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didbail
28 abonnés
512 critiques
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4,0
Publiée le 16 décembre 2007
Steve Buscemi réussit un film à la fois drôle et cruel. Le portrait de cette famille où l'amour est toujours vache est vraiment décapant. L'Amérique qu'il nous montre est bien loin du grand pays de la réussite individuelle. A voir.
Un film assez réaliste sur la vie près du tournant de la trentaine : les désillusions, les questionnements, la confrontation à l'échec... Il met parfois mal à l'aise tant son anti-héros agit comme un véritable égoïste qui ne pense qu'à échapper à ses responsabilités. Dans Lonesome Jim, tout concourt à prendre le spectateur à rebrousse-poil, a ne pas céder à la facilité scénaristique ou narrative ; pas de voix-off explicative, pas de fantaisie absurde, pas de bande-son tonitruante, mais du quotidien pas joyeux, même tendrement mortifère.
Partant sur le pitch classique du fils qui revient dans son village d'enfance, Steve Buscemi, nous prouvant que ses talents ne sont pas ceux d’un acteur éclectique, nous signe un beau film indépendant où il filme superbement -grâce à une photographie très colorée- un jeune homme en plein trouble psychologique face à des soucis familiaux délicats et dont les seules branches auxquelles il peut se raccrocher sont sa passion pour la littérature la plus déprimante qui soit et cette belle infirmière mais avec qui une relation semble tout aussi difficile. Bref, il s'agit de la création d’une atmosphère dure à vivre au quotidien mais servant de cadre à une bien belle œuvre.
Casey Affleck est vraiment l'un de mes coups de coeur récent. Il est excellent et le film met bien au premier plan le côté mal assuré de Casey ^^. Et puis avec Liv Tyler qui est géniale dans ce rôle totalement décalé. Bref un bon film x').
Film d'auteur, avec une caméra à l'épaule, une image "salie", et un scénario finalement simplet, Lonesome Jim s'inscrit brillament dans le genre. Simple dans son propos, profond dans son interpretation, il livre un message déprimé depuis le personnage de Jim, très convaincant. Dérangeant, il séduit grâce à une bande son efficacement discrète, et à un humour élégament maitrisé. La réalisation s'efface au profit d'une certaine mélancolie, l'alchimie prend.
Lonesome Jim est le genre de film qui nous rappelle, si besoin ait, que le cinéma américain ne se résume pas seulement aux blockbusters dont on nous abreuve régulièrement. Il s'agit d'une histoire simple, d'une tranche de vie. On s'attache immédiatement au héros, ou plutot anti-héros (Casey Affleck excellent de justesse).
Une réalisation à l'image de son protagoniste : maladroite et désespéré, au service d'une histoire génialement plate et mélancolique ! L'histoire se passe dans l'Etat de l'Idaho (ou un nom comme ça, ce qui importe peu !), où l'ampleur des décors donne le vertige, non par sa profondeur, mais pour ses routes interminables, ses champs sans arbres ... Steve Buscemi réalise un excellent film d'auteur, à la fois noir et drôle, et Casey Affleck (décidément pas comme son frère) nous montre encore qu'il est un grand acteur !
un film fait avec peu de moyen mais un grand film du cinéma indépendant US...
Buscemi, acteur à la base, nous montre qu'il est capable d'être un formidable réalisateur. c'est beau, l'histoire est prenante, les personnages attachants, les acteurs formidables. Un très bon film sur notre société qui est sincère...
Petite perle du cinéma indépendant américain. Le traitement de l'image est génial, toutes les teintes de la couleur brune y passent. L'histoire est assez simple, mais l'ambiance morose et la tristesse de toute la famille de Jim est vraiment prenante.
Dur pour sa réputation d'être le frère du plus mauvais acteur d'Hollywood ! Surtout quand on est beau comme un dieu, enfin, ça devrait pas être si dur que ça pour la suite de sa carrière. En plus de l'intelligence, on sent qu'il démarre son travail quand il a suffisamment vécu pour exprimer quelque chose. Et le scénario élaboré par l'excellent Buscemi le sert parfaitement. Le sujet et la bande annonce promet un grand moment de déprime, mais c'est (à part une grande part de puérilité dans la conclusion un peu facile) un grand moment de joie. De voir le looser complet qui ne doit son manque d'aigreur qu'à sa paresse et ses siestes assommantes. C'est surtout le portrait d'un adulescent trop intelligent pour avoir envie de faire son bout de chemin puisqu'il a déjà tout compris. Seule la "surprise" de l'amour lui viendra en aide pour ne pas choisir le suicide ou la débâcle. C'est gentillet, plein d'anecdotes savoureuses, plein d'humour à la fois ado et familial, avec ce qu'il faut d'action pour ne pas s'emmerder comme dans tant de films pseudo-intellos. Un grand bravo à Liv Tyler, toujours aussi parfaite dans les rôle de cinéma indé, mais pour une fois dans un bon film indé US ! Vivement que Lynch, Spike Lee ou Triers s'intéressent à elle avant qu'elle ne soit lassée de ne voir son physique rare uniquement exploité dans les blockbusters.
Lonesome Jim, 2005, de Steve Buscemi, avec Casey Affleck, Liv Tyler, Mary Kay Place, Seymour Cassel. Acteur fidèle des frères Coen et de Tom Di Cillo (Ça tourne à Manhattan, 1995, Delirious, 2007), on aime aussi Buscemi derrière la caméra depuis L’Interview en 2007. Dans un style très Jim Jarmush, il nous offre ici le baguenaudage d’un paumé attachant, un grand tout mou d’une trentaine d’année, revenant chez papa et maman après s’être prouvé, croit-il, son incapacité à se débrouiller seul. Quand on voit ses géniteurs, on comprend d’ailleurs que son éducation n’ait pas structuré l’estime de soi du rejeton. Le scénario de James C. Strouse est si ténu, qu’il ne se passe pas grand chose dans le film, et c’est donc tout à l’honneur du talentueux cinéaste que de faire naître, de si peu avec si peu de moyens, tant d’émotions et de réflexions. Les dialogues percutants et le jeu des comédiens compensent l’absence de rythme. Seul le personnage de la jeune infirmière avec son sympathique gamin, est un peu trop frais et lumineux pour être totalement crédible. Mais il fallait bien offrir quelques lueurs de possibilité d’espoir d’un avenir vivable au héros (et par ricochet au spectateur au bord de la déprime !) et le sortir de son lymphatisme à la limite du suicidaire. Des tonnes de dérisions sur la famille, le travail, les relations sociales, beaucoup d’intelligence et de lucidité, de l’humour aussi, dans cette subtile alchimie cinématographique.
2 étoiles pour cette chronique désenchantée de l'amérique profonde très plaisante quoique moins originale que "Garden State" ou "Love song for Bobby Long" ; mais 4 étoiles pour la présence lumineuse de Liv Tyler, la poire sera coupée en deux et trois étoiles pareront mon propos. Toutefois, on peut noter que si l'on ajoute aux films déjà cités des oeuvres comme "don't come knocking" ou encore "broken flowers", le retour à la famille ou à ses racines semble une valeur au goût du jour dans le cinéma d'aujourd'hui. Le monde moderne et plus particulièrement les Etats-Unis seraient-ils en quête de repères ?
Beau film montrant qu'on ne peut pas savoir ce que la vie nous réserve, à travers l'histoire de ce jeune homme poursuivi par le malheur et la tristesse de la vie qui se termine tout de même avec optimisme. Syeve Buscemi derrière la caméra c'est rare, mais ça fait plaisir, puisque tout est maîtrisé, du scénario à la mise en scène. Malgré ces qualités, le film manque parfois un peu de rythme.
Une mère extraordinaire qui se décarcasse pour sa progéniture en mal de vivre qui, même en prison, paraît heureuse. Les 2 rejetons incarnent un certain malaise d'adaptation à notre société. Liv Tyler semble être épargnée. Déconseillé aux dépressifs.