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Un visiteur
0,5
Publiée le 27 septembre 2009
Couronné de prix et de nominations, sujet d'éloges par bon nombre de critiques, Douches froides incarne, malheureusement, l'échec intellectuel dans toute sa splendeur; sa plastique, ensorcelant le public, s'expose comme une oeuvre libérée de toute contrainte morale, mais dont le discours éculé est aussi archaïque qu'il n'est présomptueux. Pour son premier film, Antony Cordier nous parle de la lutte des classes. Édifice fragile, maintes fois repris, les clichés s'écoulent pour former une cascade d'âneries, pouvant par d'ailleurs se présenter ainsi. Une famille riche, les Perriers, viennent de s'installer dans un nouveau lieu de vie. Artificiel et froid d'un point de vue architectural, métaphore visuelle de la famille en tant que telle, la musique de Mozart accompagne les couloirs comme une nécessité de prestige et de rang social, mais pas pour l'art qu'il représente lui même; on s'aperçoit vite que cette existence bourgeoise se rapproche de ce que l'on appelle aujourd'hui une vie bling bling. De l'autre, il y a les Libéreau, une famille de banlieue plutôt pauvre qui connaît des soucis d'argent et dont le destin n'a rien d'idéal. Ces contraires vont fusionner dans un domaine, le sport. Ces corps mélangés à la sueur s'extirpent de toute hiérarchie sociale et le pauvre est à la même hauteur que le riche. L'élément organique est très important dans le long-métrage. Une scène de sexe à trois, soit disant sulfureuse, n'a pourtant rien de profondément intéressant à enrichir au propos. On sent qu'on aimerait nous interpeller. Mais diable, comment peut-on encore nous ennuyer aujourd'hui avec cette éternelle lutte des classes cachée par des métaphores assez transparentes pour qu'on les reconnaissent automatiquement ? Douches froides se veut engagé, il n'est qu'anachronique, se souhaite esthétique alors qu'il n'est que tape à l'oeil; se voulant un tantinet provocateur, le film n'est que pudeur et virginité comparé à l'avant-garde contemporain. Usant et fastidieux.
Film prometteur mais non abouti. Un joli trio d'acteur dont Johan Libéreau vraiement épatant. La scène de sexe (elle fait parler apparemment) est très réussi, à la fois naturel et pudique. Le soucis du film réside dans un scénario qui hésite entre la relation entre les trois ados et la relation du jeune avec son sport et son entourage... Les deux parties ne s'imbriquent pas de façon naturel ; l'espèce de "parrain" du milieu judoka est carrément risible... Le père alcoolique, les problèmes d'argent comparé au milieu aisé du troisième... Bref beaucoup trop de paramètres pour un récit qui aurait gagné à être plus simple.
Oser aborder la sexualité adolescente de manière frontale, crue et directe ne m'a jamais paru être une facilité ou un manque de pudeur. Au contraire, au-delà de sa nudité omniprésente, au-delà de ses scènes chocs et au-delà de la froideur de l'image, Douches froides est un film rempli de pudeur, dans le sens où les personnages ne sont à aucun moment méprisés. Le parti-pris du réalisateur est simplement d'avoir une image ultra-réaliste et une caméra n'ayant pas honte d'être là où elle est.
Au-delà de ça, il est vrai que le film peine parfois à convaincre, souvent car cherchant à trop en faire. Non pas qu'il soit trop explicatif, mais au contraire car il nous lance sur beaucoup de pistes sans avoir le temps de les explorer. Je pense notamment à la confrontation des milieu sociaux et à l'autobiographique envie de s'extirper du sien (voir le documentaire Beau comme un camion, d'Antony Cordier), à l'ambiance particulière des douches dans les vestiaires pour garçons, à cette idée des parents éduqués par leurs enfants, à cette mise en danger physique pour le sport... Tout cela est esquissé mais malheureusement pas ou peu approfondi. Cependant, le sujet principal et central du film reste bien traité. Le goût de la découverte, de l'expérience, l'envie d'un épanouissement sexuel total, les conséquences et les difficultés sentimentales que cela entraîne.
Tout cela est bien loin d'être parfait (on pourra par exemple préférer, même si le sujet varie quelque peu, le sublime Naissance des pieuvres de Céline Sciamma), mais reste néanmoins intéressant.
Le film est en grande partie un flash-back. Mickael prépare puis présente sans conviction ses réflexions lors dun oral du Baccalauréat. En voix off il nous confie de façon penaude que ces trois derniers mois lont vu sacrément déconner. Long-métrage que jai ressenti comme une chronique adolescente et sociale, "Douches froides" ne ma pas laissé indifférent. Son personnage central a beau être ce judoka de dix-sept ans, celui de sa petite amie Vanessa possède à mon sens plus de profondeur et de maturité. Et notre cur balance constamment pour elle. Salomé Stévenin se révèle troublante. Johan Libéreau convient parfaitement pour le rôle, on a juste du mal à se ranger du côté de Mickael. A lécoute de lui-même, il semble progressivement perdre de vue ce qui compte et sen mordra les doigts. Mais on se construit également sur nos erreurs, et le proverbe "Il faut que jeunesse se passe" nexiste pas sans raison. Par moment on sent bien le petit grain dinsouciance caractérisant cette période de la vie (séquence avec lappareil photo). On ne saurait oublier de mentionner quelques scènes dune réelle sensualité. Ce garçon dun milieu modeste et Clément Steiner, le fils dun couple bourgeois, se retrouvent réunis par le sport. Lopposition marquée entre les familles offre un contraste saisissant. Chacune regarde finalement lautre avec une curiosité amusée, puis tout le monde reste à sa place. Jai relevé un affreux faux raccord au début, on voit en effet Vanessa se retourner deux fois devant le tableau lors dun changement de plan. Pour son premier long-métrage, Antony Cordier livre une uvre intéressante, parfois légèrement maladroite mais touchante.
Impression très mitigée...Le trio d'acteurs adolescents est moyennement crédibles surtout dans les premières scènes où j'ai trouvé le jeu des comédiens faux et surjoué. Salomé Stévenin n'est pas LA révélation mais possède beaucoup de charisme et parait très investie dans ce role ambigu. Johan Libéreau se défend bien, la réalisation d'Anthony Cordier est pépère et se contente d'aligner les scènes...de judo ! Le problème est là. J'ai l'impression que le réalisateur est passé à coté de son sujet et que plutot d'avoir réalisé un triangle amoureux sur fond de judo, réalise en fait un film sur le judo sur fond de triangle amoureux...Ainsi en sort-on plus informé sur les régimes des judokas et de l'entrainement de ces sportifs que sur la psychologie des personnages...Douches Froides ne manque cependant pas de sensibilité et de pudeur pour etre relativement intéressant. La psychologie est un peu trop reléguée au second plan et Anthony Cordier ne se fait pas assez juge et flic (!) sur le sujet du film.
Certes, l'atmosphère est intriguante et la réalisation est très rigoureuse, Anthony Cordier est certainement un futur grand réalisateur. Mais la froideur de l'intrigue ainsi que son regard sur la société (assez discutable, car caricatural) éloignent notre interet.
Un joli 1er film sur le theme classique de l'adolescence mais dans un univers (le judo) plutot original et qui beneficie surtout d'une interpretation fraiche et spontane qui convient parfaitement ,Salome Stevenin eclipse litteralement les 2 garcons par son talent et sa presence a l'ecran (tres belle scene d'amour sur les tatamis),certainement le debut d'une carriere prometteuse sinon Recoing et Nebout ont des roles ridicules qui me font m'interroger sur leur necessité et l'histoire faiblie par moments : suivre le heros qui doit perdre 8kg en 6 semaines bof bof ,la relation entre les 2 garcons n'a pas assez ete exploité mais les acteurs rattrappe bien ce Jules et Jim des annees 2000.
Douches froides est un fil plutôt médiocre de Antony Cordier malgré le fait que le scénario à la base tenait à peu prêt la route et que les dialogues étaient excellents, le film est raté. C’est sûrement du en parti au fait que le réalisateur n’a pas su maîtriser son film et il y a certaines scènes qui auraient pu être retirés. Le film serait donc entièrement à revoir et c’est bien dommage. 06 / 20.
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2,5
Publiée le 5 juin 2009
Prix Louis-Delluc du premier film et nommè dans la catègorie du Cèsar de la meilleure première oeuvre, le cinèaste Antony Cordier met en scène une sorte de rècit initiatique sur fond de lutte des classes entre la gravitè et la lègèretè, le sacrifice et l'ègoïsme! D'une belle justesse émotionnelle, l'histoire pourrait se rèsumer à: passe ton bac et gagne ta coupe de judo d'abord! Les acteurs sont juste et spontanès, accompagnès par d'excellents seconds rôles (Florence Thomassin en tête à la fois belle et excentrique) Une oeuvre troublante qui a ètè saluè unanimement par la critique explorant l'èrotisme et les sentiments au sein d'un remarquable trio d'acteurs (Johan Libéreau, Salomè Stévenin, Pierre Perrier)! A voir...
Le réalisateur à dû penser qu'en mettant du cul dans un film avec un sujet aussi inintéressant que le judo ça attirerait des jeunes puceaux en manque de libido mais ce n'est pas le cas. Le film est juste nul! L'histoire est raté, les acteurs sont mauvais et n'ont aucune profondeur et le film est hyper malsain. J'ai arrêté au bout d'une heure le supplice. Un film que je déconseille fortement car c'est assurément la douche froide...
Les hasards de la programmation font se croiser deux films qui se ressemblent : celui-ci et My summer of love. Dans les deux histoires, on y voit des adolescents aux prises avec lamour et les changements de vie, tous les deux ancrés dans une certaine réalité sociale, tous les deux sensuels et troubles, tous les deux sur un trio de personnages. Douches froides est un film électrique, entièrement porté par lénergie des personnages qui semblent très crédibles, alors que rien nest expliqué. Beaucoup de choses se passent à travers les non-dits, le scénario est dune grande finesse, pas démonstratif, bien quun peu expéditif à la fin. Les jeunes acteurs sont très justes, jamais à côté. De plus, tout ce qui est dit et montré sur le milieu du sport paraît très vrai. Un très beau film.
Film très touchant qui met en avant divers problème de notre socièté : Les "ados" et leur sexualité Les "ados" et le sexe Les conséquences de la pauvreté sur une famille Le sport de haut niveau et les études Le futur incertain des jeunes. Disont que c'est une très bon résumé de points faibles de notre société. Cela est d'autant plus accentué avec des rôles très bien interprétés ; qui au final peuvent paraître stigmatisé.
Voilà un premier film typique, avec ses qualités et ses défauts. Dans la première catégorie, on trouve une certaine spontanéité dans l'écriture et aussi dans la direction des acteurs. Le portrait de cet adolescent est plutôt réussi et son monde est décrit avec un certain sens de l'observation. Par contre, le problème du cinéaste vient du fait qu'il a voulu tout dire dans son film et qu'il brasse trop de thèmes en même temps sans se focaliser sur un seul : le lycée, le judo, la lutte des classes entre bourgeois et prolétaires, le chômage, l'éducation sentimentale, la sensualité. Tout est abordé de manière trop superficielle (la psychologie des personnages reste notamment trop lisse) et on sent le réalisateur maladroit lorsqu'il arrive aux scènes plus chaudes, assez mal mises en valeur. Le film se révèle être un pétard mouillé faussement audacieux, qui se laisse regarder sans déplaisir, mais également sans passion. Un premier film encourageant, mais pas transcendant car manquant de maturité.
Très bonne surprise pour ce film d'un jeune réalisateur qui met en scène avec beaucoup de sensibilité trois très bons acteurs dans cette histoire où ce mèle et s'enmèle passion, amour et sexualité dans la tête d'un adolescent. Malgré un personnage peu expressif, on ressent les questions qu'il se pose et le réalisateur met très bien e valeur l'incompréhension qui règne dans la tête de ce jeune garçon. tout ceci est fait avec pudeur et délicatesse, bien loin des films pour ados à l'américaine où il n'est question que de sexe à travers des situations comiques. Une bonne surprise avec trois acteurs à suivre et un réalisateur à retenir.