Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
foxart
101 abonnés
88 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 25 février 2009
Ce premier film d’Antony Cordier est une vraie découverte. Un film sensible qui ne craint pas de traiter l’adolescence de front et même sur plusieurs fronts à la fois : Celui de la sexualité, que le jeune héros croit sans tabous et à priori sans limites… première douche froide ! Il découvre que chacun, notamment en matière de sexualité, trimballe – comme tout le monde – son lot de blocages, de tabous, ses propres limites et qu’à vouloir tout connaitre et tout expérimenter, on peut parfois en sortir blessé…
Celui du sport (ici le judo) et de cette obligation de performance et de résultats qu’implique la compétition. Ce point est sans doute le mieux rendu et le plus intéressant du film. Deuxième douche froide ! La contrainte est telle qu’elle peut devenir une torture et avoir de graves conséquences sur la vie intime d’un adolescent en pleine recherche de lui-même…
Celui de l’amour adolescent brisé ou, en tous cas, modifié par l’âge adulte et la perte de nombreuses illusions de l’enfance. Nouvelle douche froide…
Celui, enfin de la famille et des difficultés de vivre en couple, d’élever des enfants, de survivre financièrement en France aujourd’hui, de l’alcoolisme, de la fin de la lutte des classes, de la peur du lendemain et des douches froides, au sens propre du terme, cette fois…
Le film, simple et pourtant très subtil, vaut surtout par le très beau portrait de cet adolescent magnifiquement interprété par Johan Libéreau qui irradie le film de son beau visage à la fois déterminé, frondeur et mystérieux. On notera également la présence magnifique de la toujours géniale et sous employée Florence Thomassin. On pourrait reprocher à Antony Cordier de ne pas aborder de front la supposée bisexualité des deux garçons, d’autant plus que celle-ci est souvent latente, Mais bon, c’est un détail et c’est bien le seul reproche que l’on pourrait faire à ce premier film séduisant, singulier et très réussi,qui a remporté un beau succès critique, amplement mérité. On
J'ai beaucoup aimé ce film qui se regarde avec plaisir surtout grâce aux jeunes acteurs vraiement talentueux. Sinon l'histoire du triangle amoureux est déjà vue mais tout de même intéressante !
On pouvait craindre l'ennui, on en sort (presque) bouleversé. Rares sont en effet les films capables d'éveiller autant nos sens, la crudité dont fait preuve Antony Cordier n'étant au final jamais au service de la vulgarité ou du voyeurisme. Non, le voyeur ce serait plutôt le spectateur, qui observe de plus en plus gêné cette valse des corps, le malaise se faisant quant à lui de plus en plus profond, à l'image du jeune héros d'ailleurs. Si bien qu'en définitive, on a bel et bien l'impression que c'est nous qui sommes devant la caméra, tant Cordier réussit à capter la gêne et le mal-être de chacun d'entre nous. Du très beau cinéma, rude certes, mais ô combien enrichissant. Du grand art.
"Douches froides" d’Antony Cordier. A la recherche de la femme, thème essentiel du cinéma, assez remarquablement traité ici, (presque documentaire)... Découverte de Johan Libéreau remarquable interprète dans ce film. (Très belle distribution d'acteurs.) Antony Cordier fasciné par sa 'découverte', tournant autour et encore et encore, transformant le judo en une danse initiatique, sexuelle. Tout de même, réserve, l’adolescence ne /sait/ pas parler, ne parle pas, d’où sa force. La tirade finale donnée par Mickael ne peut fonctionner. Regret.
Au tout début du film, on a déjà envie de lâcher prise par le manque d'ampleur du personnage principe. Après on découvre une parodie du judo et on nous achève sur un néant sidéral. Le sujet qui traite, d'une part, de la déviance sexuelle d'un duo amoureux avec une tierce personne,i n'est pas abouti et on en retiendra qu'une scène de sexe bien amenée (d'où mon étoile), et d'une autre part, d'un jeune "talent" vivant dans une famille de cas sociaux qui ne peut amener ses projets sportifs et scolaires à terme. Rien de bien transcendant. On lui préférera des films comme "Ken park" par exemple.
J'ai pas trop accroché. J'ai trouvé le scénario beaucoup trop simple, les acteurs sont assez bons mais aucune émotions n'est transmise au téléspectateur...
Je ne savais pas que vous avions aussi notre Larry Clark en France. Joli film sur l’éveil des sens et l’adolescence est très bien traitée aussi dans ses doutes, ses pulsions sexuelles, la jalousie d’un premier émoi et la douleur de la perte.
Un film qui ne paye pas vraiment de mine quand on y pense. Et pourtant il se dégage tout le long une tension sexuelle, une forme de passion des corps charnelles remarquable Cela fait un contraste avec un sujet assez classique, la recherche de soi dans l'amour adolescent, et le dépassement de soi, même si ça lieu dans un sport qu'on a peu l'habitude de voir à l'écran: le judo. Mais c'est un bon choix de la part du réalisateur. D'une part cela permet d’accentuer le côté dépassement de soi, par le jeu de la perte de poids, d'autre part ça accentue aussi le côté corps à corps par les combats. Les combats ne sont pas le centre du film, ils sont trop peu filmés, sauf spoiler: le combat au sol à 3 qui terminera en plan à 3 sur le tapis Au final un film qui porte bien son titre, pour 3 raisons. Premièrement pour souligné la pauvreté de la famille du personnage principal qui n'a plus d'argent et doit utiliser l'eau froide. La seconde pour cette métaphore sexuelle de corps qui ont besoin de se rapprocher. La troisième pour spoiler: l'échec, comme le dit l'expression se prendre une douche froide. Échec dans la compétition, mais surtout au sein du trio, au sein du couple . Le trio d'acteur est super, Johan Libéreau notamment très naturel et touchant, mais surtout Salomé Stévenin qui nous illumine de son charme et de sa naïveté. Après le film est parfois trop lent, et sans surprise, mais il reste bon.
Premier long-métrage pour Antony Cordier qui s’intéresse de près à l’adolescence, au triangle amoureux et à la lutte des classes. Une oeuvre sinueuse et contemplative, bien interprétée mais qui a tendance à lasser sur la longueur. La mise en scène manque de punch et distraie suffisamment pour ne pas ennuyer le spectateur, pour une première réalisation, Douches froides (2005) est loin d’être un navet, mais on en attendait plus.
Rarement un film aura aussi bien traiter la découverte de la sexualité lors de l'adolescence. Le succès du résultat y est pour beaucoup grace aux acteurs.
Un film d'une époque. Un film sur rien, à part quelques scènes inspirantes dans les vestiaires. La fin nous aide pas à comprendre la direction du film.
il ne se passe pas grand chose dans ce récit. une chronique conventionnelle, de vie d'ado qui se déroule sans grande conviction, sur un scénario assez faible.
Premier film de son réalisateur Antony Cordier Douches froides est très réussi. Une mise en scène simple mais convaincante, un scénario parfaitement écrit. Une ambiance trouble, sensuelle et dramatique. L'interprétation est à la hauteur avec des jeunes acteurs dont c'est le premier rôle (Johan Libéreau, Pierre Perrier) et des seconds rôles chevronnés solides (Jean-Philippe Ecoffey, Aurémien Recoing, Florence Thomassin, Claire Nebout, Camille Japy). Coup de maître pour un coup d'essai, on attend la suite avec impatience.
Couronné de prix et de nominations, sujet d'éloges par bon nombre de critiques, Douches froides incarne, malheureusement, l'échec intellectuel dans toute sa splendeur; sa plastique, ensorcelant le public, s'expose comme une oeuvre libérée de toute contrainte morale, mais dont le discours éculé est aussi archaïque qu'il n'est présomptueux. Pour son premier film, Antony Cordier nous parle de la lutte des classes. Édifice fragile, maintes fois repris, les clichés s'écoulent pour former une cascade d'âneries, pouvant par d'ailleurs se présenter ainsi. Une famille riche, les Perriers, viennent de s'installer dans un nouveau lieu de vie. Artificiel et froid d'un point de vue architectural, métaphore visuelle de la famille en tant que telle, la musique de Mozart accompagne les couloirs comme une nécessité de prestige et de rang social, mais pas pour l'art qu'il représente lui même; on s'aperçoit vite que cette existence bourgeoise se rapproche de ce que l'on appelle aujourd'hui une vie bling bling. De l'autre, il y a les Libéreau, une famille de banlieue plutôt pauvre qui connaît des soucis d'argent et dont le destin n'a rien d'idéal. Ces contraires vont fusionner dans un domaine, le sport. Ces corps mélangés à la sueur s'extirpent de toute hiérarchie sociale et le pauvre est à la même hauteur que le riche. L'élément organique est très important dans le long-métrage. Une scène de sexe à trois, soit disant sulfureuse, n'a pourtant rien de profondément intéressant à enrichir au propos. On sent qu'on aimerait nous interpeller. Mais diable, comment peut-on encore nous ennuyer aujourd'hui avec cette éternelle lutte des classes cachée par des métaphores assez transparentes pour qu'on les reconnaissent automatiquement ? Douches froides se veut engagé, il n'est qu'anachronique, se souhaite esthétique alors qu'il n'est que tape à l'oeil; se voulant un tantinet provocateur, le film n'est que pudeur et virginité comparé à l'avant-garde contemporain. Usant et fastidieux.