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Backpacker
82 abonnés
780 critiques
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4,0
Publiée le 23 février 2014
Premier long-métrage du cinéaste et première réussite dans laquelle émergent de nombreux talents dont Karin Viard, Zinedine Soualem, Jean-Pierre Darroussin, Olivier Broche et... un certain Cédric Klapisch, incarné par un client filmant avec un caméscope dans le magasin, et ce, au beau milieu de son film. Bon, visuellement, "Riens du tout" a plutôt mal vieilli et Klapisch ne filmait pas spécialement bien. Mais, paradoxalement, cette satire sociale, jouée sur le ton de l'hilarité, est plus que jamais d'actualité. On aurait juste souhaité un peu moins de candeur mais bien plus de férocité dans le propos.
Même si l'on ne savait pas que "Riens du tout"(1992) était le premier long-métrage de Cédric Klapisch,on reconnaîtrait instantanément sa patte,cette façon tragi-comique de croquer ses personnages,comme s'ils étaient échappés d'une BD. Le cadre central,c'est celui d'une grande galerie marchande(dérivé des Galeries Lafayette). Le thème porteur,c'est celui de la culture d'entreprise,où l'on voit les grandes divergences entre un personnel individualiste et un patronat qui pense pouvoir miser sur la solidarité et l'esprit d'équipe. Cette comédie chorale(20 rôles disparates au bas mot) n'est pas vraiment cynique,en dépit d'une chanson éloquente:"Moi je sais moi". Elle se contente de grossir le trait de ce que tout le monde connaît dans l'entreprise où il travaille: méconnaissance de ses collègues, lassitude devant une telle routine,médisance sur untel ou untel... Fabrice Luchini fait dans la sobriété,mais il reste excellent en PDG humaniste et adepte du coaching. Si la mise en scène a pris une grosse claque et que le scénario fait très bricolé,le ton adopté est indéniablement le bon,et augurait de lendemains rieurs.
Un bon premier film de Cédric Klapisch, qui rendait déjà compte à l'époque du talent naissant et prometteur du réalisateur français. Les acteurs sont plutôt convaincants et attachants, même Fabrice Luchini, qui, pour notre plus grand plaisir, nous épargne ici ses sempiternelles extravagances. Une comédie fine et grinçante, qui se regarde agréablement !
« Riens du tout » est l’un de ces « petits » films utiles car ils nous ajoutent de l’expérience et du temps à notre existence (si l’en on croit le précepte selon lequel un rire équivaudrait à une heure de vie en plus)…
Klapisch s’inscrit pour son premier film dans la lignée des très grands de la comédie burlesque. Je pense notamment à Jaques Tati mais aussi aux Marx Brothers (qui étaient inclus dans le sujet de la maîtrise du réalisateur : « Le non sens au cinéma, 6ème sens du 7ème art ! »
Son premier « long » est tout inspiré, en légèreté, par son travail théorique. Et Klapisch nous offre un bijou rythmé au scénario éclaté mais solidement charpenté, avec une BO qui soutient le propos du film…
Comme tous les grands classiques de la comédie, de Molière à Chaplin, et Tati évidemment, le sujet s’inscrit dans une satire sociale. Les lieux communs, les idées reçues, le ridicule des modes et conventions, constituent le ressort premier qui fait naître le rire… Un grand magasin est finalement le lieu idéal pour montrer nos petits travers grossis à la loupe des situations improbables… Du directeur engoncé dans son rôle de manager voulant à tout prix faire de son magasin « une grande famille » où tout le monde se parle, aux employés diversement obnubilés par le regard des autres et maniant le « cancan » avec la dextérité des tabloïdes, en passant par les clients irascibles ou les gentils j’m’en foutistes, tout est prétexte à faire fonctionner nos zygomatiques. L’image est clinquante, vive, riche en couleurs flashies… Les acteurs sont tous au top et l’on sent la bonne ambiance qui devait régner sur le plateau !
C’est joyeux, vif et malicieux !
Et sous le rire pointe la réflexion née de la prise de conscience des ridicules de notre « bonne et belle » société de consommation toute dévolue à la doxa capitaliste… Et c’est là tout l’intérêt de cet EXCELLENT FILM!
Premier film réalisé par Cédric Klapisch. Même si le contexte a mal vieilli, cette comédie nous offre une belle étude de personnages, une satire grinçante des méthodes de management. Le scénario, coécrit avec Jackie Berroyer, nous décrit le climat tendu dans lequel travaillent les employés d'un grand magasin. Fabrice Luchini, sobre et efficace dans son rôle de nouveau directeur des Grandes Galeries, va reprendre en main le personnel : apporter la cohésion, développer la communication et accroitre la motivation. En vogue dans les entreprises des années 90, le thème "travailler mieux ensembles", nous offre une ribambelle de scènes cocasses sur la formation de ces employés auxquels rien n'est épargné : convalescence en camp de nudistes, sauts à l'élastique, chorale, marathon, etc. ... Cette Comédie nous propose une belle affiche avec Karin Viard, Jean-Pierre Darroussin, et Nathalie Richard la mystérieuse figurante dans le rôle de Claire, la fille au ciré rouge.
Ce premier film de Klapisch s'avère un peu décevant mais très estimable tout de même. L'ensemble est intelligent et il y a des situations et des personnages fort droles, mais il est vrai que l'ensemble manque un peu de maitrise et parfois, on sent tout de même un peu de brouillon dans la mise en scène. Sinon, les acteurs sont plutot bons. Pas mal, tout de même.
Pour son premier long métrage, Cédric Klapisch signe une sympathique caricature du monde des grands magasins de plus en plus d’actualité (à l’exception de l’apparition de l’informatique dans la vie des entreprises, seul aspect rattachant véritablement le film à l’époque de sa réalisation). Klapisch possède déjà son style visuel marqué essentiellement par son goût pour les couleurs vives et son talent de directeur d’acteurs nous offrant un casting plus que brillant (Karin Viard, Olivier Broche, Jean-Pierre Darroussin, Zinedine Soualem… et bien sûr Fabrice Luchini). Le cinéaste souligne de manière très juste les différentes personnalités que l’on peut croiser dans une société et se moque de la volonté de créer un esprit d’entreprise, aspect parfois poussé encore plus à l’extrême dans la vraie vie (il suffit de voir le personnel d’une célèbre enseigne de parfum danser et chanter à l’entrée de leur magasin des Champs-Elysées à certaines heures de la journée). Le film, inspiré par l’expérience de réalisateur de films d’entreprise de Klapisch, possède un ton assez joyeux mais n’hésite pas à glisser ça et là des touches plus graves allant vers une conclusion dramatique pour le personnel de cet hypermarché.
"Riens du tout" offre quelques situations savoureuses et des dialogues globalement inspirés pour un ensemble loin d'être déplaisant. Toutefois, certaines scènes tombent vraiment à plat et cassent du même coup le rythme du film. Aussi, on peut s''interroger sur le fait de ne pas avoir plus vu Fabrice Luchini ou Simon Abkarian, autrement plus talentueux et drôles que certains jeunes comme Pierre-Olivier Mornas par exemple (pas mauvais pourtant), mais qui peine à s'imposer par un manque évident de charisme. Une comédie qui fait plus sourire que rire, mais qui a au moins le mérite de ne jamais tomber dans la vulgarité et d'avoir un minimum d'originalité.
"Les Grandes Galeries" : un magasin centenaire et vieillot, plus "province" que digne du genre illustré dans la capitale (le tournage a d'ailleurs eu lieu dans un "Dames de France", dans la Drôme) - il est condamné ! Le CA veut s'en débarrasser, pour vendre l'emplacement, en or, à un groupe hôtelier de luxe. Sauf si le nouveau directeur, M. Lepetit (Fabrice Luchini), réussissait à redresser les choses, à bref délai. Le jeune (tout début de quarantaine) et dynamique cadre dirigeant va développer une stratégie efficace, fondée pour beaucoup sur une vraie cohésion des salariés, mais..spoiler: . la messe était en fait dite avant même son entrée en fonction, et ses efforts (bénéfices dégagés, communication grandement améliorée) ne serviront qu'à financer au mieux les licenciements ! Le fond de ce premier film de Cédric Klapisch (illustration des vilenies du capitalisme sans états d'âme, pour qui les "ressources humaines", les "Riens du tout", ne sont que des variables d'ajustement, pour toujours plus de profit) se tient (plus que jamais), mais la forme, en dépit de quelques idées, est encore bien empruntée, scolaire.... Cela ne peut se visionner que comme une rareté (les débuts encore maladroits d'un cinéaste, qui fera bien mieux...) - et pour la distribution "chorale", où l'on a plaisir à reconnaître (entre beaucoup d'autres) Karin Viard, Jean-Pierre Darroussin, Antoine Chappey, Coraly Zahonero (pas encore au Français), mais aussi les vétérans Fred Personne ou Odette Laure.
"Riens du tout", le premier long-métrage de Cédric Klapisch, sorti en 1992. Un petit film hyper sympathique. Une comédie sociale très agréable faites de tranches de vie dans les grandes Galeries. Un bon moment en compagnie des employés, des managers et des clients, avec Fabrice Luchini, Jean-Pierre Darroussin, Odette Laure, Jean-Michel Martial, Fred Personne, Karin Viard, Zinedine Soualem ... Une belle première réalisation pour Cédric Klapisch.
Critique acerbe du système économique, révélant un cynisme ahurissant dont lactualité se fait encore lécho aujourdhui, "Riens du tout" est la claque sociale de lannée 1992 au cinéma. Au moment où le comité directeur confie les rênes des Grandes Galeries à Lepetit, celles-ci sont plutôt un grand foutoir (sa découverte des rayons depuis un même endroit est bien pensée). Confronter les beaux discours à la réalité revient en général à établir le fossé entre les deux, au final pas ici. Pour Lepetit (Fabrice Luchini, une nouvelle fois superbe), la sincérité est présente même sil nen demeure pas moins un patron comme le prouve son attitude à larrivée du Marathon de Paris (il faut dire aussi que lheure est à la communication). Malgré des tâtonnements et quelques couacs, sa "stratégie globale contre la dispersion" génèrera des effets positifs. Les tensions ou affinités entre employés sont bien rendues. Dune grande justesse, la distribution impressionne (Nathalie Richard, Zinedine Soualem, Jean-Michel Martial, Karin Viard, Jean-Pierre Darroussin, Pierre-Olivier Mornas ). Remarquable, Olivier Broche surprend. Lune des rares apparitions de Marc Maury en tant quacteur fait office de petite curiosité dans ce film (il commente désormais lathlétisme, sur Canal Plus notamment). Sétalant sur une année, cette chronique vivante voit les hommes se rassembler et sassembler. Habilement coécrit avec Jackie Berroyer, le premier long-métrage de Cédric Klapisch ne payait certes pas de mine mais il est très bon.
Un petit film sympathique et sans prétention qui n'a pas vieilli. L'occasion de brosser des portraits variés dans l'univers d'un grand magasin, où s'en donnent à coeur joie des comédiens chevronnés et d'autres, débutants, à l'orée d'une carrière fournie (Viard, Richard, Darroussin). Un premier long métrage inégal qui résume ce que sera la carrière du réalisateur, faite de hauts et de bas...
Attention excellent ! Ou comment, grâce à Cédric Kaplish, assister aux vies d’une multitude de personnages, issus bien évidemment de milieux sociaux aux antipodes les uns des autres, dont les mœurs et les préoccupations sont variées (et variables). Manipulations, corruptions, débandades, bonnes blagues, crêpages de chignons, déceptions, ridicule, souffrance, amour, esprit de groupe… beaucoup de vie(s) dans un seul film.
Une première réalisation ou l'on retrouve déjà l' ADN des réalisations futur de klapisch en particulier le coté choral. Le film propose des bons passages avec quelques observations réussies sur le monde du travail et la société de consommation mais on a l'impression que le réalisateur veut toujours ménager la chèvre et le choux cela donne au film un coté naïf un peu dérangeant, volontairement ou involontairement that is the question. Sinon ce qui ne fonctionne pas vraiment c'est l'histoire en fil rouge du héros là c'est encore au stade du brouillon.
Comédie drôle et satirique, avec un trait un peu forcé qui tire à la caricature, ce film a le mérite d’exploiter ses personnages dans une fable philosophique autour de la culture d’entreprise. C’est sympathique, parfois cynique, parfois voyeur mais le film retient l’attention jusqu’au bout, ce qui n’est déjà pas si mal.