Dans les commentaires audio des DVD et Blu-Ray de 58 minutes pour vivre, le cinéaste Renny Harlin avoue avoir pris certaines libertés avec la réalité en permettant à John McClane d'appeler sa femme d'une cabine téléphonique alors que celle-ci se trouve dans un avion en vol. A l'époque, cela était tout simplement impossible.
Dans 58 minutes pour vivre, il est fait mention d'un pays d'Amérique latine, le Val Verde, qui aurait été soumis au régime dictatorial du général Esperanza. Or il s'agit d'un Etat totalement fictif, fruit de l'imagination de Joel Silver. On retrouve cette dénomination dans deux autres des films d'action qu'il a produits dans les années 1980 : Commando (1985) et Predator (1987).
L'intrigue de 58 minutes pour vivre s'inspire du roman 58 minutes de Walter Wager, livre publié en 1987 et dans lequel un capitaine de la police new-yorkaise divorcé, Frank Malone, vient récupérer sa fille dans un aéroport, dont un mystérieux homme, appelé "Number 1", a pris le contrôle.
Au début des années 1990, 58 minutes pour vivre détenait le nombre record de morts, près de 200, pour un film d'action grand public. Deux avions remplis de passagers qui s'écrasent, on n'était jamais allé aussi loin !
Le tournage de 58 minutes pour vivre à Denver et ses environs, dans le Colorado, a été rendu difficile par le manque de neige. La production a dû avoir recours à une énorme quantité de neige artificielle pour rendre le film crédible et plus particulièrement la scène de poursuite en motoneige.
Le cruel général Ramon Esperanza qu'interprète Franco Nero n'est pas sans rappeler le dictateur-trafiquant panaméen Manuel Noriega, capturé quelques mois avant le tournage par l'armée américaine.
Le tournage s'est déroulé du 28 novembre 1989 au 6 avril 1990 dans les Etats du Michigan - où l'équipe de production eut recours à la Kincheloe Air Force Base et à l'aéroport d'Alpena - et du Colorado. Là, l'ancien aéroport Stapleton de Denver et le Highland Lake furent mis à profit pour les scènes d'intérieur et d'extérieur et pour celles ayant lieu aux abords de la petite église.
Dans le même intervalle de temps, le réalisateur Renny Harlin dut travailler au montage de 58 minutes pour vivre et à celui de son précédent film également produit par Joel Silver, la comédie Les Aventures de Ford Fairlane. Les deux longs métrages sortirent aux Etats-Unis en juillet 1990, et c'est bien sûr 58 minutes pour vivre qui remporta la mise.
Avec le succès de 58 minutes pour vivre, Renny Harlin se spécialisa quelque peu dans le film d'action. On lui devra par la suite la réalisation de longs métrages tout aussi efficaces comme Cliffhanger (1993), Au revoir, à jamais (1996), Peur bleue (1999) ou encore 12 Rounds (2009).
John McTiernan, le réalisateur du premier opus Die Hard, était pressenti pour mettre en scène 58 minutes pour vivre, mais déjà engagé sur A la poursuite d'Octobre rouge, il dut laisser sa place à Renny Harlin.