Argh…voilà un film qui porte bien son titre mais certainement pour les raisons qui ont poussé le réalisateur à l’appeler comme ça : on est censé suivre la descente aux enfers de deux jeunes, mais au final, c’est nous les spectateurs qui se retrouvent en enfer en visionnant la chose. Soyons franc, il y a une chose que les scénaristes ont oubliée : le truc le plus important lorsqu’on raconte la déchéance de personnes c’est de les rendre intéressantes à nous yeux pour que nous puissions par la suite éprouver de la compassion envers elles et ainsi être touché lorsque le malheur s’abat sur elles. C’est ce qu’on appelle l’empathie. Mais qu’avons-nous ici ? De jeunes parisiens provenant de milieux aisés, qui ne fréquentent que des milieux huppés et qui possèdent du bling bling à foison (Mademoiselle a une belle collection de sacs Vuitton et Monsieur conduit une Porsche Carrera 4 décapotable !) : sincèrement, comment s’attacher et compatir envers des gens qui ont tout. Et puis, c’est quoi leurs petits tracas ? : 01) L’absence quotidienne et, par conséquent, le manque d’attention de leurs parents ? Vu comment ils profitent à mort du pognon de leurs parents, ça n’a pas l’air de les déranger…02) Ils se sentent seuls ? Normal à force de ne fréquenter que des cons superficiels comme eux…c’est pour ça qu’ils prennent de la drogue et qu’elle couche avec n’importe qui : ça vous aide à aller mieux. 03) Ils ne supportent plus leur condition ? C’est vrai que d’avoir un super appart, une super bagnole, des fringues de ouf, d’aller dans des mieux super hypes c’est vraiment insupportable ! Mais alors ce qui leur manque à ses jeunes ses quoi ? L’amour ? Ah ok, et alors, que font-ils lorsqu’ils se rencontrent et qu’ils se sentent attirer l’un par l’autre ? Et bien débute un jeu vicieux qui semble avoir pour but de déclencher leur petite révolution mais qui, au final, ne débouche que sur une auto-destruction annoncée mais voulue. Cela se traduit par une succession de scènes stupides (le karaoke, la vente de charité, la course dans les rues de Paris, le concert lyrique, l’altercation avec les flics) jusqu’à un final logique mais tellement prévisible. Non, sincèrement, impossible de ressentir un petit quelque chose pour des personnages aussi antipathiques, surtout « l’héroïne », véritable petite pouff moderne totalement insupportable du début à la fin (sur ce point, Sara Forestier joue très bien son rôle, rien à redire !!) tant par son égoïsme (si tu m’aimes, tu peux te passer de tout le reste) et son hypocrisie (elle reproche à Andréa son attitude volage parce qu’il ne veut pas casser avec sa copine alors que l’activité favorite de Mademoiselle est de baiser avec tout le monde, activité qui l’a amené à être enceinte et à avorter sans savoir qui est le père de l’enfant !!) Je hais tellement ce personnage que, lors du dénouement tragique du film, j’ai pesté contre le fait que ce ne soit pas elle qui morfle à mort !!
Bref, film totalement sans intérêts sauf si vous êtes une pouff superficielle comme son héroïne et que cette vie de pantin déshumanisé justifiant tout comportement inconscient par une hypocrisie sans limite (« La coke c’est pas de la drogue : c’est de la coke !! ») vous fait rêver (dans ce cas : allez vite voir un psy car votre cas est très grave, voire déjà totalement irréversible !). Une bonne grosse daube avec de faux arguments (drame existentiel ? Mon cul : quand on joue avec le feu, faut pas gueuler qu’on finit par se cramer !!) comme le cinéma français a l’habitude de nous servir…