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    Southland Tales
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Southland Tales" et de son tournage !

    Note d'intention

    "C'est ainsi que finit le monde.

    C'est ainsi que finit le monde.

    C'est ainsi que finit le monde.

    Non par un boum, mais par un gémissement."

    T.S. Eliot

    "La chute du poème de T.S. Eliot, "Les Hommes creux", (1925) a été modifiée à des fins satyriques dans "Southland Tales", une évocation comique de l'Apocalypse, simplement parce qu'il est censé se passer dans la grande Los Angeles. Là-dessus, faites-moi confiance : si la fin du monde nous pend vraiment au nez (apparemment, c'est ce que croient 59% des Chrétiens fondamentalistes américains), alors elle se produira d'abord à Los Angeles.

    J'ai toujours été obsédé par ce qui a trait à l'Apocalypse... Rien que de chercher à déchiffrer le symbolisme crypté du Livre des Révélations donnerait la migraine à n'importe qui. Un ami m'a d'ailleurs fait remarquer qu'un débat très sérieux agite les théologiens pour déterminer si le livre des Révélations a été écrit par Saint Jean sous l'influence de champignons hallucinogènes. Allez savoir.

    Un autre ami m'a envoyé un lien vers une histoire très dérangeante qui évoque un "Hiroshima américain". Apparemment, il s'agirait d'une des nombreuses attaques terroristes que prépare Al-Qaeda. Plus précisément, celle où ils parviennent à infiltrer des armes nucléaires (achetées par Oussama Ben Laden à la mafia russe) en passant la frontière du Mexique vers le Texas avec l'assistance de guérilléros. Ensuite, les bombes frappent des villes de taille moyenne, là où la surveillance antiterroriste n'est pas très poussée.

    Si ça, ce n'est pas l'Apocalypse... Mais où cela nous mènerait-il ?

    Ce film est le triste récit de ce qui se passe ensuite... et comment tout finit par s'effondrer. Dans le futur parallèle de "Southland Tales", la machine de guerre est à cours d'essence et il n'y a pas d'alternative. Pas d'énergie alternative, du moins.

    Il y a de bonnes chances que le réchauffement de la planète soit le "gémissement" annoncé par T.S. Eliot. Peut-être notre destin est-il en effet de nous dissoudre lentement dans les limbes.

    Mais "Southland Tales" vous emmène sur un tout autre chemin. Celui qui se termine par un "boum". Et s'il y avait une voie pour en terminer avec toute forme de souffrance ? Et si, dissimulé quelque part, il existait un détonateur ? Un détonateur qui nous aiderait à en finir avec cette foutue planète une bonne fois pour toutes. Vite et sans douleur.

    Enfin, je ne devrais pas dire "vite". Parce que d'après moi, il faut un peu plus de deux heures pour expliquer comment finit le monde. Je suis désolé que ce ne soit pas plus court, mais il n'y avait pas d'autre solution.

    Il n'y a pas d'alternative. Pas d'énergie alternative, du moins.

    Jusqu'à ce qu'un jour, une mystérieuse corporation allemande débarque dans le sud avec une nouvelle invention d'enfer. Un traitement pour notre maladie..."

    Richard Kelly, le 25 avril 2006

    En Compétition à Cannes

    Le film a été présenté en Sélection Officielle en Compétition au Festival de Cannes en 2006.

    Un remontage de plus d'un an

    Suite à sa présentation à Cannes, Richard Kelly procéda à un remontage profond de son film qui demanda plus d'une année. Alors que la version projetée à Cannes durait 2h41, la version finale dure 2h24.

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