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Yannickcinéphile
Le Jugnot acteur est inégal, mais le Jugnot réalisateur est vraiment attrayant. On sent qu’il a des choses à dire, qu’il y a des sujets qui le touche, et il utilise ce qu’il sait le mieux faire (l’humour), pour livrer des films souvent bons et touchants, et parfois, comme ici, remarquable.
Une époque formidable est très bon, d’abord par ses acteurs. Franchement le film est brillamment pourvu, avec des interprètes toujours fort bien vus dans leurs rôles respectifs. Jugnot est parfait dans le rôle principal, à la fois comme premier Berthier, et comme second Berthier ! Bohringer trouve un rôle sur mesure pour lui, c’est vraiment le genre de personnage pour lequel il est absolument idéal, et il est entouré d’autres bons acteurs, les regrettés Roland Blanche et Ticky Holgado, et Chick Ortega, qui composent une drôle de groupe, cocasse et authentique. Le charme de Victoria Abril, un peu rare dans ce film, mais très juste, est un plus.
Ce bon casting et ces personnages hauts en couleurs sont au service d’une histoire très bien menée. Le propos bien sûr est accrocheur, parce qu’il est original, le sujet est passionnant, et le film est bien plus riche que ce que l’on pourrait croire (ce n’est pas qu’une descente aux Enfers, le film est bien plus subtil), mais ce qui séduit surtout c’est la maitrise narrative de Jugnot. Son film est fluide, il y a du rythme, de l’humour et de la gravité, et tout fonctionne au poil, pour offrir un résultat superbe, qui s’avère être aussi bien un film social de premier ordre, qu’un conte moderne un peu grave et mélancolique. Très belle réussite.
Visuellement Une époque formidable est ancrée dans les années 80, et forcément aujourd’hui cela donne un cachet d’authenticité, de témoignage d’époque des plus appréciables. Portée par une mise en scène subtile de Jugnot, par cette ambiance urbaine en plein hiver, avec photographie morose et décors quotidiens, Une époque formidable sent le vrai, et ce mélange de grisaille et de lumière (les décos de Noël qu’on aperçoit), donne une tonalité vibrante au film. Une sublime bande son (que conclue un chanteur réputé !), est à relever, elle est pour beaucoup dans la force pleine de sensitivité du film.
Pour ma part Jugnot signe ici son meilleur film, une comédie très belle, un drame très beau, avec beaucoup d’humanité, de vérité, de fantaisie, pour un résultat qui rend optimiste, étonnement heureux, et qui fait davantage apprécié ce que l’on a. Bravo ! 5
Une époque formidable est très bon, d’abord par ses acteurs. Franchement le film est brillamment pourvu, avec des interprètes toujours fort bien vus dans leurs rôles respectifs. Jugnot est parfait dans le rôle principal, à la fois comme premier Berthier, et comme second Berthier ! Bohringer trouve un rôle sur mesure pour lui, c’est vraiment le genre de personnage pour lequel il est absolument idéal, et il est entouré d’autres bons acteurs, les regrettés Roland Blanche et Ticky Holgado, et Chick Ortega, qui composent une drôle de groupe, cocasse et authentique. Le charme de Victoria Abril, un peu rare dans ce film, mais très juste, est un plus.
Ce bon casting et ces personnages hauts en couleurs sont au service d’une histoire très bien menée. Le propos bien sûr est accrocheur, parce qu’il est original, le sujet est passionnant, et le film est bien plus riche que ce que l’on pourrait croire (ce n’est pas qu’une descente aux Enfers, le film est bien plus subtil), mais ce qui séduit surtout c’est la maitrise narrative de Jugnot. Son film est fluide, il y a du rythme, de l’humour et de la gravité, et tout fonctionne au poil, pour offrir un résultat superbe, qui s’avère être aussi bien un film social de premier ordre, qu’un conte moderne un peu grave et mélancolique. Très belle réussite.
Visuellement Une époque formidable est ancrée dans les années 80, et forcément aujourd’hui cela donne un cachet d’authenticité, de témoignage d’époque des plus appréciables. Portée par une mise en scène subtile de Jugnot, par cette ambiance urbaine en plein hiver, avec photographie morose et décors quotidiens, Une époque formidable sent le vrai, et ce mélange de grisaille et de lumière (les décos de Noël qu’on aperçoit), donne une tonalité vibrante au film. Une sublime bande son (que conclue un chanteur réputé !), est à relever, elle est pour beaucoup dans la force pleine de sensitivité du film.
Pour ma part Jugnot signe ici son meilleur film, une comédie très belle, un drame très beau, avec beaucoup d’humanité, de vérité, de fantaisie, pour un résultat qui rend optimiste, étonnement heureux, et qui fait davantage apprécié ce que l’on a. Bravo ! 5
" Une époque formidable " très bonne comédie dramatique de Gérard Jugnot . C'est l'histoire de Michel Berthier ( Gérard Jugnot ) un homme qui a tout pour être heureux . Il a une femme nommer Juliette ( Victoria Abril ) , des enfants et un emploi stable . Jusqu'au jour ou tout s'écroule quand il se fait virer de son emploi et qu'il est obliger de fuir le domicile conjugal . Il se retrouve alors sans domicile fixe sans un sou en poche . Il va alors connaître la misère de la rue et tenter de survivre ...
Gerard Jugnot signe avec " Une époque formidable " une très bonne comédie dramatique . Il arrive a nous faire rire sur un sujet très dramatique à savoir les sans domicile fixe qui ont tout perdu et qui se retrouvent à vivre dans la rue . Un sujet qui nous fait vraiment réfléchir et ou on se dit que dans la vie on est à l'abri de rien et que du jour au lendemain on peu tout perdre et se retrouver dans la même situation que le personnage jouer par Gérard Jugnot . Une comédie avec du fond c'est assez rare pour être souligner . Gerard Jugnot dépeint sur le ton de l'humour l'univers des sans domicile fixe . On va suivre les péripéties tantôt drôle , tantôt dramatique du personnage jouer par Gérard Jugnot devenu sans domicile fixe ainsi que d’une bande de sdf auquel il c’est lié d’amitié qui vont chercher toute les combines pour tenter de survivre dans la rue ce qui va donner lieu à des moments amusants mais aussi plus touchant . Le casting est très bon . Commençons par Gerard Jugnot qui est vraiment excellent dans le rôle de ce cadre virer de son emploi et qui va connaître la déchéance et devenir sans domicile fixe . Il va alors faire la rencontre d'une bande de sdf qui vont l'aider à s'adapter a la rue . Ils sont incarner par une belle brochette d'acteur dont Richard Borhinger et le regretter Ticky Holgado très crédible chacun dans leurs rôles de sans domicile fixe à la dérive . Ils incarnent des personnages touchant et attachant . Sans oublier la charmante Victoria Abril dans le rôle de la femme de Gérard Jugnot . Un beau film qui jongle à merveille entre rire et émotion .
Gerard Jugnot signe avec " Une époque formidable " une très bonne comédie dramatique . Il arrive a nous faire rire sur un sujet très dramatique à savoir les sans domicile fixe qui ont tout perdu et qui se retrouvent à vivre dans la rue . Un sujet qui nous fait vraiment réfléchir et ou on se dit que dans la vie on est à l'abri de rien et que du jour au lendemain on peu tout perdre et se retrouver dans la même situation que le personnage jouer par Gérard Jugnot . Une comédie avec du fond c'est assez rare pour être souligner . Gerard Jugnot dépeint sur le ton de l'humour l'univers des sans domicile fixe . On va suivre les péripéties tantôt drôle , tantôt dramatique du personnage jouer par Gérard Jugnot devenu sans domicile fixe ainsi que d’une bande de sdf auquel il c’est lié d’amitié qui vont chercher toute les combines pour tenter de survivre dans la rue ce qui va donner lieu à des moments amusants mais aussi plus touchant . Le casting est très bon . Commençons par Gerard Jugnot qui est vraiment excellent dans le rôle de ce cadre virer de son emploi et qui va connaître la déchéance et devenir sans domicile fixe . Il va alors faire la rencontre d'une bande de sdf qui vont l'aider à s'adapter a la rue . Ils sont incarner par une belle brochette d'acteur dont Richard Borhinger et le regretter Ticky Holgado très crédible chacun dans leurs rôles de sans domicile fixe à la dérive . Ils incarnent des personnages touchant et attachant . Sans oublier la charmante Victoria Abril dans le rôle de la femme de Gérard Jugnot . Un beau film qui jongle à merveille entre rire et émotion .
selenie
L'acteur Gérard Jugnot signe son quatrième long métrage après les comédies frnachouilles "Pinot simple flic" (1984), "Scout toujours" (1985) et "Sans peur et sans reproche" (1988)... Pour l'anecdote il est paradoxal que ses 4 films soient notés sur Allociné à l'exact inverse de leur succès au box-office ! "Une époque formidable" ayant, pour info, la meilleure note pour un box-office moins florissant que pour les trois autres... Après les grosses comédies pas très subtiles Jugnot change de registre et offre une comédie sociale et douce-amère dans laquelle la morale démago et la dénonciation anti-capitaliste est flagrante. Un cadre se retrouve au chômage et bientôt dans la rue... 1er problème, il ne se retrouve pas dans la rue à cause d'un problème financier résultant de sa perte de boulot mais bien parce que c'est un con dont l'orgueil lui a fait choisir la fuite plutôt qu'une simple explication avec sa femme ! Cette dernière est jouée adorablement par Victoria Abril. Pour le reste du casting on a par contre un des meilleurs groupes de l'époque (!) avec, outre Jugnot lui-même, Ticky Holgado, Chick Ortega et Richard Borhinger... Un groupe de SDF qui accepte plus ou moins leur quotidien... Là-dessus Jugnot ne juge pas, certains choisissent leur situation d'autre pas, pour finir par passer le message que l'argent ne fait pas obligatoirement le bonheur mais la plupart du temps il y contribue. Quelques scènes réussies, autant par l'humour (la pomme dans la mallette) que dans le drame (l'accident mortel, certe scène invraisemblable mais émotionnellement marquante). Des clichés pas toujours judicieux mais finalement Jugnot réalise un bon film, plein d'humanité sans tomber dans le pathos ou le gag grossier. Bizzarement il a réussi à trouver un juste milieu dans la caricature où l'émotion a sa place.
Vingt ans après sa sortie, « Une époque formidable » n’a pas pris une ride. Cette comédie dramatique signée par Gérard Jugnot s’inscrivait dans l’air du temps du début des années 90. Les thèmes abordés de la crise, du chômage, de la précarité et des sans domiciles fixes sont toujours des problèmes récurrents de notre société moderne. C’est pourquoi ce film de Gérard Jugnot est toujours malheureusement d’actualité. Le réalisateur interprète lui-même comme à son habitude un français moyen qui après avoir perdu son emploi tombe dans la spirale de la précarité. Ce personnage attachant et sensible va rencontrer dans son périple trois autres laissés pour compte, joués magnifiquement par le regretté Ticky Holgado, par Richard Bohringer et par Chick Ortega. Le film joue à la fois sur le comique de certaines situations et sur l’aspect dramatique de l’histoire. « Une époque formidable » offre une vision sur des problèmes réalistes de notre société, des personnages en qui chacun peut s’identifier, sans oublier un humour toujours présent. Du bon cinéma populaire au sens le plus noble du terme.
Une comédie sociale tendre et violente servie par de bons acteurs. Ce sujet sur une triste réalité est intéressant, les péripéties et les personnages rendent ce film agréable à regarder et distrayant, car c'est habillement traité, sur un ton aussi léger que grave. Mais bon avouons aussi que les personnages sympathiques font oublier l’extrême misère vécue par beaucoup de sdf au quotidien et nous déconnecte donc un peu, atténuant ainsi le choc.
J'ai déjà vu à de nombreuses reprises ce film, au point de le connaître presque par coeur, et je ne m'en lasse pas, même s'il n'est pas récent ! D'ailleurs découvrir Laurent Gamelon alors plus jeune, a été une vraie révélation...Comme le veut l'adage, le malheur des uns fait le bonheur des autres ! Ici Gérard Jugnot sombre un peu à la fois dans la clochardisation : dormant sur un banc et souffrant des pieds, il enlève ses chaussures. Le lendemain à son réveil, elles lui ont été dérobées ! Le voir déambuler ensuite avec des sacs plastiques aux pieds est un rare moment d'anthologie du cinéma! Tout comme cette révolte d'une bourgeoise qui s'exclame "Salauds de pauvres !" Les acteurs semblent s'amuser comme de petits fous et on a plaisir à revoir le regretté Ticky Holgado ! Clé de voûte féminine du film, Victoria Abril nous charme et nous émeut par son naturel et sa beauté ! Quand à Richard Bohringer, il se surpasse et crève l'écran ! Fabuleux... Emouvant mais amusant, voire inquiétant lorsque l'on voit que de nos jours, la précarisation s"est intensifiée ! Quel beau film !willycopresto
un pilier de la comédie française avec de grands acteurs tels que gerard jugnots et bohringer qui nous livre certes une comédie drole, mais aussi un message sentimental envers des SDF de plus en plus présents de nos jours, et de la précarité de l'emploi.
1990.Gérard Jugnot visait juste en captant les errements d'une époque,marquée par la multiplication du nombre de SDF,ces "nouveaux pauvres",vivant dans la rue de débrouillardises et de larçins.Pour augmenter l'identification,il se met en scène dans la peau d'un Français moyen,qui a la suite d'une perte d'emploi va dégringoler à mentir à sa femme(c'est compréhensible d'avoir un peu honte),puis à quitter le domicile conjugal.Jugnot ne nous épargne aucune étape de la déchéance,mais il le fait sans misérabilisme aucun.Plutôt avec un regard tendre et lucide."Une époque formidable" tient sur un fil précaire entre comédie enlevée et drame social.Un numéro d'équilibriste gagné sans problème grâce à la bande de joyeux drilles qui entourent Berthier et l'entraînent dans des pérégrinations.Toubib(Richard Bohringer,maestro),Crayon(Ticky Holgado,hilarant en larbin boîteux)et Mimosa,se servent d'abord de leur "hôte" avant de constituer une seconde famille.Il y a de quoi se marrer en écoutant leurs discussions fleuries!Les clochards sont montrés sous un jour optimiste et chaleureux.Démonter les préjugés et rendre doux-amer une situation intolérable,celles des sans-abris.Gérard Jugnot réussit une de ses meilleures réalisations en insérant le social dans la farce.Beau générique de fin sur une musique de francis Cabrel"Tôt ou tard s'en aller".
https://leschroniquesdecliffhanger.com/2023/05/03/une-epoque-formidable-critique/
Avec "Une époque formidable", on est tout de suite plongé dans le quotidien d’une famille française moyenne de 1991, avec finalement, "progrès" technologiques en moins, peu de différences avec ce que l’on connaît aujourd’hui : le fric, la voiture, les bouchons, ou comme chantait Renaud dans Hexagone il y a encore plus longtemps, en 1975 à propos du mois de Novembre : « La bagnole, la télé, le tiercé, c’est l’opium du peuple de France, lui supprimer c’est le tuer, c’est une drogue à accoutumance« . Non, rien n’a vraiment changé.
Devant sa glace, tellement mieux que « You talkin’ to me ? « , Gérard Jugnot, notre Robert De Niro national scande: » T’es le meilleur Berthier, t’es un tueur Berthier, a Killer, Berthier » pour une scène tellement anthologique que nous en connaissons encore certains qui perpétuent le mythe en mimant ce moment certains matins devant le miroir !
Encore une réplique culte : "Freine Mimosa, freine" , tel un code pour se calmer les nerfs, pour celui qui porte non pas le nom des fleurs, mais plutôt celui des œufs. Et puis très vite en une journée finalement, survint la faim, l’usure du corps, du moral, des vêtements… On se repose quelques secondes sur un banc puis on finit par s’endormir dessus. Aujourd’hui les bancs sont souvent fabriqués pour empêcher que l’on y dorme, pas encore en 1991.
Le "moment Zabou", avec les médias qui viennent filmer la misère, pour émouvoir la ménagère, entre deux moments de cerveaux disponibles. Là encore, peu de changements avec ce que l’on connaît aujourd’hui, toujours plus de misère mais encore plus de médias… "Une époque formidable", au-delà de son glaçant cynisme qui montre plus qu’il ne dénonce, tant le constat porte déjà en soi les signes de l’immonde crapulerie de l’argent roi, c’est aussi une épopée humaine urbaine.
Après quelques semaines dans la rue, Berthier, ce n’est plus un killer, mais à l’inverse un mort-vivant. Emblème d’une France, d’un monde où la barrière qui sépare les deux univers est ensanglantée. "J’ai un petit coup de blues ", ajoute-t-il un peu après, avec Toubib, tous deux sur un banc, la nuit tombante sur la capitale, avec en fond ce solo de guitare électrique. Au travers d’une scène de cinéma, c’est toute la détresse humaine d’un pays qui s’exprime, où 32 ans avant 2023, tant de monde dort déjà dehors. Le chiffre explose depuis et les promesses, elles, s’envolent…
"Une époque formidable" fait partie de ces films qui témoigne d’une décadence contemporaine avec toute la force du cinéma. Le problème majeur de ce film est qu’il a tellement raison, et qu’il se regarde en tout cas avec la grâce de la mélancolie.
Avec "Une époque formidable", on est tout de suite plongé dans le quotidien d’une famille française moyenne de 1991, avec finalement, "progrès" technologiques en moins, peu de différences avec ce que l’on connaît aujourd’hui : le fric, la voiture, les bouchons, ou comme chantait Renaud dans Hexagone il y a encore plus longtemps, en 1975 à propos du mois de Novembre : « La bagnole, la télé, le tiercé, c’est l’opium du peuple de France, lui supprimer c’est le tuer, c’est une drogue à accoutumance« . Non, rien n’a vraiment changé.
Devant sa glace, tellement mieux que « You talkin’ to me ? « , Gérard Jugnot, notre Robert De Niro national scande: » T’es le meilleur Berthier, t’es un tueur Berthier, a Killer, Berthier » pour une scène tellement anthologique que nous en connaissons encore certains qui perpétuent le mythe en mimant ce moment certains matins devant le miroir !
Encore une réplique culte : "Freine Mimosa, freine" , tel un code pour se calmer les nerfs, pour celui qui porte non pas le nom des fleurs, mais plutôt celui des œufs. Et puis très vite en une journée finalement, survint la faim, l’usure du corps, du moral, des vêtements… On se repose quelques secondes sur un banc puis on finit par s’endormir dessus. Aujourd’hui les bancs sont souvent fabriqués pour empêcher que l’on y dorme, pas encore en 1991.
Le "moment Zabou", avec les médias qui viennent filmer la misère, pour émouvoir la ménagère, entre deux moments de cerveaux disponibles. Là encore, peu de changements avec ce que l’on connaît aujourd’hui, toujours plus de misère mais encore plus de médias… "Une époque formidable", au-delà de son glaçant cynisme qui montre plus qu’il ne dénonce, tant le constat porte déjà en soi les signes de l’immonde crapulerie de l’argent roi, c’est aussi une épopée humaine urbaine.
Après quelques semaines dans la rue, Berthier, ce n’est plus un killer, mais à l’inverse un mort-vivant. Emblème d’une France, d’un monde où la barrière qui sépare les deux univers est ensanglantée. "J’ai un petit coup de blues ", ajoute-t-il un peu après, avec Toubib, tous deux sur un banc, la nuit tombante sur la capitale, avec en fond ce solo de guitare électrique. Au travers d’une scène de cinéma, c’est toute la détresse humaine d’un pays qui s’exprime, où 32 ans avant 2023, tant de monde dort déjà dehors. Le chiffre explose depuis et les promesses, elles, s’envolent…
"Une époque formidable" fait partie de ces films qui témoigne d’une décadence contemporaine avec toute la force du cinéma. Le problème majeur de ce film est qu’il a tellement raison, et qu’il se regarde en tout cas avec la grâce de la mélancolie.
Entre rire, tendresse et émotion, cette tragi-comédie sociale pétrie d'humanité s'avère être une belle petite réussite signé Gérard Jugnot. Bon moment.
bsalvert
Un film d'un réalisme impressionnant avec des acteurs qui jouent particulièrement juste. Une vraie réussite.
Sur un sujet sensible et sans tomber dans du misérabilisme à outrance,G.Jugnot s'en est bien sorti.
En 1991, le chômage de masse est désormais installé pour de bon dans la société française. C’est ce sujet et la déchéance qu’il entraîne qui sert d’inspiration à Gérard Jugnot pour Une époque formidable… C’est à travers ce film que Jugnot installe réellement sa patte de réalisateur en quittant la franche comédie de ses premières œuvres pour s’orienter vers une forme de comédie dramatique mélangeant humour, sujet sérieux et sentimentalisme. Ce mélange qui sera désormais la caractéristique du réalisateur est très justement dosé ici et permet de mettre en lumière une population (les SDF) généralement oubliée par le cinéma français, Même si on peut parfois estimer que ce monde est un peu trop romantisé, Jugnot a au moins le mérite de le traiter à travers une belle histoire bénéficiant de dialogues bien écrits. Comme généralement avec les films réalisés par des comédiens, on assiste à de beaux numéros d’acteurs : on retrouve donc en dehors de Jugnot des visages aussi familiers que Richard Bohringer, Victoria Abril, Ticky Holgado ou, dans des plus petits rôles, Roland Blanche, Charlotte de Turckheim, Zabou Breitman (apparaissant encore sous le pseudonyme de Zabou tout court), Michèle Laroque, Patrick Timsit, Chantal Ladesou, Franck de Lapersonne (encore loin de ses errements politiques futurs) ou Laurent Gamelon. Ainsi, Une époque formidable… est une œuvre tendre et réussie qui indique la direction vers laquelle s’orientera désormais Gérard Jugnot.
La chute !
Un cadre, Berthier, perd son emploi, n’ose pas annoncer la mauvaise nouvelle à sa femme, s’en sépare lorsque celle-ci l’apprend, est jeté à la rue, rencontre des SDF qui l’aident à tenir le coup… Sujet tristement ordinaire ! Oui !
Oui mais servi par un film magnifique… Magnifique d’humanité et de générosité !
Car ...ici Jugnot, le gentil assène quelques vérités, directement ou en filigrane, que nos « chères Zélites », nos « chers (très chers !) potentats » oublient de regarder en face…
D’abord la rapidité de la chute dans la pauvreté… L’anonymat permet tout ! Les banquiers se cachent derrière les « zordres supérieuuuurs »… par exemple !
Moi qui depuis déjà quelque temps ai remplacé mon banquier financier par celui de la banque alimentaire je vous en toucherais bien quelques mots… Mais ici ce n’est pas le sujet !
La famille… Ceux sur qui l’on comptait… Pour un soutien moral au moins… Loin des yeux loin du cœur comme dit l’autre !
Et l’homme reste un loup pour l’homme ! Dans le pire dénuement vous êtes encore la proie potentielle…
Vous cherchez du travail… Jeunes pas assez d’expérience… Si vous dépassez trente cinq ans vous êtes potentiellement trop vieux… A cinquante ans n’en parlons pas ! Et « ils » osent augmenter le nombre d’années de cotisation retraite… La durée de vie a augmentée ? Vous connaissez, vous, des SDF qui vivent vieux ?
Vous pointez, vous pointez partout… Le regard ironique des recruteurs vous suit !
La main d’œuvre se vend de moins en moins chère ! Et « ils » osent parler du coût du travail trop cher !
Jugnot dans le film pointe un fait très simple de façon géniale.
Dans la dèche, si t’es seul tu crèves…
Berthier croise, par très grande chance, trois princes de la plèbe magnifiques !
D’abord ILS SE BATTENT !
Rapines, petits coups foireux, tout est bon pour survivre, d’accord !
Mais d’abord il faut garder la tête haute… RESTER DIGNE !
ÊTRE ENSEMBLE, LUTTER ENSEMBLE, ÊTRE SOLIDAIRES…
J’arrête… Mon texte serait encore trop long !
Mais bon sang que la plume me démange !
Bon, pour en revenir au film de Jugnot, n’oubliez pas que la fin d « Une époque formidable » est complètement idyllique…
Ca ne se termine JAMAIS comme cela !
Sauf peut être… Peut être la pomme…
La pomme qui roule dans l’escalier, qui choie de marche en marche…
La vie quoi !
« UNE ÉPOQUE FORMIDABLE » ---- UN CHEF-D’ŒUVRE !
Un cadre, Berthier, perd son emploi, n’ose pas annoncer la mauvaise nouvelle à sa femme, s’en sépare lorsque celle-ci l’apprend, est jeté à la rue, rencontre des SDF qui l’aident à tenir le coup… Sujet tristement ordinaire ! Oui !
Oui mais servi par un film magnifique… Magnifique d’humanité et de générosité !
Car ...ici Jugnot, le gentil assène quelques vérités, directement ou en filigrane, que nos « chères Zélites », nos « chers (très chers !) potentats » oublient de regarder en face…
D’abord la rapidité de la chute dans la pauvreté… L’anonymat permet tout ! Les banquiers se cachent derrière les « zordres supérieuuuurs »… par exemple !
Moi qui depuis déjà quelque temps ai remplacé mon banquier financier par celui de la banque alimentaire je vous en toucherais bien quelques mots… Mais ici ce n’est pas le sujet !
La famille… Ceux sur qui l’on comptait… Pour un soutien moral au moins… Loin des yeux loin du cœur comme dit l’autre !
Et l’homme reste un loup pour l’homme ! Dans le pire dénuement vous êtes encore la proie potentielle…
Vous cherchez du travail… Jeunes pas assez d’expérience… Si vous dépassez trente cinq ans vous êtes potentiellement trop vieux… A cinquante ans n’en parlons pas ! Et « ils » osent augmenter le nombre d’années de cotisation retraite… La durée de vie a augmentée ? Vous connaissez, vous, des SDF qui vivent vieux ?
Vous pointez, vous pointez partout… Le regard ironique des recruteurs vous suit !
La main d’œuvre se vend de moins en moins chère ! Et « ils » osent parler du coût du travail trop cher !
Jugnot dans le film pointe un fait très simple de façon géniale.
Dans la dèche, si t’es seul tu crèves…
Berthier croise, par très grande chance, trois princes de la plèbe magnifiques !
D’abord ILS SE BATTENT !
Rapines, petits coups foireux, tout est bon pour survivre, d’accord !
Mais d’abord il faut garder la tête haute… RESTER DIGNE !
ÊTRE ENSEMBLE, LUTTER ENSEMBLE, ÊTRE SOLIDAIRES…
J’arrête… Mon texte serait encore trop long !
Mais bon sang que la plume me démange !
Bon, pour en revenir au film de Jugnot, n’oubliez pas que la fin d « Une époque formidable » est complètement idyllique…
Ca ne se termine JAMAIS comme cela !
Sauf peut être… Peut être la pomme…
La pomme qui roule dans l’escalier, qui choie de marche en marche…
La vie quoi !
« UNE ÉPOQUE FORMIDABLE » ---- UN CHEF-D’ŒUVRE !
Jugnot traite son sujet sans aucun misérabilisme,il montre le parcours de ce monsieur tout e monde qui va doucement glisser vers le mondes des sdf. Le film a bien quelques maladresse mais il est fortement humain, la relation des personnages est l'atout essentiel du film. Une époque formidable est sans conteste la meilleure réalisation de Jugnot.
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