Ce long métrage est une adaptation d’un des nombreux romans d’espionnage de Jean Bruce, du même nom et datant de 1949 pour le tout premier. Il retrace les aventures d’un espion des services secrets Hubert Bonifasse de la Bath qui ici est envoyé au Caire pour résoudre le meurtre d’un au autre espion français Jacques. L’action se déroule au Caire en 1955, époque à la quelle le réalisateur va emprunter bien sur les décors, les costumes, le phrasé mais surtout le style cinématographique. C’est une prise de risque énorme car ce style pourrait déplaire mais c’est tellement assumé que cela en fait son charme. Et puis avant d’être une une œuvre d’espionnage c’est avant tout et cela reste une comédie. L’espionnage n’est ici qu’un prétexte pour les auteurs et les réalisateurs à créer des situations comiques. Mais les situations ne suffisent pas il faut aussi un excellent acteur au potentiel comique unique, Michel Hazanavicius a choisi pour cela Jean Dujardin qui incarne un OSS 117 unique, tellement unique qu’on ne verrait pas quelqu’un d’autre reprendre le rôle. En somme malgré un démarrage déroutant on ne peut saluer que la réussite de cette adaptation.
Je n’avais jusqu’alors jamais été attiré par le côté franchouillard de cette saga comique à la française mais mon premier pied dedans avec ce premier acte ne m’a pas déplu. Hazanavicius nous concocte une parodie d’espionnage légère et délurée qui sur le plan technique rivalise parfaitement avec ses pairs. Un divertissement de qualité où l’on s’amuse des approximations d’un Jean Dujardin aussi beauf qu’idiot et qui cumule nombre de tares. Ça m’amuse probablement moins que la plupart des adorateurs de cette saga mais force est de constater que ça fonctionne plutôt pas mal, les comédiens jouant très bien le jeu et la « reconstitution » d’époque est bien agréable que ce soit au niveau des décors ou bien des mœurs. Ça ne me transcende pas mais c’est clairement sympathique, prochain défi : Rio ne Répond Plus !
La parodie, lorsqu'elle est bien exécutée, et lorsqu'elle détourne des sujets panthéonisés, nous régale par sa désinvolture. De voir ce simili James Bond se ridiculiser en permanence, dans sa beauferie, dans son machisme, dans ses préjugés xénophobes, nous place en spectateurs amusés d'une pantalonnade pertinente.
Dujardin incarne un Hubert Bonisseur de La Bath délicieusement kitsch, franchouillard, aux mimiques bouffonnes et au style ringard. Son opposition à des personnages qui démontent ses stéréotypes sociaux apporte une réponse jouissive à son aplomb ignare.
Hazanavicius tourne en dérision les relents racistes de la France passéiste, tout en fabriquant un pastiche tendre de film d'espionnage. Les chorégraphies sont surjouées ; les dialogues pompeux deviennent comiques ; les postures héroïques foirent. Oss 117 rappelle, avec justesse, que certains personnages devenus badass dans l'imagerie collective pourraient, en d'autres circonstances, se prêter au rire. Il suffit de voir, par exemple, comment les tenues kitsch des super-héros de comics sont devenus cultes, alors qu'il ne s'agit jamais que d'un slip par-dessus un collant.
Une formule parodique toute trouvée, donc, et salutaire pour la réflexion a posteriori des attitudes inappropriées qui continuent de planer sur notre époque.
Ce film est la quintessence même de l’humour. En effet, ici le réalisateur a parfaitement compris et su mettre en scène le personnage sans basculer dans la lourdeur ou le too much. Il arrive à rendre des situations drôles dans le plus grand des calmes et avec une très grande subtilité qui régale son homme.
Dans l'ensemble je suis mitigé, car je déteste le surjeux, que ce soit dans le registre de l'humour ou pas d'ailleurs, ici on affaire à de l'humour absurde certes, ok c'est parfois drôle mais le fait que les acteurs soient pratiquement toujours dans le surjeux, j'accroche pas. Ce que je retiens de ce film, quelques répliques/punchlines cultes mais ça s'arrête là.
Un navet.. à des années lumière du 1 est très loin du 2. À part dujardin tous les acteurs sont extrêmement mauvais, ça sent le film de copains avec des personnages bâclés et hors de propos et pas intéressant...mention spéciale nullité au groom /voiturier qui joue le footballeur dans les crocodiles du Botswana... c'est une blague d'acting c'est catastrophique
Le troisième était ok dans la réalisation mais j'ai pas apprecié le concept du film. OSS117 est déjà une énorme parodie qui vise à tourner les vieux james bonds et autre au ridicule. Dans le 3e film, j'ai eu l'impression que tout du long on nous a expliqué que les deux premiers étaient parodiques, que OSS177 était un nul ect... alors qu'on le savait très bien, c'est ce qui en faisait l'humour. Je l'ai donc trouvé peu suptile, et décevant
Quelle masterclass ce film ! pour ceux qui traînent sur le youtube français, c'est comme si Theobabac et MisterV s'étaient mis à faire un film ! des blagues nulles mais drôles, des scènes et des dialogues sans grand sens mais qui font rire ; ce film c'est n'importe quoi mais en bien ! 5/5
Le film est quand même une semi déception, mais je ne peux m’en prendre qu’à moi même. C’est vrai que j’ai beaucoup trainé sur les réseaux sociaux et donc j’ai vu des extraits de pas mal de séquences que j’ai trouvé très drôles. Et du coupe j’ai regardé ce film en connaissant tous les passages drôles. Et du coup je me suis rendu compte qu’entre ces passages il y’avait beaucoup de vide. Le film a de bons atouts, en commençant par sa réalisation, avec un très bel hommage aux films de Connery. L’humour est aussi très bon et les acteurs et actrices portent bien le film. Le personnage de Dujardin est génial et je comprends pourquoi il est comme ça. Mais autant sur des extraits ça va autant sur presque deux heures, ça fait presque long, bien qu’il soit recadré régulièrement. Bref, je comprends qu’il soit devenu un classique, mais ce n’est pas pour autant que je suis en admiration devant ce dernier.
Mission Cleopatre, La tour Montparnasse infernale, OSS 117, Brice de Nice... Les années 2000 ont eu leur lot de comédie de très bon goût, qui se jouent des films d'action hollywoodiens, sans aucune retenue. Approche qui se fait très discrète à leur des propositions aseptisées du genre. Cet OSS 117 détourne les premiers James Bond (ceux avec Connery surtout) en acccentuant leur fond misogyne et raciste. La mise en scène est encore assez classique et le scénario ne nous surprend pas beaucoup mais peu importe : l'humour est bien là, avec un grand Jean Dujardin taillé pour le rôle. Culte.