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Un visiteur
5,0
Publiée le 14 juillet 2008
Le meilleur film de la trilogie, un homme coupé du monde qui ne vit plus qu'épiant ses voisins grace à une jeune femme renait à la vie, exceptionnelle composition de Trintignant film d'une grande sensibilité.
Dernière pièce du puzzle de Krzysztof Kieslowski, Rouge est sans contexte le meilleur opus de la trilogie. Pertinent, il aborde un thème aussi effrayant que volontairement tabou : le voyeurisme non au sens propre et explicite du terme, mais une véritable étude d'une psychologie complexe ammenant du faux vice une ambiguïté qui n'est autre que le support d'une personnalité en pleine perdition. Et de ce fait, le personnage qui incarne d'un premier point de vu le vice et le dégoût nous fait découvrir peu à peu son humanité. Et c'est à ce moment là que l'on reconnaît la patte de l'auteur. Entre-autre, le cynisme prend une place considérable dans le rôle de ses personnages. Jamais sérieux dans sa démarche, il les peints avec une réflexion aussi intélligente que personnelle. Le personnage de Jean-Louis Trintignant est évidemment le plus fascinant. Alors que le réalisateur lui donne en première partie son écoeurement, il le lui pardonne et l'explique en deuxième partie. Comme si finalement le vilain monsieur était au final un bon et honnête homme faussement antipathique au servir de la morale contre le vice humain. Avec un fond dérisoire de déception amoureuse. Absolument mordant en tous les sens, le film repose comme Bleu dans une ironie omniprésente prenant le chemin magnifique et complexe du sarcasme. Sombrement lumineux et un brin péssimiste, Rouge est un film éclatant. Une réussite.
C'est un film. Il y a du rouge. Une jolie actrice qui a l'air tarte pendant tout le film, dont la vie lui échappe totalement, elle a au moins l'honnêteté de ne pas prétendre comprendre et maîtriser. La vie tourne autour d'elle, sans qu'elle puisse vraiment faire autre chose que la potiche, ce qui est normal, elle est mannequin. Finalement, il y a quelque chose de très juste dans la fin de la trilogie: les acteurs, et les spectateurs, finissent comme des rescapés de cette quintessence de l'ennuie qu'auront été ces trois films...
Dernier chapitre de la trilogie des Trois Couleur, entamé en 1993 avec Bleu, suivit de Blanc en 1994. Cette fois, c’est avec Rouge que Krzysztof Kieslowski clôture en beauté ce recueil dramatique, en y instaurant pour thème principal, le voyeurisme. Avec un scénario multipliant les intrigues, on part à la rencontre de divers personnages, tous ayant un lien direct ou indirect que l’on découvre au fur et à mesure du film (comme cela était le cas avec les précédents opus). On appréciera aussi le twist final, faisant par la même occasion un clin d’œil aux précédents chapitres, puisque à la fin, on retrouve furtivement Juliette Binoche (présente dans le premier volet : Bleu), ainsi que Julie Delpy & Zbigniew Zamachowski (présent quant à eux, dans le second volet : Blanc).
Rouge est un trés beau film tant par l'image et la façon de filmer que par le sujet et son traitement. Une façon aussi de clore de manière optimiste la trilogie sur un thème, la fraternité, qui recèle de bien des surprises.
Dernier pan du triptyque de Krzysztof Kieslowski, «Trois couleurs-Rouge» (France, 1993) s’achève sur la survivance finale des principaux protagonistes de la trilogie. Pour en arriver là, il a fallu passer par «Bleu» et «Blanc». Au deuil du premier et à la douce facétie du deuxième naît la crise générationnelle du troisième. Suite à un léger accident de voiture, moins grave que celui de «Bleu», où Valentine (Irène Jacob), jeune mannequin, blesse un chien, elle se rend chez son vieux propriétaire (Jean-Louis Trintignant). Le hasard pousse les rencontres, c’est une constance de la trilogie qui cisèle là les rapports humains pour faire du film une brèche, une entrée privée dans des accointances intimes. Kieslowski fait de la femme de «Rouge» non plus l’être solitaire de «Bleu» ni même la garce froide de «Blanc» mais une âme isolée débordant de moral, épris d’amour seulement. L’homme, un juge retraité qui passe ses journées à épier les conversations téléphoniques de ses voisins, est l’être flou du film. Ses motivations restent occultes tout au long jusqu’in fine où l’amour et ses déceptions se révèlent encore la cause des maux de «Trois couleurs». La singularité de «Rouge» sur ses prédécesseurs n’est pas dans le régime formel, Kieslowski épure son style polonais pour concentrer son esthétique aux éclats des couleurs phares de ses films. Il y a du fétichisme encore dans «Rouge», peut-être davantage puisque la couleur en l’occurrence est bien plus frappante que les deux précédentes. S’arrêter à ce seul aspect se serait s’aveugler face à l’organisation éloquente du monde. La percée dans l’intimité que creuse Kieslowski est d’autant plus chaleureuse que les gens semblent ne communiquer que par le truchement de l’appareil téléphonique. Comme dans le burlesque «Mujeres al borde de un ataque de nervios» d’Almodovar, le monde est clos, il paraît lumineux mais se ploie sous les ombres de l’anonymat. «Trois couleurs-Rouge» a de beau qu’il reconquit l’identité.
Le dernier volet des trois couleurs est superbement réalisé. La thématique abordé est le voyeurisme et l'espionnage. Sur cette base vient se greffer toutes sortes d'anecdotes. La fin nous laisse réfléchir sur le sens même du film et ferme les 3 volets en finesse. Coïncidence ou pouvoir divin et juge suprême. Un scénario inoubliable et des acteurs très crédibles.
Un vrai petit bijou. C'est le meilleur de la trilogie. La mise en scène est vraiment impressionante et la présence de la couleur rouge un peu partout apporte à ce film une touche unique et particulière. De plus, c'est formidablement bien joué.
Effectivement Rouge est certainement le film que je préfère de la trilogie. En tout cas une chose est sure, celui que j'aime le moins est blanc. Au risque de me répéter ce film est parfait. Les acteurs jouent braiment bien que ce soit Irene Jacob ou Jean-Louis Trintignant. La musique de Preisner est toujours aussi magique. Le rouge est ici présent dans presque tous les plans que ce soit a travers un objet, un reflet ou une lumière. J'aime vraiment Kieslowski et sa manière de dépeindre des vies et la vie. Ici l'espoir est permanent. La scène finale est vraiment très bien dans le sens ou l'on voit bien que Rouge clos la trilogie en faisant apparaitre tous les personnages principaux à la manière d'un générique.
Après un second volet léger, Kieslowski clôt sa trilogie « Trois couleurs » en beauté avec « Rouge ». Fidèle à ses thèmes privilégiés abordés dans La double vie de Véronique et les précédents volets de la trilogie, Kieslowski signe une uvre émouvante, pleine de grâce, intelligente, magistralement interprétée par la lumineuse et radieuse Irène Jacob et le magnifique Jean-Louis Trintignant. Rouge cest les liens du sang, la fraternité. Fraternité qui aide les gens à sortir de leur cocon, à souvrir aux autres après avoir affronter la solitude et labsence de communication. Le hasard et le destin sont encore une fois les thèmes abordés par Kieslowski et rare film naura été aussi dense, complexe, envoûtant, troublant (à part Bleu et La Double vie de Véronique bien sur) et surtout délivrant un superbe message d'espoir, d'entente entre les êtres humains, envie de croire en la vie. "Rouge" est un film construit de façon complexe mettant en scène beaucoup de parallèles entre différents personnages. Ainsi le jeune juge Auguste revit-il les expériences passées de l'ancien juge interprété par Trintignant comme si la vie n'était qu'un éternel recommencement, donnant envie et l'espoir que les choses changent en s'ouvrant aux autres. "Rouge" est un film magnifique plein d'espoir et d'amour contant la rencontre de deux êtres que tout oppose. Rouge comme le coeur, comme le sang, couleur donnant le ton du film dès la première image, élément narratif au même plan que la sublime musique de Zbigniew Preisner mettant en évidence les sentiments des personnages. La dernière scène renforce le sentiment d'une présence mystique en la personne du Juge que l'on peut facilement assimiler à un Dieu. Dieu n'est-il pas le Juge des hommes ? Le juge n'a par ailleurs pas de nom. Est-ce le Juge Suprême ? Le naufrage final est-il Le Déluge ne sauvant que ceux qui le méritent ? Ainsi retrouve-t-on les personnages des deux précédents volets. Personnages capables d'amour. Quel Chef d'oeuvre !
Le thème de la fraternité sublimé par la caméra virtuose de Kieslowski scrutant le moindre détail et les interprétations toutes remarquables (Irène Jacob, Jean Louis Trintignant, Jean Pierre Lorit). L'ultime grand film d'un maître du cinéma européen.