné plus pour des raisons de'' prise de conscience'' que comme une aventure ou un documentaire. On peut donc dire que seuls ceux qui s'intéressent aux guerres indiennes y trouveront un intérêt car en dehors du début et de la fin, fort bien filmés, le reste est d'une grande monotonie. Candice Bergen n'est guère crédible et force trop son jeu, Peter Strauss n'a aucune personnalité et les autres personnages peu travaillés mais tout est si dérisoire par rapport au fait réel. La force de l’évènement similaire à notre ''Oradour sur Glane'' fait de ce film un témoignage sur le massacre de Sand Creek en novembre 1864 durant la guerre de sécession donc bien antérieur à ''Little Big Horn'' de 1876. C'est d'ailleurs l'amnistie générale suite à cette guerre de sécession qui priva de sanctions le grand responsable du massacre, il n'en porta que la honte jusqu'à sa mort. Dire que 100 ans plus tard les américains remirent cela au Viet-Nam à My Lai.
    selenie
    selenie

    6 331 abonnés 6 203 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 octobre 2010
    Quelle déception ! L'histoire vraie d'un massacre lors des guerres indiennes traitée bêtement de façon légère. D'abord le casting avec un Peter Strauss ridicule et si peu charismatique. Entre son personnage de soldat clownesque, une Candice Bergen sexy en diable la première partie du film n'est rien d'autre qu'un road movie entre nana sexy et humour facile. Pendant 01h30 on est donc dans un western sans consistance qui omet la dramatique de ce massacre. Lorsqu'arrive enfin le dit massacre on est surpris par la brièveté de ce massacre où la violence exacerbée des troupes dure en tout et pour tout 5mn maximum. Un western sur la rencontre improbable entre une blonde féministe avant l'heure (film de 70 oblige) et un soldat bleu idiot avant que Ralph Nelson (pourtant un réalisateur d'habitude talentueux) se rappelle qu'il doit parler du massacre ! Bref une déception pour un film qui râte un peu sa cible.
    Jack G
    Jack G

    6 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2019
    " [Le massacre de Sand Creek] est peut-être le crime le plus injuste et le plus ignoble de l'histoire de l'Amérique". Par cette phrase, le chef d'état-major américain, Nelson Miles, condamne l'un des actes les plus infamants de l'histoire des Etats-Unis. Et de fait, cette tuerie odieuse est l'expression de la violence la plus atroce et de la vengeance aveugle et destructrice d'un régiment de cavalerie contre des Cheyennes innocents et prêts à parlementer.
    Avec Little Big Horn, son contemporain, Le Soldat bleu est l'un de ces films plaçant les Indiens en position de victimes assassinées par des conquérants américains sans pitié. Ce n'est pas le premier à dénoncer cette réalité historique, rappelons-nous de La Flèche brisée (1949), du Massacre de Fort Apache (1948), ou encore de La Charge héroïque (1949). Mais ici, ce que l'on retient le plus, c'est la violence inouïe et absurde résultant d'une quête de vengeance, qui aboutit au massacre de centaines d'Indiens : hommes, femmes et enfants. Ce massacre justement, qui doit être le sujet central de cette oeuvre, reste également sa plus grande faiblesse. Près de deux heures de film pour une scène de 5 minutes, objectivement, c'est bien trop peu. Certes, la barbarie dont font preuve les soldats du régiments, commandés par le colonel Iverson, est illustrée de la manière la plus réaliste et terrible, et on a presque l'impression que pour Ralph Nelson, le réalisateur, cette violence incroyable et rapide est suffisante pour raconter ce massacre. Dommage pour un pan incontournable de l'histoire américaine qui devrait être davantage au coeur du film qui, avec cette brève scène, ne répond pas vraiment à sa promesse.
    De plus, ce western est particulier lorsqu'on observe son contexte de réalisation ainsi que son objectif politique. Réalisé durant la guerre du Viêt Nam, et plus précisément, à un moment où l'opinion américains s'insurge du Massacre de Mỹ Lai (16 mars 1968), Ralph Nelson rejoint cette dénonciation collective et démocratique en illustrant l'absurdité de la guerre et des désastres qui en découlent. C'est l'âge d'or des hippies (Woodstock a eu lieu quelques mois plus tôt), que l'on retrouve un peu dans le personnage de Cresta Maribel Lee (robe à fleurs, mœurs assez libérés et opposition à la guerre), ainsi que dans cette éloge de la nature et de la vie sauvage qui occupe les trois quarts du film.
    Pour le reste, je regrette le jeu d'acteur quelque peu médiocre de Peter Strauss dans le rôle d'un soldat inexpérimenté, peu courageux et à la sensibilité exacerbée. Face à lui, je trouve que Candice Bergen s'en sort beaucoup mieux. Son personnage est complexe, marginal, indépendant et un peu sauvage, mais cette femme qui est davantage Cheyenne qu'Américaine, bien qu'elle prétende le contraire, apporte une fantaisie divertissante et attachante. Sa sincérité, bien qu'abrupte, ne manque pas de tendresse.
    Enfin, un coup de coeur pour la musique de Buffy Sainte-Marie, Indienne porte-parole de l'injustice subie par son peuple et grande défenseur de sa culture et de ses valeurs.
    AMCHI
    AMCHI

    5 902 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 décembre 2012
    Ni raté ni une réelle réussite Le Soldat bleu s'avère une déception, souhaitant voir depuis longtemps ce "western" dénonçant le massacre d'Indiens par les Tuniques bleues en s'inspirant d'un fait réel ayant eu lieu en 1864 le final du Soldat bleu est vraiment atroce n'hésitant pas du tout à montrer les horreurs commises lors de ce "combat". Mais il est étrange que pendant une bonne partie du film Ralph Nelson montre Peter Strauss et Candice Bergen, 2 survivants d'une colonne attaquée par des Cheyennes, traverser la nature de façon picaresque et parfois humoriste. Peut-être est-ce voulu mais cela dénature profondément la portée du Soldat bleu.
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