Excellent western. Malgré la longueur. Exit la traditionnelle vision manichéenne dont nous gratifiaient les westerns. Les personnages sont profondément humains. Marlon Brando et Karl Malden (de la série "Les rues de San francisco") sont remarquables, chacun dans un registre différent. Ce coup de maître me fait penser à Clint Eastwood, passé d'acteur à réalisateur, avec des films aussi subtiles. Encore bravo !
Bon voilà, ce n'est certainement pas le meilleur western jamais tourné, maix cette "Vengeance aux deux visages" vaut tout de même le détour. En passant derrière la caméra, Marlon Brando s'efforce de donner une âme à ce film qui aurait pu très bien tourner dans un face-à-face aussi brutal que stupide. Au contraire, Brando contourne l'écueil avec un talent certain, creusant la psychologie des personnages et déterrant l'humanité dans chacun des éléments composant cette fresque. Cette fois-ci, l'acteur ne sombre pas dans la facilité. On est loin ici de certains rôles qu'il interpréta plus tard dans une sorte de dilettantisme voulu. Bien au contraire, Brando est saisissant dans ce rôle de cow-boy un peu paumé dans ce grand ouest trop grand pour la dimension de ces rêves. Un de ses meilleurs rôles.
He ben je dois dire que Marlon Brando réalisateur ca a autant de classe que Marlon Brando acteur. Alors quand on a les deux dans le meme film c'est excellent evidemment.
Pour sa seule réalisation, Marlon Brando signe un très bon western. Intéréssant, original, ce film est une belle réussite, surtout que quelques scènes sont vraiment sulfureuses et les rapports entre les deux personnages principaux très bien rendus. Formidable interprétation de Brando lui même et Karl Malden. Vraiment bien.
Film étrange et plein de paradoxes. A la fois très violent (dans deux scènes seulement alors que le film dure près de trois heures dans sa version longue), et très Zen (les vagues, le calme, les relations amoureuses avec Pina Pellicer), quelque part entre John Sturges (la topographie, les espaces et la complexité des personnages) et Kobayashi (une violence soudaine et décalée, un abandon ironique de toute morale et codes du genre) dans un monde paisible mais impitoyable, humain et naturel à la fois. Un western unique dans l'histoire du cinéma, où le temps s'écoule d'une manière proche des premiers films de Wim Wenders. Ce film est d'autant plus singulier qu'il est la seule réalisation d'un acteur et personnage non moins singulier et devant ces qualités il est permis de regretter que Marlon Brando ne soit pas passé plus souvent derrière la caméra.