Contes des chrysanthèmes tardifs a bien marché en salles lors de sa sortie et a fini deuxième dans la liste des meilleurs films du Kinema Jumpo, un magasine très réputé dans le monde du cinéma japonais. Kenji Mizoguchi a également gagné un prix venant de la part du ministère de l’éducation japonais pour son film.
Comme la plupart des films japonais de cette époque, Contes des chrysanthèmes tardifs était complètement obscur et inaccessible en dehors des frontières japonaises. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que le monde a pu connaître les films de Kenji Mizoguchi. Ses longs-métrages ont été tout particulièrement appréciés par les critiques français qui ont érigé le cinéaste en maître du cinéma et ont participé à la redécouverte de ses plus vieux métrages dont Contes des chrysanthèmes tardifs fait partie.
Pendant les années trente, le gouvernement japonais encourageait les réalisateurs à écrire et tourner des films qui se passaient dans la période d’Edo, renommée pour ses traditions militaires et son isolationnisme. Kenji Mizoguchi a préféré installer son long-métrage dans la période de Meiji où le Japon s’ouvre à la modernité, ce qui entraîna le courroux des autorités japonaises.
Kenji Mizoguchi était surnommé “Le Démon” car la rumeur disait qu’il ne tournait des films que pour pouvoir aller dans les quartiers érotiques de Tokyo en compagnie de geishas. Le réalisateur était fasciné par la vie des demi-mondaines et leur donna toujours des rôles importants dans ses films.
Kenji Mizoguchi a réalisé plus de 75 films tout au long de sa carrière. Cependant, plus du tiers a été perdu à cause des bombardements incendiaires sur Tokyo pendant la Seconde Guerre mondiale.