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    Essaye-moi
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Essaye-moi" et de son tournage !

    Un nouveau Robin cinéaste

    Avec Essaye-moi, Pierre François Martin-Laval est le second membre de la troupe comique des Robin des Bois à passer derrière la caméra après Maurice Barthélémy, déjà réalisateur de deux longs métrages, Casablanca Driver et Papa.

    Une vocation tardive

    L'envie de passer derrière la caméra est venue très tard chez Pierre François Martin-Laval. Son désir initial était de devenir comédien, activité qu'il exerca d'abord en suivant les cours de théâtre d'Isabelle Nanty, puis en jouant avec la troupe comique des Robin des Bois. L'envie de diriger germa lorsqu'il mis en scène plusieurs spectacles, celui des Robins des Bois, mais aussi ceux d'Eric et Ramzy, de Kad et Olivier ou encore de Patrick Bosso et Isabelle Nanty. C'est en 2000, pendant le tournage de La Tour Montparnasse infernale, dans lequel il avait un petit rôle, que le déclic intervint véritablement. Le producteur Christian Fechner passa le voir et lui dit : "Tu devrais écrire ton propre film, pour y mettre ton univers !" Pierre François Martin-Laval rédigea alors une page qu'il soumis à son mentor Isabelle Nanty. Celle-ci lui dit : "On fonce. Tu as un style bien à toi, on écrit ensemble." Une vocation était née.

    La naissance d'"Essaye-moi"

    Après avoir rédigé la fameuse page qui enthousiasma Isabelle Nanty (Papa gagman, l'histoire d'un père qui fait rire son fils suite à un drame), Pierre François Martin-Laval et Nanty ont écrit douze pages d'Essaye-moi. Pef raconte : Christian Fechner a lu ces douze pages, l'essayage lui plaisait, mais pas l'idée de ce héros qui est encore un gamin, qui n'a pas assez grandi, ni l'innocence de mon récit. Et Isabelle, toujours là, m'a dit : "Tu dois faire un film qui ressemble à ce que tu veux raconter, donc on se barre." Après, c'est avec Isabelle qu'on a trouvé l'histoire de s'essayer. Moi, de toutes les façons, j'avais envie de parler d'amour, et d'une histoire qui m'est arrivée, et Isabelle a commencé à délirer sur le fait d'essayer une fille, ou d'essayer un mec, de l'essayer au petit dèj', de l'essayer au quotidien..."

    Pef : une part d'enfance indélébile

    Pierre François Martin-Laval, surnommé Pef, évoque la part d'enfance indélébile qu'il porte en lui et qui est présente dans nombre des personnages qu'il a créés au fil des années : "Il y a un côté de moi qui n'a pas grandi, qui est resté naïf. J'ai toujours adoré changé la réalité, passer mon temps à faire des blagues à ma famille, mon père m'appelait "le farceur". Je n'ai guère évolué depuis. Un gamin a la liberté de faire ce qu'il veut. Sans doute cela me paraît plus pur, plus innocent, plus authentique. Rien ne m'émeut plus qu'un enfant. Sur scène, j'essaie de me laisser aller en ce sens, pour trouver une vérité ou des gags, et dépasser mes limites. En écriture, c'est pareil. (...) C'est un côté de moi qui est resté très gamin et que du coup j'ai exploité dans mes spectacles. Parce que si tu veux être un bon clown, tu es obligé de connaître parfaitement ta nature, tes défauts..."

    Une triple casquette

    Pierre François Martin-Laval est à la fois réalisateur, scénariste et acteur principal d'Essaye-moi. Pour lui, jouer dans son film était une évidence dès le départ : "Chacun des dialogues d'Yves-Marie était pour moi, je me suis même surpris à pleurer en écrivant certains passages, ces mêmes passages où j'ai pleuré plus tard en les jouant. Mais lorsque ARP n'a pas trouvé de financement, je me suis dit : "Il faut que je me prépare à abandonner mon rôle. Qui choisir ? Cornillac ? Jamel ? Eric Judor ?" Quelle que soit la réponse, perdre mon personnage m'aurait rendu malheureux. Mais Michèle et Laurent Pétin, les producteurs, ne me l'ont jamais demandé !"

    Le souhait de Pef

    Pierre François Martin-Laval raconte ce qu'il aimerait que les spectateurs disent après avoir vu Essaye-moi, et résume son film dans le même temps : "J'aimerais qu'ils disent "J'ai trop aimé !" Q'ils se disent que c'est une histoire d'amour, que c'est un conte de féés moderne, mais réaliste, avec une grosse part d'enfance. Une sorte de comédie romantique merveilleuse. Ou qu'ils disent comme les chaînes de télé qui n'ont pas souhaité le financer : "C'est très original" !" J'ai fait un film sans gros mot, sans meurtre, sans histoire misérable et aucun personnage n'est un salaud. C'est aussi un film qui dit : "Quand on veut, on peut." Je crois que c'est un film qui donne envie d'oser. Il faut oser dans la vie, sinon on n'arrive à rien. Donc, si tu es sincère, il faut se lancer, il faut essayer. Oser, ça donne des ailes. Et avec mes plumes je rêve d'en écrire un second."

    Quatre scénaristes au générique

    Pas moins de quatre scénaristes se sont affairés à l'histoire d'Essaye-moi. Après avoir rédigé un synospis détaillé durant deux mois à Marseille, Pierre François Martin-Laval a travaillé sur le scénario durant plusieurs années, sous le contrôle d'Isabelle Nanty, entre des sketches des Robins des Bois pour Canal + et la confection du film RRRrrrr !!!. Il a ensuite demandé l'aide de Jean-Paul Bathany et Frédéric Proust (qui joue d'ailleurs le rôle du meilleur ami de Kad dans le film), auteurs notamment de la série télévisée H. Pef explique : "Ils m'ont sauvé le scénario. Parce que, dans ce que j'avais écrit, mon personnage avait déteint sur tout le scénario. Il était innocent, candide, parfois stupide et du coup tout le scénario était innocent et candide, et tous les personnages étaient comme le mien. Alors, on n'a gardé que mon père et moi. Les autres s'expriment désormais différemment. C'est ce que je n'aurais pas réussi à faire sans eux."

    La valse des producteurs

    Pierre François Martin-Laval a démarché de nombreux producteurs pour tenter de donner vie au projet Essaye-moi. Après le refus de Christian Fechner, il se tourna vers Alain Chabat, qui lui donna des conseils et fut intéressé par un remake aux Etats-Unis. Plus intérressé par le "make", comme il s'amuse à le définir, Pef proposa alors son scénario au producteur Bruno Levy qui adora l'idée, mais qui ne se lança pas dans l'aventure, refroidi par l'échec du film d'un autre Robin des Bois qu'il avait produit peu d etemps auparavant, le Casablanca Driver de Maurice Barthélémy. Isabelle Nanty parla alors à Claude Berri d'Essaye-moi : Pierre François Martin-Laval le rencontra, Berri fut séduit, proposa l'idée à Richard Pezet, de Pathé, qui détesta. Mais un jour, le même Berri revint vers Pef et lui présenta le producteur Laurent Pétin, en lui disant en préambule de la rencontre : "J'ai un ami qui a les couilles de produire des films originaux.". Essaye-moi avait trouvé son producteur.

    La présence de Pierre Richard

    Pierre François Martin-Laval, sur la présence de Pierre Richard au générique d'Essaye-moi : "J'essayais de me préparer à son refus... Mais j'aurais été bien embêté, parce que ce rôle je l'ai écrit pour lui, qui ressemble tant à mon père. Ils sont tous les deux distraits, sensibles, les yeux bleus, si drôles et si touchants. Bon j'avoue que Pierre Richard, c'est mon idole depuis tout petit, alors c'était évident, voilà."

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