Au début du siècle, un jeune Anatolien fuit un pays où Grecs et Arméniens sont persécutés par les Turcs. Il désire émigrer en Amérique, mais s'aperçoit bien vite que ce périple vers la terre promise est un parcours semé d'embûches.
Film préféré de Kazan, ce film est un chef-d’œuvre.
Réalisé en 1963 avec des acteurs non professionnels, la direction d’acteurs est remarquable, ce qui ne nous étonnera pas chez le fondateur de l’Actors studio.
A travers l’histoire vraie de son oncle, Grec d’Asie mineure , qui parvînt le premier de la famille à fuir l’oppression ottomane pour rejoindre l’Amérique, Kazan nous fait comprendre ce que c’est que d’être un ...
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Ce film est tout simplement impressionnant. Le choix du noir et blanc, l'histoire évidemment, véridique et poignante. Quelles souffrances ont vécu ces hommes et quelle récompense quand il touche le sol américain. Il y a certainement de nombreuses analyses de ce film magnifique. Moi je me contente humblement de le louer par son message et son force incroyable.
Récit initiatique autant que témoignage, cet hommage du réalisateur à ses ancêtres illustre sans fard la réalité de vivre dans un pays conquis où l'on ne peut que résister par appétit de liberté ou se compromettre par illusion de tranquillité. Face à la répression des Turcs s'étalant dans toute sa brutalité (également psychologique), les personnages présentent des caractères complexes au sein d'une communauté grecque où la ...
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America, America est l'adaptation par Elia Kazan d'un de ses romans autobiographiques. Le film commence d'ailleurs par la phrase :"Je suis né en Turquie, et c'est parce que mon oncle fit un voyage que je vins en Amérique." America, America est l'histoire de ce voyage. L'oncle de Kazan fut le premier membre de la famille à émigrer. Le cinéaste suivit en 1912 à l'âge de seulement quatre ans.
Premier rôle
Stavros Topouzoglou, le personnage principal d'America, America, est interprété par Stathis Giallelis un acteur non-professionnel grec qui fait ici sa première apparition à l'écran. Il jouera par la suite dans quelques films grecs, américains ou anglais comme L' Ombre d'un Géant de Melville Shavelson.
Scène controversée
Une des scènes d'America, America posait problèmes aux studios qui produisaient le film. On y voit un émigrant embrasser le sol américain à genou en arrivant sur la terre promise. La scène était considérée comme un cliché un peu trop lourd. Elia Kazan qui bénéficiait du final cut sur le film décida de garder ce moment rétorquant qu'"aucun Américain né sur place ne peut vraiment apprécier ce que ce pays représente."