En septembre 2002, le Centre de Culture Populaire de Saint-Nazaire accueille en résidence les deux réalisateurs pour un an. C'est au cours de cette année qu'ils décident de tourner un documentaire sur les conséquences de la réorganisation du travail aux Chantiers de l'Atlantique. Ces derniers étaient alors en pleine construction du célèbre Paquebot Queen Mary 2.
Pour les réalisateurs, l'enjeu du film "n'est pas de faire le constat de la fermutre de telle ou telle entreprise et de ses conséquences, mais de prendre la mesure de la généralisation voir de la normalisation du travail précaire et à partir de là, questionner les modifications qui s'opèrent dans le rapport au travail qu'ont les salariés dans ce nouveau contexte."
Pénétrer à l'intérieur des Chantiers de l'Atlantique pour filmer le travail s'est avéré impossible. Les réalisateurs n'ont en effet jamais obtenu les autorisations de tournage : "Nous avons choisi de mettrre en scène cette interdiction et avons posé notre caméra dans les principaux lieux qui entourent les Chantiers. C'est la parole ouvrière qui nous y a fait pénetrer."
Un monde moderne a remporté le prix du Film Long au Festival Les écrans documentaires en 2004 à Arcueil.