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Un visiteur
4,0
Publiée le 28 juillet 2007
Ce "Femme des Sables" est l'expression cinématographique parfaite de certaines chansons de black métal (désolé pour ceux qui abominent ce genre de musique) : un climat pesant et deux ou trois notes jouées sans arrêt du début à la fin avec, en toile de fond, un bruit trop omniprésent pour être ignoré. Car ce film n'est composé que de deux notes - un homme et une femme – jouées sans répit avec, en toile de fond, ce sable omniprésent qui s'engouffre partout et qui ne peut être oublié un seul instant. Et, tout comme certaines chansons de black métal nous laissent scotchés pendant 10 minutes, ce film nous colle au fauteuil pendant 2h30, et ce, malgré la pauvreté structurelle de ces deux formes d'art. Mention spéciale à la jeune comédienne japonaise, dont les expressions faciales (tristesse, gaieté, désespoir) sont d'une sincérité à couper le souffle. La preuve que quelques milliers de dollars et une dune de sable suffisent encore à faire du bon cinéma, n'en déplaise aux amateurs du Seigneur des Anneaux et autres Spiderman. Seul bémol : une fin qui nous laisse sur notre faim (quoique logique par rapport au déroulement de l'histoire).
Lpitch -fort excellent- met le héros dans une situation qui n'est que le reflet de nos propres vies: ramasser du sable qui s'écoule inéxorablement.. Le temps, la mort, la famille, l'acceptation de sa condition, le sens qu'on donne à sa vie, autant de thèmes qui sont traités par cette mise en situation. Le film est donc original et puissant, d'autant plus que la photographie (format carré!) est vraiment belle, avec quelques plans magnifiques (la femme nue le matin, légèrement recouverte de sable). En le regardant, j'ai été légèrement décontenancé par les musiques stridentes et stressantes, ainsi que le fait que je ne sache pas du tout ou il m'emmenait (le film est relativement lent, il vaut mieux savoir qu'il fait 2h20 afin de ne pas attendr la fin au bout de 90 minutes). Et cependant, plus j'y repense, et plus les scènes s'ancrent en moi.. C'est du bon !
Kafkaïen et envoutant ! Quanrante ans et pas une seule ride : le propre des chefs d'oeuvre, l'intemporalité même ! Et pendant ce temps, pas la peine de faire des patés dans le sable, sp'a Joyce ?
Ca commence comme de rien (un type se promène dans le désert, à la recherche de coléoptères et des autochtones lui proposent un hébergement pour la nuit situé au fond... d'une sorte de carrière ensablée), c'est assez soporifique et puis, de l'inconnu, on glisse peu à peu dans la tension, on réalise peu à peu le piège qui se noue... Le jeu de l'imprévu, la drame sous-jacent, l'angoisse à fleur de peau et le feu de l'éros tétanisent le spectateur dans un effroi voluptueux. Le quasi-huit-clos s'installe, servi par un esthétisme (noir et blanc) superbe, par une mise en scène remarquable et par d'excellents acteurs. Ca traîne un peu en longeur, ça peut rebuter certain-e-s, mais c'est un très beau conte, à la fois brûlant et glaçant.
Désolé, il y a plein de qualités dans ce film, mais Abe Kôbô, vraiment, c'est pas mon truc. J'avais essayé de lire "Les murs" et "L'homme-boîte" : ils m'étaient tombés des mains. On m'avait dit que "La femme des sables" était son meilleur roman: je me suis donc précipité sur cette adaptation. Mais on y trouve toujours cette prostration, cet enfermement, cette claustrophilie qui m'avaient tant horripilé dans les autres oeuvres. Teshigahara est un excellent cinéaste. Le film est techniquement superbe, avec de magnifiques images de sable en noir et blanc, la bande originale oppressante de Takemitsu, les yeux, la fragilité et la résignation désespérée de Kishida Kyôko. Même l'idée de base est intéressante - ce parallèle entre la situation des hommes et celle des insectes, tous les deux empêtrés dans les sables de leur condition et condamnés à un combat sans issue. Mais voilà, j'accroche pas, ça m'ennuie, je n'y peux rien.
Film génial mais attention, il est clair qu'il ne s'agit pas du petit divertissement du vendredi soir. En tout cas, c'est puissant, remarquablement agencé, parfaitement pensé. Du grand cinéma moderne ! Si vous voulez voir l'antithèse des films produits actuellement, c'est celui là qu'il faut voir.
Un film d'un esthétisme rare, très rare; autant du côté de la chair que du sable, tout puissant. Les contrastes sont magnifiques, tout comme les séquences où le sable avance. On y voit un homme, tout d'abord résigné à son prison de sable, accepté de lutter contre et pour lui; malgré le côté absurde de cette tâche.
Film insolite, La femme des sables (1964) de Hiroshi Teshighara raconte l'emprisonnement d'un entomologiste dans des dunes de sables. Au delà du symbolisme, voir de la fable, c'est le style de la mise en scène qui retient l'attention, avant d'agacer. Accorder une importance prépondérante à l'esthétisme plutôt quà lhumain semble être lidée de ce réalisateur issu de la "nouvelle vague" niponne, mais le résultat est peu convaincant.