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inspecteur morvandieu
36 abonnés
2 350 critiques
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1,0
Publiée le 15 novembre 2024
Un couple américain tente de sauver son amour par un voyage dans le Sahara français. On est à la fin des années 40 et, d'ordinaire, ce genre de voyage exotique est la destination d'une classique lune de miel. Ici, Bertolucci met en scène à l'état brut les turpitudes d'une couple énigmatique à la limite de la rupture. Une fois le décor planté, on adhère ou on rejette. Car l'intrigue sentimentale est totalement liée à un parti-pris de mise en scène somme toute assez commun. "Un thé au Sahara" est un mélange de lenteur et de langueur tout exotique, une façon de visite guidée taciturne et mélancolique. Le travail de la photographie restitue la chaleur étouffante et la sensualité qui accompagnent le récit. Malheureusement, ces visions folkloriques et ces prises de vue aux allures de cartes postales, loin d'établir un romantisme charmant, génèrent surtout de l'ennui. De même que l'histoire du couple, ses angoisses et ses névroses, laissent le plus souvent complètement indifférent. L'approche et la mise en scène de Bertolucci ne m'ont pas convaincu.
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4,0
Publiée le 18 novembre 2022
Voyage au bout de la passion pour un couple de voyageurs à la dèrive dans les sables du dèsert saharien par le metteur en scène controversè du « Dernier tango à Paris » . D'après le très beau roman de Bowles, "The Sheltering Sky" (1990) bènèficie comme les prècèdentes oeuvres de Bernardo Bertolucci d'une technique qui se voit, se ressent, mais qui ne s'analyse pas! Mise en scène, image, lumière, cadrage...tout est au-dessus de l'excellence! Et que dire de Debra Winger, habitèe, comme caressèe par la douceur du soleil! Intense et sublime! On ne la contrôle plus! Elle est Kit Moresby, cette dramaturge oisive, intransigeante sur tout, qui sombre peu à peu dans la folie! John Malkovich se dèmène ègalement de son côtè, jouant le jeu jusqu'à son dernier souffle, dans une performance d'acteur dont il a lui seul les clès! Bref on ressent leur amour comme une quête dèsespèrèe sans retour possible entre Tanger, Erfoud et Ouarzazate! Dernier rôle de la grande Jill Bennett qui s'est donnèe la mort avant même la sortie de ce film fascinant et sensuel qui vaut la peine d'être vècu sur la toile...
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1,0
Publiée le 5 mars 2021
Contrairement aux grands films qui sont intemporels Un thé au Sahara était sans fin comme une portion de nourriture que l'on n'aime pas mais que l'on hésite à jeter. Le film aurait été meilleur sous un logo du National Geographic. Il y avait des plans magnifiques du dessert, des panoramas magnifiques et des études de personnages intéressantes sur les gens. Mais j'ai trouvé la dernière demi-heure presque intolérable. J'aime les films avec une vision différente des choses. Je n'ai pas aimé ce film. Le seul avantage est que je n'ai pas payé pour le voir et que je n'ai pas gaspillé d'argent pour du pop-corn. Il a commencé avec de bonnes intentions. Il s'est bien développé le personnage de Malkovich ayant contracté la typhoïde. La séquence dans laquelle Kit est aux côtés de Port le soignant pendant ce qui a dû être des jours a été la seule scène rédemptrice du film. Après sa mort et lorsque Kit prend la route il semble que la situation se dégrade rapidement. La dernière heure devient un marathon pour le spectateur qui a déjà était frappé de douleur et qui sent qu'il ne peut plus continuer. Pourquoi ai-je continué jusqu'à la fin je ne sais pas. Je suis devenu comme les personnages à l'écran qui arrivent à la ligne d'arrivée qui n'a jamais été là. Pourquoi le personnage de Winger a-t-il pris son envol avec les Bedoins. Pourquoi certains d'entre eux ont-ils fait ce qu'ils ont fait sans aucun but et l'histoire perd sa continuité et de sa cohérence. Le livre était peut-être meilleur mais après avoir vu le film je n'ai guère envie de le savoir...
Film à prendre comme une véritable oeuvre d'art : une extraordinaire photographie, une bande son au top, et nous voilà littéralement plongés dans la magnificence de cette région culturellement si différente, avec ses paysages et cette ambiance à couper le souffle, à tel point que l'intrigue en vient presque au second plan. Une sorte de quête initiatique, par ce couple américain et leur ami, qui nous transporte loin et fait rêver. Simplement dommage que l'histoire ne paraisse pas plus consistante, car on tenait là un chef d'oeuvre.
Paysages sublimes, acteurs magnifiques mais....la narration s'essouffle et s'embrouille souvent. Ce que j'ai préféré? Les quelques mots de Paul Bowles dans un café de Tanger, qui parle du temps qui passe et des souvenirs d'un passé lointain.
La très belle photographie, l' ambiance réussie et un couple d'acteurs superbe donne au film un attrait indéniable. Malheureusement je suis plus réservé sur la construction de l'histoire, plutôt décousue, c'est du Bertolucci quoi. On assiste bien à des bonnes scènes mais la vue d'ensemble manque de force.
Adaptation du roman éponyme de l’auteur américain Paul Bowles, Un thé au Sahara fait le récit d’un duo, celui que forment Port (John Malkovich) et Kit Moresby (Debra Winger). Leur vie de couple américain porte les stigmates d’une certaine usure et lassitude. Leur arrivée à Tanger n’est pas celle de touristes mais de voyageurs. Elle résonne comme un nouveau départ mais leur mal profond appellera à une errance dans de plus grandes étendues. C'est à travers les immenses décors arides du Sahara que ce voyage aux reflets ethnographiques va devenir fuite tant physique que mentale. Bernardo Bertolucci alourdit son récit en étirant certaines scènes au lyrisme appuyé. Sa maestria est ailleurs. Elle se niche dans une mise en scène au cordeau qui ne se montre jamais répétitive durant toute la durée du long métrage (2h20). L'utilisation des grands espaces offerts par le Sahara et de la lumière naturelle rasante est exemplaire. La photographie aux teintes ocres obtenue est magnifique et restitue parfaitement le visuel des lieux traversés. Ce soin particulier apporté à l’aspect visuel d’Un thé au Sahara nous le retrouvons aussi au niveau de la bande son qui restitue avec précision l’ambiance sonore des villes et du désert. Au-delà d’avoir fourni le matériau d’origine, Paul Bowles apparait dans le film dans le rôle du narrateur : voix off et scène dans un bar tangérois.
Superbe film romantique. Un peu dans la lignée de "la ferme africaine". Aux décors intéressants et surtout une histoire minimaliste et qui ne s'intéresse qu'à leur couple dans un désert solitaire. Une très belle réalisation qui mériterait d'être davantage connue
La mise en scène est superbe et les acteurs sont très beaux mais c'est insuffisant pour en faire un grand film qui n'est pas du tout à la hauteur de son ambition.
Film fort , puissant , excellent dans tous les domaines ( l ' histoire en elle-même dans un contexte historique chargé de colonialisme où l ' on sent la mutation prochaine et inévitable / la photo / la musique / l ' interprétation des 2 acteurs principaux ) . A voir uniquement sur grand écran , tellement les images de cette Afrique saharienne-décors naturels - sont superbes ! Je lirai le roman , qui très probablement m ' envoûtera lui aussi .