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Estonius
3 335 abonnés
5 452 critiques
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5,0
Publiée le 16 janvier 2013
Orson Welles était un génie ! Si le scénario est intéressant mais pas exceptionnel, c'est dans la façon de le traiter que le réalisateur nous donne le tournis. Au départ on ne comprend pas tout, c'est parfaitement normal, puisque c'est une enquête et le puzzle ne se met en place que tardivement et tient parfaitement la route. On reste fasciné par la beauté des plans et des cadrages, par ces scènes de pénitents ou celle du bal masqué sur le thème de Goya. La distribution est étrange : Orson Welles droit dans ses bottes et Robert Arden, le personnage principal joue les faire valoir, (on comprendra pourquoi à la fin) et c'est avec les personnages secondaires que Welles s'est amusé (Michael Redgrave en antiquaire déjanté, Katína Paxinou en maquerelle retraitée, Mischa Auer en dresseur de puces) . Et puis il y a les femmes, Suzanne Flon, Patricia Medina et surtout la resplendissante Paola Mori (qui deviendra la 3ème Mme Welles.) A noter une excellente musique signé Paul Misraki (l'auteur de "Tout va très bien madame la marquise"). Un très grand film !
J'aime comme le jeu devient à la longue plus intense et plus inquiétant. Il n'imaginait pas quelle importance cette enquête allait avoir. Il faut dire aussi qu'OW apparaît de plus en plus au fil du récit et la tension monte d'un cran. Excellent film.
Dieu a encore frappé, même si malheureusement ça doit être un de ses films que j'aime le moins (ce qui ne veut rien dire en soit vu que j'aime tous ceux que j'ai vu). Welles livre un film à la narration en flash back un brin plus simple que celle de Citizen Kane, bien que globalement l'histoire soit la même : découvrir la vie d'un homme dont on ne connaît rien. Welles livre une prestation hallucinée, terrifiante, il fait vraiment peur et son personnage bien qu'il ne parle peu, qu'on le découvre petit à petit fascine par sa part de mystère. J'avoue que l'histoire m'a moins passionnée que la soif du mal, le procès, le criminel, othello, macbeth, mais le film se suit sans aucun temps mort, il se passe beaucoup de choses, mais j'avoue avoir été un brin déçu. Déçu par la mise en scène que je n'ai pas trouvée aussi audacieuse que dans Citizen Kane ou la Soif du mal par exemple. Je pense que c'est un film qu'il faut faire mûrir dans son esprit, j'ai dû rater des choses, c'est certain, je le reverrai avec plaisir dans un ou deux ans.
Un film incroyable! Un scénario et une mise en scène implacable! Dommage que l'acteur principal ne soit qu'un vulgaire acteur de série B et autres téléfilm le spectacle sans lui aurait vraiment était incroyable!
Orson Welles reprend un peu la même thématique que Citizen Kane a savoir la recherche de vérité sur un homme puissant et riche au passé plus que douteux . L'enquête est complexe , parfois confuse et dispersé dans les 4 coins du monde avec rapidité mais Mr Arkadin interprété par Welles lui mème agit comme un manipulateur diabolique qui désignent les marionnettes de son jeu ou les témoins gênants disparaissent les uns après les autres. La réalisation est parfaite avec l'utilisation d'angles obliques qui accentuent sa stature de Mr Arkadin ou comme la séquence de roulis dans le bateau assez remarquable .
Très rapidement nous sentons qu'Orson Welles souhaite comme à son habitude nous emmener vers des chemins inattendus et des réflexions aussi étonnantes que passionnantes... Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est réussi! Quel imagination, quel technique (avec une science des gros plans littéralement hallucinantes), quel virtuosité à tout niveau pour nous faire ressentir autant d'émotions complémentaires et contradictoires à la fois, tout cela en nous proposant une galerie de personnages foisonnantes et particulièrement géniaux. Mais d'ailleurs, qu'est-ce que le film lui-même? Une comédie, une parodie, un thriller, un film noir? Il est au fond totalement impossible de répondre à cette question tant Welles passe son temps à nous balader de bout en bout, et cela pour notre plus grand plaisir. Certains pourront alors bien entendu rester quelque peu hermétique au scénario, pour le moins complexe (et c'est peu dire), mais il serait pourtant bien dommage de passer à côté d'une quête de l'identité aussi fouillée, intelligente et inoubliable que ce "Mr Arkadin" connu également sous le titre de "Dossier secret". Immense et grandiose.
Orson Welles sait mener le spectateur sur des chemins inexplorés. Ce "Mr. Arkadin" raconte la quête d'une identité tout ça avec meurtres, corruption, pouvoir, folie. Le scénario est complexe et brillant et chaque plan est une leçon de mise en scène à lui seul. Welles a une imagination bien à li qui donne lieu à des films brillants et passionnants. Les personnages, en particulier les seconds rôles, sont savoureux.
Orson Welles sait raconter des histoires et le prouve encore une fois à l'écran. Avec ce "Mr Arkadin", il donne cette fois une leçon de montage à montrer dans toutes les écoles de cinéma. Le rythme de ce thriller sentimental est époustouflant. Welles est partout à la fois, derrière (quasiment magique avec des plans à couper le souffle), devant (en prodigieux Mr Arkadin), mais aussi partout où son génie peux s'exprimer (y compris dans les costumes !!). Bref, une vraie leçon de cinéma !
"Dossier secret / Mr. Arkadin" est sans doute moins accessible que les autres films de son auteur, notamment à cause de son rythme effréné qui ne laisse pas la place à des pauses ou des aérations, mais ce serait oublier que cette cadence est similaire à celle d'un chef-d’œuvre antérieur, "La Dame de Shanghai", qui allait lui aussi droit au but. Ce film-là est surtout l'occasion d'effectuer un voyage autour du monde ne négligeant pas l'exploration de cultures étrangères : on trouve plusieurs scènes exotiques, notamment la fête en Espagne, qui montrent l'ampleur de la maîtrise d'Orson Welles. L'acteur-réalisateur est comme d'habitude impressionnant, toujours filmé en contre-plongée, mais sa vulnérabilité en face de Van Stratten est aussi soulignée par la majesté des décors. Ainsi, quand les deux personnages se retrouvent dans une église allemande, incapables de nuire dans ce lieu de culte, on constate que toutes les prétentions d'Arkadin ne sont que du vent et qu'il n'est finalement qu'un homme comme les autres. Comme dans "Citizen Kane", c'est à la déchéance du puissant qu'on assiste. Le même procédé que dans le premier film de Welles est d'ailleurs utilisé pour retracer le passé du magnat, avec des entretiens qui mettent ponctuellement en valeur des seconds rôles marquants. La scène du bateau est l'une des plus réussies : elle sidère par sa maîtrise quand le roulis de l'embarcation finit par atteindre le spectateur. "Dossier secret / Mr. Arkadin" est finalement un fascinant portrait d'une Europe d'après-guerre en reconstruction, et surtout un très grand film.
Je suis un énorme fan de Orson Welles, il doit même être un de mes réalisateurs préférés. Mais ce Mr. Arkadin est le film que j'aime le moins du cinéaste (mais bon face à La soif du mal et La dame de Shanghai c'est à relativiser aussi). Pour commencer autant dire le plus évident, Welles reprend avec ce film exactement la même structure que Citizen Kane, à savoir une enquête menant à la découverte progressive de la vie d'un homme de pouvoir. Sur le papier le film avait tout pour réussir, il est d'ailleurs bon, là n'est pas le problème, mais il est infiniment moins maitrisé que son modèle. Car là où dans son classique Welles arrivait à rendre la complexité de son histoire totalement compréhensible, il n'y parvient pas ici, dans Citizen Kane l'histoire était très dense mais il savait prendre des pauses pour que le spectateur est le temps de respirer et de tout remettre à sa place, là Welles est trop fouillis et la quantité d'information qui nous est constamment jetée au visage est trop importante. Mais là où ce Mr. Arkadin n'a pas à rougir de son ainé c'est dans sa mise en scène, elle est aussi intelligente que audacieuse, à l'image cette soirée masquée totalement hallucinée ou de la vue subjective de Mily lors de sa discussion avec Arkadin dans un bateau toujours tangent. J'aurais voulu que le film soit plus qu'une simple démonstration du génie de Welles, mais même si il n'y a que ça le film mérite d'être vu.
Les films d'Orson Welles sont de magnifiques emballages totalement vides. Ils brillent et nous fascinent mais ils n'ont pas de message. L'homme était ainsi : incroyablement doué mais ils n'avait pas grand chose à dire. Pas très grave d'ailleurs. On pense souvent la même chose en écoutant Mozart ou en lisant les plus grands romans policiers. Ce n'est pas un petit compliment. Quand Welles assume sa vacuité, c'est formidable comme dans The Lady from Shanghai 47 ou Touch of Evil 58. C'est encore mieux peut-être dans la fantaisie Mr Akadin 55 où il bénéficie d'une série inimaginable de talentueux acteurs comme Mr Redgrave, (le père de Vanessa) en antiquaire poisseux ; Suzanne Flon en inquiétante baronne polonaise au service de la police (?); le grand Peter van Eyck du Salaire de la Peur en secrétaire du monstre Arkadin ; Tamiroff l'acteur à tout faire d'Hollywood et le Sancho Pança de Welles en ex criminel devenu clochard ; la grande et très belle actrice grecque Katina Paxinou vieillie en comtesse polonaise mariée avec un général mexicain (!) ; l'excellent Bob Arden dans le rôle principal de looser transformé en enquêteur, un acteur inconnu et qui le restera malheureusement ; Patricia Medina, que j'ai toujours trouvée très convaincante malgré son manque de succès en beauté espagnole amie du looser ; et enfin le rôle majeur de la fille d'Arkadin est tenu par la splendide Contessa Paola Mori, qui dans la vie épousera juste après le film celui qui joue son père et qui ne paraîtra ensuite que dans ses films, Welles lui-même évidemment. A mon avis un très grand film totalement baroque et très amusant, très décrié par la critique et très aimé à chaque fois qu'il ressort.
L'un de mes films préferer d'Orson Welles d'aprés ceux que j'ai déja vu(juste aprés Macbeth et Citizen Kane)dans ce film Orson Welles nous montre une nouvelle fois son génie. Le film est batie sur le même modéle retrospectif que Citizen Kane: Mr Arkadin un inquietant millionaire prétent être amnésique et demande a un bandit d'enquéter sur son passé. Orson Welles réalise là un thriller étrange contenant des scénes hallucinante comme celle du bal avec les prsonnages de Goya qui est a la limitte de l'iréel, une autre scéne magnifique est celle des docs au début avec les ombres des personnages ce qui contribue a créer la aussi un climat onirique et inquiétant. Avec ce film Orson Welles nous donne là une nouvelle preuves de son immense talent de réalisateur et d'acteur!
A la croisée de «Citizen Kane» (pour cette biographie d'un magnat racontée en flash-back), du «Procès» (pour cet attrait de Welles pour le grotesque des visages) et du «Troisième Homme» de Reed (pour ces ombres portées, ces cadrages obliques et ce personnage d'ex-traficant au passé trouble, le scénario étant d'ailleurs directement adapté d'une histoire radiophonique d'Harry Lime), «Dossier Secret», s'il ne constitue pas l'un des plus grands films d'Orson Welles, n'en demeure pas moins fort intéressant. Manquant cruellement d'argent, le cinéaste rivalise d'astuces pour filmer dans des décors réels, utilisant ça et là des décors construits pour d'autres films ou filmant ses acteurs avec en arrière plan des sites historiques sensés représenter les lieux-clés de l'intrigue. Le résultat est bluffant, tant Welles se réapproprie avec brio chaque élément du plan à l'aide de ses cadrages si particuliers dont il use et abuse. Les deux jeunes premiers sont fades (faute de meilleurs acteurs disponibles)? Welles déploie une galerie de personnages secondaires tous plus fantasques et inoubliables les uns que les autres, avec lui en tête, grandiose dans le rôle du massif et mystérieux Mr. Arkadin. La narration est moins complexe qu'elle ne devait l'être à l'origine, sans pour autant empêcher le film d'être mené à tambour battant, enchaînant les péripéties à une allure folle (peut-être aussi en raison du re-montage pour la distribution). Si l'on ajoute à cela des séquences presque oniriques (le bal avec ces masques fascinants, le dresseur de puces,...) et dirigées de main de maître, «Dossier Secret» fait figure de film plus qu'honorable dans la carrière d'Orson Welles, bien qu'il demeure encore aujourd'hui dans un certain oubli. Plus qu'une simple curiosité, un long métrage à voir! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Œuvre méconnue et touffue du grand Orson Welles,"n"(1955) peut être vu comme un polar noir qui inclut de nombreuses portions d'espionnage. A l'image de l'immortel "Citizen Kane",Welles utilise ses thématiques favorites de l'homme de grand pouvoir qui dissimule tout derrière les apparences,le secret,les faux-semblants,la manipulation,voire la mégalomanie. Arkadin est un riche armateur qui engage un aventurier vantard pour faire la lumière sur son passe. En effet,il se prétend amnésique... Le détective improvise va s'apercevoir en recherchant des témoins qu'une machination est en place. Confus,bavard et elliptique,ce film pêche dans sa cohérence scenaristique. Une conséquence sûrement de la coproduction chaotique aux 4 coins de l'Europe. En revanche,du côté de la direction artistique,c'est du grand art. Welles se filme uniquement en contre-plongée et dans des angles obliques pour souligner la stature et l'omnipotence de ce personnage shakespearien qu'est Arkadin. Le film est volontiers baroque. Et on garde définitivement en mémoire la fable du scorpion et de la grenouille!
Un piètre voyou tente de percer le secret d’un puissant homme d’affaires. Un polar noir en forme de jeu de dupes qui se regarde avant tout pour la maîtrise technique absolue des plans du génie Orson Welles, sa déco baroque et sa galerie de personnages rocambolesques (dont l’inoubliable apparition d’Arkadin/Welles). Côté scénar, c’est plus confus.