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    Trois couleurs - Rouge
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    58 critiques spectateurs

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    QuelquesFilms.fr
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    272 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 août 2024
    C’était le dernier long-métrage de Krzysztof Kieslowski, grand réalisateur polonais décédé en 1996, qui clôturait avec ce film sa trilogie consacrée aux couleurs et valeurs de la France. Après Bleu et la liberté, Blanc et l’égalité, voici Rouge et la fraternité. Une fraternité qui naît contre toute attente entre deux personnages diamétralement opposés : une jeune femme tout en douceur et en fraîcheur, qui s’offre aux regards, et un vieux juge reclus, cynique, voyeur (ou plutôt « écouteur » puisqu’il passe son temps à écouter illégalement les conversations téléphoniques de ses voisins). Après un temps de répulsion réciproque, il va se passer quelque chose entre eux, de l’ordre de la fascination et de la compassion. Comme à son habitude, Kieslowski aime à jouer (intelligemment) avec l’ambiguïté des émotions et des actes, ici dans un cadre thématique où il est question de morale, de vérité, de justice, d’amour, de tromperie. Il aime aussi à broder sur le mystère qui unit les êtres, directement et parallèlement, en lançant des récits croisés au sein même de ce film et en développant un jeu de correspondances et d’échos entre ses différents films : les personnages principaux de Bleu et Blanc apparaissent à la fin de Rouge ; l’évocation du compositeur Van den Budemayer (compositeur fictif) et la scène qui montre une vieille femme peiner à mettre une bouteille vide dans un conteneur renvoient à La Double Vie de Véronique. La réflexion sur le hasard et le destin est au cœur de la filmographie du réalisateur polonais et de son dernier film, le personnage du juge apparaissant ici comme un instrument du destin, orientant le personnage de Valentine vers celui de l’étudiant en droit (qui apparaît, lui, comme le double jeune du juge). Tout cela est riche et brillamment écrit, avec une mise en scène et une direction d’acteurs minutieuses, une photo soignée qui focalise sur les détails, les symboles, les couleurs, une interprétation convaincante (Irène Jacob retrouvant le cinéaste qui l’a révélée dans La Double Vie de Véronique ; Jean-Louis Trintignant, magistral). Le revers de la médaille d’une telle maîtrise, c’est un petit manque de spontanéité, quelques éléments narratifs trop soulignés, une émotion qui ne filtre pas aussi superbement que dans Bleu.
    VOSTTL
    VOSTTL

    100 abonnés 1 955 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2024
    M’ouais, je me suis décidé à voir les trois couleurs républicaines françaises selon un réalisateur polonais nommé Krzysztof Kieslowski.
    Pas n’importe qui.
    Il a décidé d’attribuer pour chaque couleur du drapeau français une devise républicaine : Liberté, Egalité, Fraternité.
    Un point de vue qui n’engage que son imagination.
    Mais quel est le mien à la lecture de ce triptyque ?

    « Rouge » la couleur de la Fraternité.
    Comme celle dont fait preuve Valentine (Irène Jacob) en recueillant une chienne qu’elle avait heurtée en voiture. Elle la récupère pour l’emmener aussitôt chez le vétérinaire puis chez son propriétaire, un juge en retraite, taciturne et solitaire.
    Comme celle dont fait preuve Valentine envers une vieille dame qui a un mal fou pour insérer une bouteille dans le container à verre.
    Valentine est bien la seule des trois couleurs à aider cette petite vieille.
    Bien vu de la part du réalisateur qui donne une cohérence à son triptyque.

    Rouge comme la solitude du juge Kern qui espionne illégalement des voisins.
    Rouge comme Carouge, patelin où réside le juge Kern (Jean-Louis Trintignant).
    Rouge comme la solitude de Valentine et celle de son voisin d’en face, Auguste.
    Cette solitude commune à Julie, Karol et Dominique ; soit le Bleu et le Blanc, trois couleurs qui donnent une cohérence à ce triptyque.
    Rouge, comme l’immense affiche qui flotte dans Genève où Valentine figure pour une marque de chewing-gums.
    Le rouge de la colère suite à des trahisons : celle de la femme du juge Kern et celle d’Auguste qui surprend sa fiancée avec un amant.
    Rouge qui redonne des couleurs : le juge Kern reprend goût à la vie avec cet amour platonique pour Valentine.
    Rouge : « Rusticité et valeur » selon le site du gouvernement.
    Rustique chez le juge Kern, valeur chez Valentine.

    Bref, voilà mon ressenti de ce « Trois couleurs : Rouge » de Krzysztof Kieslowski où ce rouge rehausse le Blanc précédent.
    Rouge comme mes mains qui applaudissent la belle prestation d’Irène Jacob et de son partenaire Jean-Louis Trintignant.
    Roub E.
    Roub E.

    985 abonnés 5 023 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juillet 2024
    Le seul film de la trilogie que j ai vraiment apprécié. Rouge bénéficie d une interprétation remarquable de Jean Louis Trintignant en vieux juge acariâtre. Son duo avec Irène Jacob fonctionne très bien. On sent une vraie alchimie entre ces deux personnages à la relation atypique, deux personnages qui semblent chercher à s apprivoiser. La couleur rouge rend ce film plus chaud que les deux précédents et donne l impression que ce dernier est plus spontané, plus généreux.
    asonipse
    asonipse

    3 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 juillet 2023
    Je me suis ennuyé pendant tout le film. Le charme d'Irène Jacob ne fait pas tout, l'histoire et l'intrigue manquent d'intérêt.
    SB88
    SB88

    25 abonnés 1 179 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juin 2023
    Une sorte d'exploitation vicieuse dans la relation des personnages. C'est très lent et on s'ennuie tout de même dans leurs nombreux dialogues. Je pense l'oublier...
    3,1/5
    Patjob
    Patjob

    35 abonnés 601 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juin 2023
    Je n’ai pas pu en regardant « Rouge » me départir du souvenir du « Décalogue », ce qui m’a empêché de regarder ce film « objectivement » ou « normalement ». Du coup il m’est apparu plein de coquetteries et d’artifices ; le suivi du fil téléphonique dès l’ouverture donne le ton : il n’a aucune fonction ou signification, et ne paraît qu’une originalité gratuite ; presque tout le film est à l’avenant, avec des séquences ne s’intégrant pas dans un projet ou un discours ; la fin parfaitement improbable s’inscrivant dans la même veine. La volonté de faire apparaître dans chaque plan un élément de la couleur du titre constitue malheureusement le symbole de cette inexplicable démarche. On peut aussi s’étonner que ce film qui clôt la trilogie de la devise Française se déroule en Suisse, comme chercher le rapport bien ténu avec la Fraternité. Seule la présence lumineuse de Irène Jacob restera dans mon souvenir. J’ai peine à comprendre un tel changement de style chez un réalisateur qui avait donné un modèle absolu de cinéma sobre, pensé et cohérent, qui, avec peu de moyens, atteignait, et avec émotion, la profondeur et la complexité des problèmes qui se posent aux hommes.
    selenie
    selenie

    6 344 abonnés 6 208 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mai 2023
    Un troisième opus qui est cohérent avec les précédents films. Nous voici donc dans la Rouge de la Fraternité. Ainsi le réalisateur sème du rouge partout dans le film, à la façon de "Blanc" plutôt que le Bleu envahissant du premier film. On retrouve la dame qui jette des bouteilles en verre, mais cette fois l'héroïne aide la grand-mère, fraternité oblige. Tandis qu'à la place du tribunal dans les deux premiers opus, on a ici un juge et une fin où tous les protagonistes de la trilogie apparaissent brièvement. Dans la forme on apprécie la cohérence de la trilogie, les clins d'oeil et autres références, mais dans cette ensemble cohérent on retrouve donc logiquement les mêmes défauts également. Une mise en scène apathique, froide et austère jusque dans le jeu des acteurs où on ne ressent aucune passion ou envie. C'est triste et austère, à tel point qu'on n'est pas franchement ému à l'exception de 2-3 passages. On constate alors, comme son habitude, qu'il annonce une idée pseudo philosophique dont on ne perçoit que partiellement la réflexion. Ca reste si monotone, sans chair, qu'on n'y voit surtout de l'ennui. Dommage...
    Site : Selenie.fr
    Ti Nou
    Ti Nou

    508 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2022
    Kieslowski conclut sa fameuse trilogie des couleurs par l’épisode le moins touchant, cette histoire de voyeurisme et de vie par procuration se montrant bavarde et un brin longue. Sa mise en forme fait, par contre, preuve encore d’une certaine virtuosité.
    Agnes L.
    Agnes L.

    174 abonnés 1 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2022
    Encore une réalisation du polonais Kieslowsky assez surprenante par l'histoire racontée et son art de mélanger présent et passé. Une rencontre entre deux personnes très différentes, une étudiante suisse et un juge en retraite. spoiler: Is sont intrigués l'un par l'autre et une relation étrange se noue entre eux.
    Le style est dans la lignée des deux opus précédents avec davantage de dialogues.
    Napoléon
    Napoléon

    146 abonnés 1 572 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 mai 2022
    Le duo Trintignant-Jacob fonctionne à merveille, les deux acteurs sont excellents. La mise en scène est solide faisant ressortir de l'émotion et des sentiments à travers la belle relation entre Valentine et Kern. L'évolution de leur duo est beau à voir, commençant d'inconnus à confidants. Néanmoins l'oeuvre reste limitée avec un scénario timide manquant de profondeur et d'audace.
    Aurégane Lemière
    Aurégane Lemière

    14 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mai 2022
    Rouge parle de l'amitié, de la fraternité. Il évoque les liens parfois ténus et souvent incompréhensibles et étonnants qui se tissent entre les gens. Le film se nourrit des machinations mystérieuses de l’intrigue qui rapprochent les protagonistes. Ils mènent tous les deux des vies dépourvues de sens, mais expriment différemment leur solitude.
    Comme dans beaucoup d’autres films du réalisateur, Rouge analyse les thèmes du hasard et de la coïncidence. Il évoque les liens terrestres mais aussi notre place dans l’univers. Le réalisateur interroge la fraternité dans sa dimension gratuite ou non, désintéressée ou non. “L’éternelle consiste à savoir si en donnant aux autres un peu de soi-même, nous ne le faisons pas pour avoir une meilleure idée de nous même.” (Krzysztof Kieślowski). Ces deux personnages s’ennuyaient, ils étaient malheureux avant de se rencontrer. spoiler: Valentine a une vie parfaitement simple au premier abord (étudiante, mannequin, en couple et amoureuse) mais elle a en réalité de gros problèmes. Son frère Marc se drogue, elle ne voit jamais son petit ami Michel, et ce dernier ne la traite pas bien, il n’est ni présent ni doux. Valentine se sent seule. Quant au juge à la retraite, Joseph, il a perdu tout espoir en l’humanité. Il s’est fait trompé par sa femme étant jeune. Il est totalement désabusé jusqu’à ce qu’il rencontre Valentine, qui est différente des autres. Elle s’intéresse à lui et lui s’intéresse à elle. Ils vont se lier d’amitié, de complicité, de fraternité. Ils s’aident mutuellement. Chacun aide l’autre à aller mieux, mais y trouve aussi de l’auto-satisfaction. Ils aident l’autre et du même coup s’aident eux-même.


    spoiler: Dialogue entre Joseph et Valentine. “- Pourquoi avez-vous ramassée Rita dans la rue ? - Parce que je l’avais écrasée. Elle était blessée, elle saignait. - Si vous l’aviez laissée vous auriez eu des remords. Certainement que dans vos rêves il y aurait eu une chienne avec la tête écrasée. - Oui. - Alors, pour qui avez-vous fait ça ?”


    spoiler: Avant le début du film, Joseph a trouvé quelqu’un, un jeune homme, un homme semblable à lui. Il l’a trouvé en espionnant les conversations de sa voisine. Le jeune, nommé Auguste, entretien la même relation avec la voisine que Joseph entretenait avec son ex-femme, jusqu’à la tromperie. C’est la question du double, de l’alter ego, qui est évoquée. Cette thématique, chère à Krzysztof Kieślowski, est la même dans La double vie de Véronique. Avec la maturité de l’âge, le vieux Joseph sait que c’est une femme comme Valentine qui lui aurait convenu. “Vous êtes peut-être la femme que je n’ai jamais connue.” (Joseph à Valentine) Il décide donc de lier ces deux personnages. Il ne veut pas que Auguste finisse comme lui. Il veut faire son bonheur, il veut une meilleure vie pour lui. Auguste se trouve justement être le voisin de Valentine. Ils ne cessent de se croiser tout au long du film, tout en ignorant l’existence de l’autre. La notion de destin est très présente : la rencontre de Joseph et Valentine, la chienne qui les fait devenir amis, Valentine et Auguste qui se croisent sans se voir jusqu’à l’accident de ferry. Ils font tous les deux parties des sept rescapés du naufrage (les autres rescapés sont les personnages de Bleu : Julie et Olivier, et de Blanc : Karol et Dominique). Les choses sont-elles dûes au hasard ou sont-elles le fruit d’une machination supérieure qui nous dépasse ? On peut alors se demander si Joseph, qui avait convaincu Valentine de prendre le ferry plutôt que l’avion, savait que Valentine et Auguste s’y rencontreraient. Quelle est la part du destin, du hasard ou celle de la manipulation de Joseph ? Le hasard est souvent évoqué par les protagonistes. Valentine dit que c’est le hasard qui lui fait rencontrer Michel, Auguste et Karen jouent à pile ou face pour décider de ce qu’ils vont faire le soir (pile : bowling). Valentine est invitée à aller au bowling le même soir justement. Le hasard cherche à les rapprocher.
    Manset
    Manset

    6 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2021
    Trois couleurs : rouge est indubitablement le meilleur film de Kieslowski. Clôturant sa trilogie sur la devise du drapeau français liberté, égalité, fraternité Kieslowdki se révèle ironique en nous contant la rencontre improbable entre un vieux juge misanthrope joué impeccablement par un Jean-Louis Trintignant au zénith de sa performance d acteur et une jeune gourgandine exercant la profession de mannequin interprétée par une Irène Jacob lumineuse de bienveillance.
    De ce contraste antagoniste naît une ode ironique à la fraternité. Le vieux juge à la retraite passant son temps à écouter sans vergogne ses voisins.
    Découvrant avec horreur et stupéfaction le vice de notre sympathique (?) juge notre jeune gourgandine entreprend de le remettre sur le droit chemin à la stupéfaction du juge qui lui préfère la vérité.
    Indiciblement la fraternité pointe le nez dans le conte pervers de Kieslowski. Le juge se dénonce auprès de la justice révélant son vice caché à ses compatriotes suisses.
    Alex Motamots
    Alex Motamots

    7 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2021
    Celui des trois que j'ai le moins aimé.
    Ni Valentine ni le juge ne m'ont touché, mais j'ai aimé l'affiche de départ, rouge, que l'on retrouve à la fin. Une très belle fin.
    Et toujours ces 3 femmes qui se croisent.
    Un réalisateur de talent.
    GéDéon
    GéDéon

    89 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mai 2023
    En 1994, Krzysztof Kieslowski réalise le dernier volet du triptyque « Trois couleurs » (Bleu, Blanc, Rouge) explorant les valeurs « Liberté, Egalité, Fraternité ». Il s’agit certainement du volume le moins intéressant compte tenu d’un scénario peu palpitant. La rencontre fortuite d’une jeune femme (Irène Jacob, qui ne dégage pas beaucoup de charisme) avec un ancien juge (Jean-Louis Trintignant, tout juste parfait) donne lieu à une série de bavardages existentiels sur le thème du voyeurisme. Seul le final sympathique, avec ce clin d’œil à tous les acteurs principaux de la trilogie, donne un léger sursaut. C’est en visionnant l’ensemble de l’œuvre que l’on saisit la mise en avant des valeurs de la République française avec l’utilisation prédominante d’une des trois couleurs selon les scènes (le bleu exprimant la liberté, le blanc l’égalité et le rouge la fraternité). Bref, on ressent un certain essoufflement de la part du cinéaste.
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 324 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2021
    D’abord la femme, Irène Jacob, magnifiée dans sa sobriété, ensuite l’évolution du juge aigri vers la fraternité, sujet final de la trilogie. Scénario bien construit, excellente BO, bonne mise en scène à clins d’œil… un bon film d’auteur quoi !
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