Avec Marock, Laïla Marrakchi signe son tout premier long-métrage. Présenté à Cannes dans le cadre de la sélection Un Certain Regard, le film était par conséquent en compétition pour la Caméra d'Or qui récompensait les meilleurs premiers films. Marock fut par ailleurs projeté dans de nombreux festivals au Maroc, dont ceux de Casablanca et de Tanger. En France, il a reçu le Prix "Coup de Coeur du Public" du Festival de Sarlat.
La réalisatrice Laïla Marrakchi évoque ses intentions : "Marock est un jeu de mot qui illustre, je crois, le portrait de cette jeunesse dorée, déjantée et schizophrène, qui vit selon les modèles occidentaux et qui reste pourtant très attachée à son pays et à ses traditions. Dans la première scène du film, il y a un personnage qui prie pendant que les deux autres s'embrassent : c'est ça le Marock. (...) Pour mon premier long métrage, j'avais envie de parler d'un Maroc que peu de gens connaissent, un Maroc qui va à l'encontre des clichés du cinéma arabe. C'est le Maroc des privilèges, de l'insouciance et parfois des excès."
Projeté dans plusieurs festivals au Maroc, le film a suscité une vive polémique en réaction à une scène intime entre un juif et une musulmane mêlant religion et sexualité.
Tout comme les personnages de son film, la réalisatrice Laïla Marrakchi est elle-même issue d'un milieu privilégié de Casablanca. Elle s'est inspirée de ses propres expériences pour réaliser Marock.
Elément indissociable de l'adolescence, la musique tient une place centrale dans Marock. La réalisatrice avoue s'être inspirée des goûts musicaux de Quentin Tarantino et Sofia Coppola pour compiler la bande-son qui nous offre des titres de David Bowie, Tahiti 80 ou encore La Mano Negra.