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Frederic Guerin
1 abonné
87 critiques
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4,0
Publiée le 15 octobre 2024
Cet unique film de BRANDO derrière la caméra est d'une force lyrique implacable. Même si l'histoire est claire du début à la fin. On passe souvent d'un espace temps de l'histoire à un autre à la recherche de la vengeance au final. La dramaturgie se fait sentir au bout de 20 minutes et le personnage central "Rio" alterne entre le bon, la brute et le truand mais le magnétisme de M.B. fait le reste. Peu conventionnel à l'époque, ce western de 1961 trouve une force dans l'interprétation de ses acteurs, de sa photographie et sa narration, et suit une trame introspective, tragique et contemplative. Finalement, "La Vengeance aux deux visages" restera comme "Brando" : une énigme de la vie à l'image de "Brando".
Pour son seul et unique western à la réalisation, Marlon Brando s'en sort vraiment honorablement. Malgré un rythme plutôt lent et plus de 2h de film, on ne s'ennuie pas grâce à un scénario simple mais intéressant (une histoire de trahison et vengeance) et des acteurs pour la plupart très bons, Marlon Brando et Karl Malden en tête, mais également les seconds rôles comme Ben Johnson, toujours charismatique en hors-la-loi plus ou moins recommandable. De plus, les paysages sont magnifiques, notamment les plans tournés au bord de l'Océan, rares pour un western et qui en font un des plus beaux et des plus esthétiques que j'ai pu voir. Les dernières minutes du film sont vraiment prenantes avec beaucoup de tension et on attend le dénouement avec impatience et une certaine fébrilité. Une réussite donc...à se demander pourquoi Marlon Brando s'est arrêté à ce coup d'essai, qui connaîtra un échec relatif mais ouvrira la voie dans la décennie à des réalisateurs comme Sam Peckinpah ou encore Sergio Léone (le personnage de Rio faisant beaucoup penser à celui de l'homme sans nom interprété par Clint Eastwood dans la trilogie des dollars).
Brandon est un acteur hypnotique dans ce film comme dans d'autres. Ce regard, cette justesse dans l'interprétation, tout est remarquable. Le film en lui-même est bien trop long et c'est vraiment dommage car sinon, il serait excellent.
"One eyed Jacks" Marlon Brando acteur et réalisateur ! Seule et unique fois. Le résultat est plutôt réussi. On a droit à de magnifiques décors et de beaux paysages, une intrigue et des personnages intéressants. La photographie est de qualité. On pourra peut-être reprocher quelques longueurs, avec des dialogues à n'en plus finir durant la deuxième partie du film. Paraît-il qu'au montage, il y avait plus de 8h de pellicules. Le maître Scorsese lui-même estime que le travail fait par Brando est de qualité.
Marlon Brando fait là un western crépusculaire avant l'heure. La vengeance aux deux visages propose un vrai anti manichéisme. La mise en scène très classique laisse le champ libre à une interprétation magnifique des acteurs. Marlon Brandon surprend dans ce rôle torturé où la frontière entre le bien et le mal disparaît. Très lent et plutôt long pour l'époque, le film reste tout de même un classique du western, apportant également une certaine modernité dans son discours (mais malheureusement pas dans sa forme).
Le point central de ce film est de proposer une histoire de vengeance qui sort quelque peu des sentiers battu. En effet au cours de ses 2h20 le film arrive à naviguer dans d'autres eaux que celles très balisé de la vengeance pure et dure. On passe à autre chose, on explore les relations d'amitié et d'amour entre certains personnages, le film laisse de côté la vengeance au profit d'autres éléments scénaristiques, pour nous amener à un final qui apparait comme inéluctable.
Marlon Brando est magnétique et tous les autres acteurs jouent parfaitement bien, Karl Malden est très juste et apporte une véritable profondeur et une sensibilité à son personnage, qui lui évite ainsi d'être simplement un antagoniste lambda.
La mise en scène propose quelques plans magnifiques, grâce au panavision, qui figure presque comme des tableaux. Le tout est assez dynamique, cette mise en scène s'efface, sans artifices, au profit d'un scénario à l'écriture solide. Le tout peut paraitre académique mais jamais ennuyeux. Marlon Brando s'en sort plutôt bien derrière la caméra.
Cette unique réalisation de Marlon Brando qui même si le pitch de départ est une simple histoire de vengeance, propose un western atypique qui met en avant des personnages complexes aux relations ambigues. La mise en scène laisse la part belle au jeu des acteurs qui nous offrent tous une excellente prestation. Dommage que Kubrick ai été sorti du projet. Reste une belle œuvre à découvrir ou à revoir sans modération.
Superbe western qui allie ce besoin de vengeance avec la patience obstinée de celui qui la recherche. Brando est magnifique dans sa ténacité et sa force de caractère. Tout passe sur lui sauf son idée fixe. Quelques actions furtives, mais surtout de la passion au milieu du sang versé de-ci de-là. Prenant.
La photographie du film a très mal vieilli malgré la restauration. Le scénario est très banal il s'agit d'une histoire de vengeance qui accuse un manque de rythme dans la mise en scéne qui est très préjudiciable. On décroche assez vite même si le jeu des acteurs notamment du duo/duel marlon brando karl malden est très bon. A voir juste pour les fans de Marlon Brando.
Marlon Brando passe derrière la caméra pour mieux se filmer et se magnifier. Plus sérieusement son talent de metteur en scène est loin d’égaler son magnétisme d’acteur. L’intérêt de ce western assez atypique est son histoire pour le coup bien dressée. L’histoire d’une vengeance qui va laisser des traces auprès de toutes les personnes qui les entoure. Comme je le précisais Marlon Brando se taille la part belle avec son personnage de gangster avide de vengeance, qui ne pense plus qu’à ça et qui pourtant ne sait plus vraiment si cette vengeance est nécessaire. Face à lui Karl Malden est le seul acteur qui tient la route en jouant cet ancien gangster qui a laissé tombé son complice et qui s’est refait une virginité avec le magot qu’il a gardé. Le film souffre de pas mal de longueur, d’une direction artistique quelconque. Dommage car le scénario méritait mieux.
Un film en état de grace, qui ne mérite que 4 étoiles dans toutes les histoires du cinéma ! c'est beau d'un bout a l'autre, c'est du pur western éblouissant, la grâce de Marlon Brando magnifie l'esthétique du film ! sur la même étagère que il était une fois dans l'ouest ou l'homme aux colt d'or tout simplement un chef d'oeuvre !
Très beau western joué et réalisé par Marlon Brando. Si l'histoire peut s'avérer classique, elle n'en reste pas moins passionnante. Le rhytme paraît lent, c'est le parti pris de Marlon Brando qui surjoue les réactions de son personnage et qui a donc par mimétisme amené ses partenaires à lui donner la réplique de la même façon. C'est un peu déroutant, mais on s'y habitue. A noter la performance de Karl Malden, son personnage est magnifiquement détestable,
Deux anciens amis pilleurs de banques liés par la trahison et la vengeance. Rio qui triche à la courte paille en pensant sauver sa peau en envoyant Dad chercher des chevaux frais et dispos. Dad qui, une fois qu’il a trouvé les montures, décide de prendre la poudre d'escampette avec le magot en laissant Rio seul sur une montagne sablonneuse à la merci de leurs pourchasseurs. Au bout de cinq ans d’emprisonnement infernal, Rio ne désire qu’une chose : la tête de Dad. La prémisse met le spectateur en attente d’un bon suspens. Mais plusieurs éléments viennent relâcher la tension en cours de route. En premier lieu, le rythme. Et ce n’est pas le montage qui en est la principale cause, mais le jeu des acteurs. Tout comme dans le film Sayonara de Joshua Logan sorti en 1957, Brando joue avec complaisance en prenant un temps d’acteur avant chaque réplique. Il fabrique le naturel plutôt que de vivre la situation ce qui handicape lourdement le rythme du film. Cela est amplifié ici par le fait que Brando est aussi le réalisateur. On imagine que l’actrice qui lui donne la réplique devait se sentir obligée de jouer dans le même registre. La lenteur des réactions contribue à enlever de la crédibilité à leur relation. Leur séparation qui aurait dû prendre des airs tragiques s’avère au final un cliché du genre western. La difficulté à mettre en valeur le potentiel du scénario et à assembler les morceaux du puzzle explique peut-être pourquoi One-Eyed Jacks fut la seule réalisation de Marlon Brando qui trouvera bien d’autres façons pour marquer le cinéma…
Étrange western que ce film (l'unique réalisation de Brando). Une histoire de vengeance donc mais plutôt vu d'un côté spirituel ou intellectuel. On est loin de la vengeance à l'américaine (tu me tues je te tue). Des décors de bords de plage, et une mise en scène assez lente (le film devait apparemment durer plus de 4 heures !). Un grand western mais étonnamment assez oublié des manuels d'histoire du cinéma....