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Alain D.
583 abonnés
3 279 critiques
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4,5
Publiée le 17 décembre 2014
Une tonne d'or quitte la banque et se retrouve évidemment la convoitise de braqueurs.spoiler: Plusieurs équipes sont sur le coup : La bande à Jacky, ex Rosemonde (Mario David), truand à la Fiat décapotable rose, La bande à Fred "l'élégant" (André Pousse) et la bande à Charles "le téméraire" (Bernard Blier). Rita (Marlène Jobert) est rêveuse, futée et bien roulée ; elle aime les hommes, les sous, et attend l'équipe gagnante. Elle avait prévu fifty-fifty avec le vainqueur mais se fait doubler. Rita, furibonde, appelle sa tante
Léontine (Françoise Rosay), le cauchemar des truands, pour récupérer le "métal".
spoiler: "Le choléra est de retour, la peste revient sur le monde : bref Léontine se repointe". Mais Charles a un programme pour la recevoir : " On la débusque, on la passe à l'acide, on la découpe au laser, on la dissous et on balance ce qui reste dans le lac Daumesnil". "L'aigle va fondre sur la vieille buse (c'est pas une métaphore c'est une périphrase)".
Une parodie de film de gangsters dans laquelle les explosions transforment les truands en fumée. Une bonne série de gags. Les dialogues de Michel Audiard nous distillent de suaves répliques. Le scénario nous délivre quelques scènes impayables : Bernard Blier pleurant d'émotion devant son coffre remplit d'or ou chantant "dansons la capucine",spoiler: la descente à St Cloud à la "Pension Mon Repos"...
Les acteurs sont excellents : Françoise Rosnay interprète avec succès un rôle débordant d'humour ; Marlène Jobert aussi, est convaincante dans son rôle d'ingénue ; quant à Bernard Blier il est toujours aussi incroyable. Notons également la qualité des seconds rôles : Jean Carmet, Paul Frankeur, Robert Dalban, Jean Claude Brialy...
La mise en scène est ambitieuse et avant-gardiste pour l'époque, avec des effets spéciaux aussi drôles qu'inattendus. Une excellente réalisation de Michel Audiard.
Vous êtes prêt pour le titre le plus long et farfelu du cinéma: "Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages"(1968) suffit pour comprendre toute la gouaille et la loufoquerie inspirant tellement les dialogues de l'inimitable Michel Audiard. Le problème,de poids,c'est qu'il est bien pour plus doué pour écrire des scénarii que pour en assurer leur réalisation,d'où une comédie fantaisiste totalement décousu,où les gags succèdent aux gags sans fil conducteur. Malgré cela,on se prend au jeu tellement ces personnages de caïds minables et de cruches vénales sont irrésistibles. Avec une mention toute particulière pour la géniale Françoise Rosay,sorte de grand-mère impitoyablement féroce et manipulatrice. Bernard Blier a droit à des répliques qui claquent,et peut faire le zouave tant qu'il veut. Marlène Jobert,toujours aussi craquante,se sert avec tranchant de son troisième degré. On passe sans cesse du coq à l'âne,avec certaines idées très visuelles(la voiture rétrécissante,les lingots qui brillent,les onomatopées...). Le film est très paillard,très Audiardesque en somme.
Ouaaaah.... Marlène Jobert est si craquante. Une belle pléiade de sacrés bons acteurs, mais malgré cela, le film est un peu un "ovni", cela part un peu dans tous les sens et il n'y a pas grand chose a comprendre. Trop loufoque, on dira. Bon il reste bien les dialogues de hautes voltiges, mais bon.....
Etant fan d'Audiard je suis assez sensible à son humour et à ses répliques cultes, et quand elle sont servies entre autres par Blier c'est encore mieux!
L'humour est passé. Il demeure quelques bonnes idées et deux-trois sourires décrochés mais l'ensemble est très moyen dans son déroulé, ses dialogues et son scénario. Audiard a fait beaucoup mieux, heureusement. Ce film n'est pas un indispensable.
Vous êtes prêts? Vous êtes en condition? Vous êtes sûrs? Alors vous pouvez vous jeter à l’eau et prononcer le titre de film le plus long (et certainement le plus bête) de toute l’histoire du cinéma, tous pays confondus. « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages », premier film de Michel Audiard, dialoguiste mythique, mais est-il nécessaire de le rappeler, qui est une parodie complètement absurde des films de gangsters ? Dire qu’il n’y a pas de scénario, ce serait un euphémisme. On nage dans le délire le plus complet du début jusqu’à la fin. C’est du grand n’importe, un joyeux bazar complètement assumé. C’est du Audiard quoi. On avait déjà vu ça dans « Elle boit pas, elle fume pas… » ou dans « Comment réussir quand… » et c’était très drôle et surtout bien dialogué. Mais là, la sauce ne prend pas et cette comédie devient très rapidement indigeste. Cette histoire de course au pognon n’est pas intéressante pour un sou (ahah quelle bonne blague). Et est lourdement pénalisée par une mise en scène inexistante. Et les dialogues alors? Parlons en des dialogues. Et bien, contre toute attente, ils sont assez fades. Et oui même Audiard avait parfois des pannes d’inspiration. Mais on retiendra tout de même ces 5 répliques mythiques: spoiler: « Mais attention, j’ai bon caractère, mais le glaive vengeur et le bras séculier, l’aigle va fondre sur la vieille buse ! », « C’est chouette comme métaphore! », « C’est pas une métaphore, c’est une périphrase », « Oh fais pas chier », « Ça c’est une métaphore » . Ou alors spoiler: "La connerie à c'point là, moi j'dis qu'ça d'vient gênant" Mais c’est bien tout ce que l’on peut retenir en plus d’un jeu d’acteur savoureux (sauf celui de Marlène Jobert). La marrade annoncée n’aura donc pas eu lieu. Tant pis.
Bien meilleur que "les tontons flingueurs", car aussi drôle et en couleurs. Et puis il y a la parodie de l'époque, et même celle des films de Demy. Et surtout la magnifique Marlène Jobert, dans sa sublime beauté juvénile esquissée presque sans pudeur... Un chef d'oeuvre.
Avec son titre à rallonge complètement invraisemblable et son label estamponné Audiard, Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages avait matière à m'intéresser. En effet, c'est jusqu'à ce que tombe sur une Marlène Jobert exhibant son corps à tout va, habillé d'une simple chemise violette. Mince, je me suis trompé de film ? Est-ce la suite du film érotique Emmanuelle ? Ou est passé Audiard ? Cette simple mise en bouche annonçait déjà la couleur. Cette simili comédie fantaisiste repose sur une intrigue décousue et une réalisation maladroite.
Audiard dialoguiste, assurément oui, mais Audiard réalisateur, c'est niet. Même si on sent qu'il s'est bien amusé durant le tournage et s'en donne à cœur joie, la réalisation c'est pas sa tasse de thé ! Ainsi, tout au long du film, il reste ancré dans une optique scénaristique sans vraiment donner vie aux dialogues par la puissance des images. Cependant, on apprécie ce côté dérisoire à la Monty Python (pas assez et mal exploité) où l'invraisemblance de certaines scènes ne peut que faire sourir. Je retiendrais surtout cette scène où un aussi grand acteur que Bernard Blier chante Dansons la capucine en gambadant dans les prés, c'est simplement mémorable. De même, le film regorge de trouvailles visuelles intéressantes et volontairement kitsch comme ce début de film rocambolesque avec une bombe à la violence presque pacifiste : pas de dégâts, disparition des éléments perturbateurs et tout est bien ordonné.
Pour en venir aux dialogues, c'est du Audiard pur jus. On reconnaît ici le style bien spécifique à ce grand dialoguiste français (le plus connu de tous) mêlant langage populaire, expressions savoureusement inventives et un feu d'artifice verbal à la fois maîtrisé et indescriptible. Comme dans la plupart de ses films dont il fut scénariste, on retiendra plus d'une boutade de son cru :"j'ai le glaive vengeur et le bras séculier" entre autres.
Malheureusement, des dialogues ne peuvent à eux seuls constituer un film, c'est notamment le cas ici. Cela n'en reste pas moins un classique et on suit avec bonne humeur cette comédie légère, parfaite pour un samedi soir, si on a rien de mieux à faire.
Il s'agit du premier long-métrage réalisé par Michel Audiard en 1968. Cette parodie des films de gangsters reste une comédie complètement décousue. On alterne quelques joyeux passages avec surtout de longs moments sans queue ni tête, en raison notamment d’une mise en scène insipide. Michel Audiard est certes un excellent dialoguiste mais cela ne suffit pas pour réaliser un film. A noter que Marlène Jobert, dans l’un de ses premiers rôles sur grand écran, est absolument éblouissante. Bref, c’est extravagant et joyeusement bordélique.
Je reproche à Michel Audiard (et Sacha Guitry) d'avoir fait croire à des générations de réalisateurs français qui n'ont pas leurs talents d'écriture, qu'on peut fonder un film sur les seuls dialogues. Ce film en est un bel exemple. Avec une réalisation décousue, le film fonctionne vaille que vaille grâce à la flamboyance des dialogues et au talent des acteurs. A noter la révélation de Marlène Jobert que je tiens pour responsable de mes premières poussées d'acné juvénile.
Avec ses dialogues hilarants, ses bons mots cultissimes ('la connerie, à c'point-là, moi j'dis qu'ça d'vient gênant', entre autres) et ses acteurs au diapason, ce film au titre interminable est assurément le meilleur film réalisé par Audiard - même si Audiard, en temps que réalisateur, n'était pas vraiment un génie. C'est drôle, léger, complètement délirant : un agréable moment pour amateur de cinoche décalé et populaire. Par contre, amateurs de cinéma sérieux, passez votre chemin !