Blush : les secrets du tournage

Blush est inspiré du spectacle éponyme créé par le chorégraphe Wim Vandekeybus et la compagnie de danse Ultima Vez avec une musique originale de l'américain David Eugene Edwards. Créé en septembre 2002 au Royal Flemish Theatre à Bruxelles, le spectacle a été joué dans le monde entier avant d'être adapté au cinéma. C'est la quinzième production du chorégraphe et réalisateur Wim Vandekeybus qui a été formé par Jan Fabre.

Blush raconte des histoires d'amour : "coups de foudre, émotions primitives, séparations et séductions, fuites, pertes et quêtes, luttes et apaisements ; des histoires de tous les temps."

Blush est une fresque contemporaine inspirée du mythe d'Orphée et Eurydice. Wim Vandekeybus et la compagnie Ultima Vez ont travaillé en collaboration avec Peter Verhelst, poète et romancier belge pour écrire une partie du texte de ce film poétique.

Blush fait entre autre partie de la sélection du Festival Vidéodanse 2005 au Centre Georges Pompidou et du Festival International du Film sur l'Art, Montréal 2005.

Le titre du film a été donné par Wim Vandekeybus qui a voulu que "surgisse, sans fard, le tumulte des sentiments retenus, que s'évanouisse toute politesse, que s'amplifient sans contraintes les émotions fortes à la source de ces rougissements indomptables qui nous trahissent tous."

Blush compte dix interprètes dont des danseurs, des comédiens et le chorégraphe et réalisateur, Wim Vandekeybus.

Blush se base sur l' intéraction entre la danse, le théâtre, le texte et la musique.

Blush a été tourné au printemps 2004 en super16. Le tournage a duré seulement 10 jours : 1 jour sous l'eau avec les dauphins, 7 jours en Corse et 2 jours en Belgique, dans les caves de l'Académie. Les acteurs ont du faire preuve d'une disponibilité totale aussi bien le jour que la nuit.

Les acteurs ont dû s'habituer à des conditions de travail très différentes que celles qu'ils avaient connu lors de la tournée du spectacle. Le réalisateur s'exprime sur la manière dont il a dirigé ses comédiens : Au début, quand on s'est retrouvés dans la forêt et que je leur ai demandé d'enlever leurs chaussures alors que le sol était recouvert d'épines et de cailloux, ils se sont sentis frustrés parce qu'ils ne pouvaient faire la même chose que sur scène. C'est exactement ce qui m'intéresse. Je mets les acteurs dans des conditions précises pour repousser plus loin encore les limites expressives du corps. Je centre tout sur l'énergie, pas sur les gestes. Ils ont tourné des scènes très difficiles, comme plonger et nager dans l'eau gelée et faire comme s'ils nageaient dans un paradis. Je pense qu'une autre équipe de cinéma aurait trouvé des solutions pour réchauffer l'eau ou d'autres effets mais ici, la solution c'est les acteurs."