Outre Kill Bill et Slevin, Lucy Liu dans un film de genre n'est guère synonyme de qualité; étrangement perdue dans les tréfonds de ce Rise prédestiné à une sortie dtv (tout aussi surprenant qu'il ait eu droit au cinéma quand on sait que de nombreux très bons films atterrissent directement dans la case Carrefour), cette nouvelle approche du mythe des vampires pâtissait déjà d'une affiche retouchée à en crevée, en plus d'un casting fade et sans grand intérêt.
Et si le concept de base (ne pas donner de pouvoirs aux vampires) était intéressant, on comprend rapidement qu'il n'est qu'un prétexte au développement d'une histoire de vengeance classique et sans profondeur, dont la seule raison d'être semble être de voir Lucy Liu se dénuder en même temps que le reste du casting vampirique dans une scène sans aucune sensualité, faisant plus écho aux suites d'Une nuit en enfer qu'au succès artistique retentissant d'Entretien avec un vampire.
Une thématique qu'il n'aborde que très rarement si ce n'est aux quelques occasions de justification de crimes vengeurs; plus simples à tuer, les vampires n'impressionnent plus que par l'ultra-violence déballée tandis qu'ils n'ont ni charisme ni profondeur de caractère, pauvres figurants d'un film d'horreur/action illogique du début à la fin. Entre Underworld et autres Daybreakers, autant vous dire que la déception est totale, et la comparaison impossible.
Vide, sans âme et stupide, Rise nous lance une histoire de rédemption sans queue ni tête qui se déroule dans un bordel chronologique sans nom, nous laissant pantois devant un spectacle qu'on ne comprend finalement et qui prend trois plombes pour se conclure. Long, insupportable et rébarbatif, il n'a pas même la qualité d'être un bon divertissement ou de pouvoir nous faire rire à ses dépends; simple navet, il nous ennui plus qu'autre chose, rendant les minutes interminables et les heures comme de véritables vies à ne rien faire.
Passablement mauvais dans son écriture, il l'est aussi dans sa réalisation typée dtv. Laide et sans le sou, elle bouge dans tous les sens comme un éveil de Parkinson, flanquée, en plus de cela, d'un montage que n'aurait pas renié le Venom de Sony. N'évoquons pas le jeu de lumière fade et sans talent, preuve que le chef de la photographie n'était qu'un yes man sans talent. Et si l'on s'intéresse à l'interprétation générale, sûr qu'il y a des chances de taper la syncop. Vide, laid, inutile et inintéressant, il est impossible de conseiller ce Rise oubliable et oublié. A jeter.