Vous voulez une anecdote les mecs ? Non ? M'en fous, je vais quand même vous la dire : c'était peut-être moi qui délirais complètement à ce moment là, mais quand j'avais vu "La cage" de Granier-Deferre pour la première fois, je m'étais dit "eh, mais attends voir, ça me rappelle vaguement un vieux film japonais cette affaire là". Mais plus moyen de me rappeler le film en question. Et, il y a quelques jours, sans le savoir évidemment, un internaute m'a plus qu'aidé. Il y a fait référence dans un commentaire. Il m'a suffit de lire le nom de "Femmes des sables" et d'un coup, ça a fait tilt. Il a absolument fallu que je m'y recolle. Bon, comment parler de ça ? Parce que là, c'est quand même très exigeant. Il y a mille et une interprétations possibles et le plus énorme, c'est qu'elles se valent toutes. Et franchement, quand la femme raconte comment elle a perdu son mari et sa petite fille, ça interpelle vraiment. Avant tout, ce film est un pur exercice de style, expérimental jusqu'aux bouts des ongles. Mais aussi un vrai truc de cinéaste. A ce titre, la première moitié du film relève de l'exceptionnel. L'histoire tient en trois lignes, mais c'est la mise en scène qui frappe. Entre des prises de vue audacieuses, ce gros plans sur le sable qui dégringole telles des cascades et cette gestion du rythme imparable, c'est à ne plus savoir où donner du regard. Seulement, y a un problème de taille et c'est une vraie douche écossaise : 2h25 au planchot, c'est un fait, mais les 45 dernières minutes sont laborieuses et assez pénibles à suivre. On en ressort presque avec un sentiment de gâchis. Si bien qu'avec 10 minutes de plus, cela aurait été le décrochage assuré.