Jean-Jacques Annaud raconte qu'il a découvert l'histoire de "La guerre du feu" très jeune en bande dessinée dans la revue "Mickey", et plus tard dans la collection "Rouge et Or" : "C'était mon livre préféré", nous confie-t-il.
Le réalisateur s'était fixé des impératifs avant le tournage comme celui de ne tourner qu'en décors naturels avec une mise en scène naturaliste et l'invention d'une "langue d'époque".
La Guerre du feu a connu un gros succès mondial : le film a rapporté plus de 67 millions de dollars rien qu'aux Etats-Unis.
La musique de Philippe Sarde a une grande importance dans le film : elle apporte en effet un aspect épique certain. Quasiment présente tout le long du film, elle a été enregistrée à Londres au studio Abbey Road par le London Symphonic Orchestra.
Au départ, le film était seulement une coproduction franco-canadienne, profitant des nouvelles dispositions fiscales fédérales canadiennes. Très intéressées, d'autres productions américaines et européennes ont rejoint le projet.
Après La Guerre du feu, Ron Perlman jouera à nouveau sous la direction de Jean-Jacques Annaud dans Le Nom de la rose pour interpréter le personnage de Salvatore et dans Stalingrad où il tiendra le rôle de Koulikov.
Ce film est le troisième long métrage de Jean-Jacques Annaud après l'échec de Noirs et Blancs en couleurs en 1977 et le succès de Coup de tête en 1978. La Guerre du feu connaîtra un succès international permettant au réalisateur de travailler aux Etats-Unis.
Le film a été entièrement tourné en décors naturels en Ecosse et au Kenya entre 1980 et 1981 pour un budget de 12 millions de dollars.
Ce film est adapté très librement du roman homonyme de l'écrivain belge J.H Rosny Ainé paru en 1911 en France.
A la demande de Claude Berri, Jean-Jacques Annaud a rencontré Gérard Brach pour adapter un roman se déroulant en Alaska. Ils se sont finalement découvert une passion commune pour la préhistoire et ont décidé de faire un film sur les débuts de la conquête de la nature par l'homme et sur les premières émotions que les hommes primitifs avaient pu ressentir.
Il y a beaucoup d'animaux dans le film. La majorité n'a pas posé de problèmes particuliers, comme les rennes, cerfs, bisons, chevaux sauvages, etc. D'autres furent expédiés de Los Angeles comme les loups et les ours, accompagnés de gardes armés de produits anesthésiants. Enfin, des éléphants furent maquillés pour simuler des mammouths.
Sans dialogues, le film comporte tout de même des séquences où les comédiens utilisent une langue imaginaire pour s'exprimer. Cette langue a été créée par l'écrivain et linguiste, scénariste et dialoguiste Anthony Burgess, auteur de la nouvelle qui inspira Orange mécanique à Stanley Kubrick.
Les comédiens du film portent tous des masques surmontés de postiches. Leur corps a été entièrement maquillé. Tout ceci les a obligé à boire et manger un repas de protéines liquides avec une paille à la pause déjeuner. Enfin, ils ont été obligés de se mouvoir pieds nus quelle que soit la nature du sol et sa température.
Ce film a obtenu deux César en 1982 ( celui du meilleur film et de la meilleure réalisation), ainsi qu'un Oscar du meilleur maquillage en 1983.