America, America est l'adaptation par Elia Kazan d'un de ses romans autobiographiques. Le film commence d'ailleurs par la phrase :"Je suis né en Turquie, et c'est parce que mon oncle fit un voyage que je vins en Amérique." America, America est l'histoire de ce voyage. L'oncle de Kazan fut le premier membre de la famille à émigrer. Le cinéaste suivit en 1912 à l'âge de seulement quatre ans.
Stavros Topouzoglou, le personnage principal d'America, America, est interprété par Stathis Giallelis un acteur non-professionnel grec qui fait ici sa première apparition à l'écran. Il jouera par la suite dans quelques films grecs, américains ou anglais comme L' Ombre d'un Géant de Melville Shavelson.
Une des scènes d'America, America posait problèmes aux studios qui produisaient le film. On y voit un émigrant embrasser le sol américain à genou en arrivant sur la terre promise. La scène était considérée comme un cliché un peu trop lourd. Elia Kazan qui bénéficiait du final cut sur le film décida de garder ce moment rétorquant qu'"aucun Américain né sur place ne peut vraiment apprécier ce que ce pays représente."
Si America, America ne connut pas un important succès public aux Etats-Unis, le film remporta un oscar et trois nominations. Gene Callahan, le chef décorateur, fut récompensé pour son travail. America, America fut nommé dans la catégorie meilleur film. Elia Kazan, de son côté, fut cité comme meilleurs réalisateur et scénariste.
Pour assurer au film un maximum d'authenticité, Elia Kazan a tourné America, America en Grèce avec des figurants engagés sur place. Le tournage devait initialement avoir lieu en Turquie mais le cinéaste se confronta à des problèmes de censure. America, America est un des premiers films à évoquer le génocide arménien.
Elia Kazan engagea le documentariste Haskell Wexler pour signer la photographie du film.
Six années après America, America, Elia Kazan adaptera un deuxième ouvrage qu'il a lui-même écrit, l' Arrangement.