Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
benoitparis
109 abonnés
1 277 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 15 décembre 2010
Le mélange du film noir américain et du conte baroque, sous le signe de l’ange du bizarre. L’ambiance fait un peu penser aux récits du Manuscrit trouvé à Saragosse. On a le sentiment que dans certaines scènes Welles se laisse aller à de purs numéros ludiques servis par des comédiens qui s’amusent. Ca pourrait être irritant, mais c’est fait avec un tel talent… On retrouve une Europe glauque d’après-guerre, hantée par les trafiquants, les réfugiés, les aventuriers… comme dans le « Troisième homme ». Les rôles paternels, démiurgiques, entre maléfice et vulnérabilité, sont incarnés comme personne par Orson Welles (Mr Arcadin a quelque chose du roi Lear). Du cinéma magique.
Dans la saga du Welles touche à touche, ce « Dossier secret » fait figure de proue d’une aventure cinématographique qui n’en finit pas de réveiller le 7 ème art. Orson Welles le réalisateur prend un malin plaisir à mettre en scène des gens pas très recommandables, dont son double de comédien. Un manipulateur agile désignant les marionnettes de son jeu. Et qui en un éclair alterne contre plongée et gros plan, pour donner à a la physionomie du personnage toute la ressemblance de l’ombre qui le porte. C’est assez étrange, incertain, de plus en plus dangereux et fascinant pour ce thriller de plus en plus noir, ce film d’espionnage qui s’égare des sentiers battus.
Avis bonus Avec d’éminents spécialistes on apprend encore beaucoup sur la saga d’un film qui se fond dans l’histoire de son réalisateur. En prime quelques rushes qui méritent le détour. Pour en savoir plus
En un mot excellent! Que se soit l'écriture du scénario ou des dialogues, la mise en scène, la photographie, l'interprétation des acteurs, tout est parfait!
Mr Arkadin met encore en scène les obsessions de ce génie qu'est Orson Welles : apparences, pouvoir, argent, famille. Le scénario est très riche et dense pour placer le film au dessus de la moyenne du film noir. Les enjeux sont typiquement "welleseiens" : l'importance du masque donc. Je regrette toutefois l'interprétation, une fois n'est pas coutume, un peu décevante de Orson Welles dans le rôle de Arkadin. L'acteur, exceptionnel, m'a semblé ici assez faiblard et monolithique en dehors de cette barbe qui ne lui sied absolument pas.
Excellent film, dès le début du film, Orson Welles nous plonge dans une ambiance extraordinaire grace à une musique qui nous fait sourire, à la fois rapide et envoutante. Le film est dans cette continuité, une intrigue qui commence très vite, et tout s'enchaine non stop durant 90 minutes. Le seul problème, qui est de taille tout de même, concerne la fin du film. Alors que l'histoire, la musique, les acteurs, le montage, les plans, bref, tout est magnifique, malheureusement, la chute est molle, on n'est pas surpris, on se dit un peu " tout ça pour ça ", bref, j'aurai préféré voir une fin avec un peu plus de suspense. Malgré ça, je me suis bien régalé avec ce film.
Un homme veut faire chanter le grand Arkadin.. Mais celui-ci se révèle amnésique et le charge d'enquêter sur son passé. Avec en exergue sybillique le résumé du film : on peut tout confier, sauf son secret. Et, dans cette folle course-poursuite autour du monde, se détache, au milieu de bals masqués vulgaires et de personnages étranges, une ombre chinoise. Inquiétante, bénéficiant de l'inquiétant physique d'Orson Welles, dominant chaque contre-plongée. On ne sait toujours pas vraiment qui est Arkadin, on ne saura jamais, peut-être est-ce mieux ainsi.