Un Héros : les secrets du tournage

Un héros a remporté le Grand Prix Sundance 2005 dans la catégorie World Dramatic Competition.

L'idée de Un héros est venue au réalisateur Zeze Gamboa en 1992, lorsqu'il fit la découverte d'une photo d'un vétéran angolais dormant dans la rue. Les premières versions du scénario furent écrites avec la journaliste et scénariste portugaise Carla Baptista, mais il fallu encore attendre dix ans et la fin du conflit civil en Angola pour pouvoir tourner le film.

La Guerre Civile en Angola a commencé avant même l'indépendance du pays en 1975. C'est dans les années 60 que les tensions naissent entre deux partis révolutionnaires "concurrents" ayant proclamé l'indépendance : le M.P.L.A. (Mouvement Populaire Marxiste-Léniniste pour la Libération de l'Angola) et l'Unita (L'Union Nationale pour l'Indépendance Totale de l'Angola).

Zeze Gamboa, le réalisateur de Un héros, raconte : "J'ai vécu en Angola une enfance totalement "normale" avant la guerre, dans une famille bourgeoise de Luanda. Comme les colons, on avait accès à une bonne éducation et, à part la colonisation elle-même, ça nous paraissait être uen vie sans problèmes." Zeze Gamboa, au moment de l'indépendance, travaille comme producteur-réalisateur à la télévision nationale. En 1980, il quitte l'Angola pour la France puis le Portugal. Il revient dans son pays natal dans les années 90 pour y tourner des documentaires montrant les ravages de la guerre.

Le drame Un héros, Grand Prix à Sundance, a beaucoup fait pour la découverte du cinéma angolais. Il est l'un des trois longs métrages produits en Angola, avec l'aide de coproducteurs européens, depuis la fin de la Guerre Civile.