Votre avis sur Les Amants ?
3,0
Publiée le 25 janvier 2014
Après le documentaire "Le monde du silence" (1956) et surtout "Ascenceur pour l'échafaud" (1957) Louis Malle est devenu une valeur sûre et va confirmer en retrouvant son actrice Jeanne Moreau ("Ascenceur...") dans cette histoire d'adultère qui a marqué son époque. En effet on suit Jeanne, 30 ans, épouse bourgeoise et snobe qui prend un amant... En 1958 ce film choqua le monde catholique et bien pensant d'après-guerre à tel point qu'on a essayé de faire censurer le film, l'inetrdire au Festival de Venise et qu'il y eut une séries de procès aux Etats-Unis qui amena la Cour Suprême à préciser en 1964 ce qu'est la pornographie !... Evidemment aujourd'hui ce débat nous dépasse, rien ne nous choquera... Louis Malle dissèque ce microcosme bourgeois où l'époux délaisse sa femme à cause du travail tandis que l'amant semble plus ou moins chômeur-rentier. Le jeu des faux-semblants atteint son apothéose lorsque le mari invite l'amant et la meilleure amie lors d'un week-end fatidique. C'est la dernière partie qui sabre le film, d'une critique sociale on passe à la romance sensuelle et trop romantique, pour ne pas dire mièvre et naïve. Les longs plans dans la brume, les scènes appuyées entre les amants manquent cruellement de vérité, en témoigne d'ailleurs ce coup de foudre superficiel et brusque que la voix off n'arrange rien. Dommage car la première partie est intéressante, le jeu avec le mari (excellent Alain Cuny) n'est pas mené jusqu'au bout. Néanmoins ce film a marqué son temps, et malgré les scandales le film a obtenu le Prix Spécial du Jury à Venise et une certaine notoriété. Si ce film ne manque pas de qualité il demuere surestimé, Louis Malle a des films bien plus aboutis.
2,5
Publiée le 13 mars 2016
Un film plutôt joli sur le fond et la forme, mais beaucoup moins audacieux que Ascenseur pour l’échafaud, moins original aussi.
On retrouve quelques-unes des qualités du cinéma de Louis Malle. Bien entendu une superbe bande son, qui pour le coup ici à l’inverse de son premier film n’est pas originale, mais n’en est pas moins belle, recourant largement à Brahms, et pour le meilleur. On retrouve aussi une belle photographie, et même si la réalisation est en effet plus impersonnelle et surtout moins ambitieuse que pour Ascenseur pour l’échafaud, elle n’en reste pas moins soignée et élégante. Reste que l’ensemble donne l’image d’une application polie, un peu morne, forcément décevant pour un réalisateur comme Malle.
Le casting est toujours au rendez-vous. Jeanne Moreau, Bory, Cuny, tous font preuve d’une sobriété de bon aloi, même s’ils ne donnent pas forcément beaucoup de peps au film. Les sentiments sont ténus, rendus avec force subtilité, et même si cela est louable et convient peut-être bien aux personnages, pour autant ça manque un peu de vigueur et d’émotion. Moreau est cependant très belle !
Le scénario est très simple. Malle s’empare vraiment d’un thème de base, et donne un film souvent poétique, parfois séduisant, mais qui souffre clairement d’un rythme faible, surtout dans sa deuxième partie. Forcément avec un sujet de base et presque minimaliste, on ne peut pas tirer des choses fabuleuses et une grande richesse, et Les Amants est à l’image de son titre sobre et minimal. Pas désagréable en somme, mais on reste sur un film embryon, qui ne parvient pas à s’extirper pleinement de la linéarité, à l’inverse justement d’Ascenseur pour l’échafaud.
En gros cette comédie dramatique de Louis Malle est moins bien maitrisée qu’attendu. C’est plutôt joli, mais trop classique, trop académique, et trop simpliste en termes d’histoire pour séduire pleinement, et surtout surprendre sur une histoire très rebattue. Dommage pour un réalisateur qui a montré plus d’une fois qu’il savait être culotté. 2.5
5,0
Publiée le 4 juillet 2013
Louis Malle avait dèjà tournè le superbe "Ascenseur pour l'èchafaud" lorsqu'il signa la même annèe un très grand film d'amour avec Jeanne Moreau, Jean Marc Bory et Alain Cuny! Si le sujet est banal - une bourgeoise abandonne son èpoux pour suivre un homme qu'elle rencontre sur la route et avec lequel elle èprouve un vif bonheur sensuel - la facture de ce mètrage est très nouvelle! Louis Malle ne s'embarrasse pas de tabous, il laisse sa camèra enregistrer très librement, bien qu'avec une certaine pudeur, les scènes de tendresse qui rèunissent l'homme et la femme dans le plaisir! Ce naturel ètait très nouveau pour l'èpoque avec une scène finale très dènudèe qui provoqua même un scandale dans les milieux catholiques et qui fera plutôt sourir aujourd'hui! Dans une photo admirable d'Henri Decae, Jeanne Moreau, plus lumineuse que jamais, est d'une beautè à se damner! Film magnifique qui nous va droit au coeur, on ne peut oublier ces "Amants" de l'annèe 1958! Avec la musique inoubliable (et très « Barry lyndonienne » ) de Johannes Brahms, considèrè pour beaucoup comme le successeur de Beethoven! Bref, tout est juste dans ce chef d'oeuvre...
2,5
Publiée le 29 juin 2010
Prix Spécial du Jury au Festival de Venise, Les Amants (1958) de Louis Malle nous réserve une étonnante rencontre, qui se transforme peu à peu en une histoire d’amour passionnante. Si le début du film et son intrigue en général s’avère quelque peu banal, il faudra pourtant en faire abstraction car ce qui prime ici, c’est la mise en scène qui nous tient en haleine, grâce à ses acteurs principaux dont le tandem Jeanne Moreau/Jean-Marc Bory qui illumine son œuvre, aux côtés de Alain Cuny.
Une réalisation qui à l’époque fit beaucoup de bruit (trop sensuel ou trop romantique pour certains), le film n’en demeure pas mois très soft mais cinquante ans en arrière, au coeur d’une France coincée et très catholique, il y avait de quoi choquer les bonnes mœurs. Louis Malle réalise ici l’un de ses films les plus importants.
3,0
Publiée le 12 décembre 2010
Le film vaut surtout pour le charme de ses interprètes qui parviennent, avec la mise en scène habile de Louis Malle, à créer le romantisme du film. Le scénario, quant à lui, est assez convenu et ennuyeux.
3,0
Publiée le 20 février 2015
Un peu ennuyeux, certes. Mais on suit tranquillement naître l'idylle entre les deux inconnus à travers la vie de l'époque, ses voitures, ses maisons, ses intérieurs, ses paysages.
3,0
Publiée le 5 novembre 2011
Pas parmi les meilleurs films de Louis Malle : sa réalisation est à la fois précieuse et manquant de personnalité. Mais l’œuvre n’en a pas moins certains intérêts. Elle a eu un succès de scandale à cause d’une séquence de rencontre amoureuse montrée beaucoup moins elliptiquement que d’ordinaire, et qui réellement ne manque ni d’audace, ni de crédibilité. Mais comme sauvent chez L. Malle, le meilleur est dans la causticité, l’esprit de liberté avec lesquels sont mis en scène sont milieu d’origine, ses manières, ses mondanités. La composition de Jeanne Moreau en épouse grande bourgeoise à la fois frivole et arrogante, avec mari et amant quasi-institutionnel, est une des plus réussies et des plus savoureuses de toute sa carrière.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 20 mai 2013
Vu en DVD hier. 55 ans après sa sortie, il ne fait plus scandale, évidemment, mais il est toujours très très beau. Un peu ennuyeux, bien sûr, il n'y a pas d'intrigue essoufflante... ce n'est pas un thriller et il n'y a ni crime ni violence, et ce n'est pas non plus une comédie. Juste du cinéma de grande qualité, une Jeanne Moreau fabuleuse, qui ne rira jamais autant dans la suite de sa carrière. Ah, le rire de Jeanne ! Au point que son mari (Alain Cuny très ténébreux) invite chez lui l'homme qui a provoqué ce rire, dans l'espoir que cela recommencera. La partie mondaine au début, on comprend vite que c'est pour préparer la deuxième partie. On peut dormir un peu. Villalonga est excellent dans son rôle de joueur de polo chic. Bref, on est tous amoureux de Jeanne (qu'en pensent les spectatrices ???). Un souvenir comme de gourmandise.
5,0
Publiée le 12 mars 2022
Une jeune femme mariée à un directeur de journal de province, s'ennuie. Elle fait des visites fréquentes à Paris, ou elle retrouve à la fois une amie de longue date et un joueur de polo son amant. En revenant chez elle,en voiture, elle tombe en panne et est dépannée par un jeune parisien en route lui aussi pour la province. A sa sortie, le film fit beaucoup de bruit autour de lui. Il se faut toutefois pas se tromper, ce n'est pas un film sur la trahison amoureuse mais sur la naissance de l'amour. C'est probablement une des meilleures interpretations de Jeanne Moreau, un des meilleurs films de Louis Malle. La photo noir et blanc, signée H Decae est somptueuse, les dialogues sont de Louise de Vilmorin. Bref on est ici dans le sommet du cinéma français de la fin des années 50 et du debut des années 60. "Les amants " obtint le prix spécial du jury au festival de Venise, où dans la suite de sa carrière Malle obtiendra deux Lions d'or. L'interprétation du reste de la distribution est de tout premier ordre et notamment celle d'Alain Cuny. Pour la petite histoire, Jose luis de Villalonga rencontra M Girardon ( interprète de la secrétaire de Cuny) sur le tournage. Leur relation, alors que Villalonga était en couple se termina de manière tragique. Girardon se suicidera une bonne décennie plus tard, lorsque De Villalonga quittera sa femme, pour s'unir avec une autre, mais pas avec elle. La vie, parfois, est moins belle et plus tragique que la fiction. Le film est un chef-d'oeuvre au niveau du "feu follet " les deux films que je préfère de ce réalisateur brillant, majeur et de grand talent. Il n'en reste pas moins vrai que la postérité ne lui a pas laissé la même empreinte auprès de la critique que d'autres réalisateurs nés au moment de la nouvelle vague. Les polémiques suscitées par les thèmes abordés par ses films ne sont sans doute pas étrangeres à cette (relative certes) mise à l'écart.
5,0
Publiée le 2 novembre 2018
Les Amants de Louis Malle (1958) a été critiqué en raison de sa structure étrange :
1-A Paris la provinciale Jeanne Tournier (Jeanne Moreau) oublie son triste marie auprès de son amie Maggy (Judith Magre, incroyable femme du monde) et surtout de son amant Raoul (Villalonga, plus fade et bellâtre que nature).
2-Le mari de Jeanne (Alain Cuny) la piège en invitant Maggy et Raoul à la campagne. Mais en revenant de Paris en voiture Jeanne rencontre Bernard un jeune archéologue (Jean-Marc Bory).
3-Jeanne tombe éperdument amoureuse de Bernard. Belles scènes romantiques filmée avec lyrisme.
En 58, le film a fait scandale par les scènes d'amour et le scandale a éclipsé le film.
Louis Malle n'a pas de chance. On parle toujours d'autre chose que de ses films. Pourtant celui-ci est un chef d'oeuvre si l'on comprend ce dont il parle : de l'affrontement à mort entre la fière Jeanne Moreau et le retors Alain Cuny (tout deux superbes acteurs sans pitié) et non pas des amants.
Ce qui est souvent difficile dans Louis Malle comme dans les scénarios dont il s'inspire (Lacombe Lucien, Feu Follet, Atlantic City etc) c'est que le vrai thème est caché.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 22 juillet 2012
Pour moi les premiers films de Louis Malle sont très moyens. Le récit manque cruellement de surprise et l'ennui arrive très tôt, la mise en scène est faite avec une certaine classe mais cela ne peut rattrapé tout.
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 2 décembre 2008
Les états d'âmes et les petits "malheurs" d'une bourgeoise et un gros ennui pour nous mais une réalisation soignée.
3,5
Publiée le 13 avril 2020
Pour le noir et blanc sublime, pour le romantisme de cette histoire, pour la beauté des images, pour la belle Jeanne Moreau âgée ici de 30 ans ; le film met du temps à démarrer dans la première partie mais se laisse agréablement regarder.
3,5
Publiée le 2 mars 2021
Un des films qui marque les débuts de la ´Nouvelle vague" et dont on peine à croire en 2021 qu'il choquât autant l'opinion à sa sortie (interdit dans de nombreux pays ...). Le jeu de Jeanne Moreau constitue l'un des atouts majeurs du film. Louis Malle semble porter un regard plus "sociologique" sur la situation amoureuse qu'il choisit de traiter. Une réalisation intéressante et particulièrement agréable inspirée pour trouver des angles originaux sur le personnage de Jeanne.
2,5
Publiée le 17 avril 2009
Une première partie franchement pompeuse, l'histoire n'avance pas, les dialogues sont fades, ... bref N.A.C. (nul à chier). Je suis en revanche tombé sous le charme de la seconde partie : de la sensualité, une esthétique plaisante, de l'optimisme. Au final, je suis donc partagé, et autant j'élève "Jules et Jim" dans le panthéon des chefs d'œuvre, en revanche je classe "Les amants" dans la catégorie des films à voir mais ne méritant pas que l'on tombe en pâmoison devant.
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