Comme l'a si bien dit un autre spectateur, ce film est la quintessence de la nullité. Une toile pour intellectuel du dimanche buveur de thé à la figue étiquetté commerce équitable. C'est d'une banalité et d'un vide à faire peur. Pour le moment le plus mauvais film qu'il m'ait été donné de voir dans ma jeune vie de cinéfile.
Dur de croire que le film est sorti en 2005 tellement il est imprégné des deux années qu'il traite: 1968 et 1969. Entre révolte, amitié, amour, beauté et poésie, on a du mal à imaginer qu'il aurait pu être mieux réalisé. Les trois heures que durent le film pourront en faire fuir certains mais si les longs films ne vous font pas peur, il n'y a pas à hésiter! Une photographie en noir et blanc à couper le souffle, des idées sous-jacentes aussi subtiles que critiques, des acteurs empreints d'une jeunesse flagrante et libre, Les Amants réguliers est un petit bijou qui rejoint tous les formidables films sortis pendant la décidément très fructueuse année 2005.
Le seul veritable intérêt (avec la beauté du noir et blanc) de ce film 2 fois trop long réside dans la qualité de ses jeunes comediens avec a leur tete un formidable couple Garrel/Hesme aussi seduisant qu'agreable a voir jouer.La BO tres piano possede de delicieux passages bien qu'elle agace la + part du temps et le reste du film n'est constitué que de cadrages esthétisants et d'interminables plans fixes servant sans doute a cacher un scenario squelletique aux rares dialogues souvent inaudibles en +.La 1ere heure retracant les evenements de mai 68 s'avere soporifique (un comble !) et d'une totale inutilité avant que les 2 heures suivantes ne nous conte la relation amoureuse tourmenté de Garrel/Hesme noyé au milieu d'un groupe de jeunes ex-rebels devenus oisifs et passant leur temps a fumer de l'opium dans la maison du bourgeois de la bande ,la liberation sexuelle etant quand a elle a peine évoqué (re-comble !)
Mai 68, la société, l'art, l'amour... Pour le style : façon Godard et surtout Eustache (La Maman et la Putain). Pour le fond : une démythification des événements et de leur portée. Les acteurs se la jouent "beaux et ténébreux". C'est nonchalant et prétentieusement intello-artistique. Ennuyeux comme un jour de pluie (malgré un superbe noir et blanc). Et vraiment très long.
Les Amants réguliers est un film de Philippe Garel, avec comme premier rôle son fils Louis Garel complété par Clotilde Hesme. Les deux protagonistes jouent à merveille et Garel brille tout particuliérement par sa facon d'être et sa posture. Le film est en noir et blanc ce qui renforce l'aspect agé du film puisque celui ci traite d'une histoire d'amour aprés mai 68. Ce sujet d'ailleurs assez peu répandu au cinema si mes souvenirs sont bosn est traité suffisamment ( le début y est largement consacré ) et est un excellent contexte historique. La musique qui appuie tout le film ( Vannier ) elle aussi est bien placée et digne d'intérêt. Mais ce qui frappe beaucoup plus, c'est la puissance du film qui à trés peu de dialogue et qui malgré tout fait passer de nombreuses émotions à travers les visages et les gros plans sur ceux ci. Mais aussi à travers le regards des personnages qui à lui seul résume tout. Parfois même, les phrases ne se finissent pas car il n' ya pas de besoin de mots dans certaines situations et les mots se perdent pour laisser la place à l'émotion pure. De plus, les silences supplantent le dialogue et laisse s'éxprimer les sentiments de l'amour éveillé entre les deux jeunes gens. Cette phrase mémorable résume le film : Cométe, à toute vitesse et... A l'affiche, je sentais le bon film et à Venise, ils n'ont pas fait erreur.
Les films apathiques de Philippe Garrel nont jamais été ma tasse de thé. Celui-ci faisant près de trois heures, il ma particulièrement gonflé. (Et oui, moi aussi je peux être un poète à 2 balles)
Le noir et blanc est sublime. Les acteurs sont beaux et bien dirigés. Le père de Philipe garrel, Maurice, est absolument bouleversant. Clotilde Hesme est vraiment très excentrique. l'histoire est passionnante, mélancolique, puis carrément ravagée de tristesse. C'est une histoire d'amour qui s'abîme. C'est l'histoire d'un abandon. D'une défaite. C'est beau et c'est triste. Le montage des images entre elles est époustouflant. Garrel crée du sens juste en juxtaposant. Les séquences sont belles, longues, pleines de l'esprit récréé de 68. Il n'y a qu'à voir la bande-annonce pour comprendre à quel point ce film touche au sublime : cette scène de la danse est absolument magique. Mais tout, dans les Amants Réguliers, confine à la magie.
Un seul mot: déception. Pourquoi un tel déluge de bonnes critiques pour cet apathique film fleuve ? 3 heures d'ennui profond. Les évenements de mai 68 sont résumé en un plan fixe insensé sur une voiture en flammes avec 3 individus de dos qui gesticulent au premier plan. Les idéaux révolutionnaires des jeunes de l'epoque sont passés à la trappe et discrédités par ces bourgeois oisifs vivant aux crochets d'un de leurs amis riche héritier. Oisiveté pesante, d'ailleurs: des personnages indifférenciés vont et viennent sans but précis dans une grande maison, et fument et re-fument de l'opium. François et Lilie, sensés filer le parfait amour, on plutot l'air de s'ennuyer ensemble, et font de grandes balades filmées en plan serré dans les petites rues de Paris ou on a posé çà et là une voiture d'époque pour faire joli. La liberation sexuelle, évoquée pour la forme, est elle aussi jetée aux oubliettes (évidemment: Philippe Garrel filme son fils). La prise de son est atroce, et lorsque les dialogues sont par extraordinaire audibles, Garrel les recouvre avec acharnement de pénibles morceaux de piano. Le montage est tout simplement aberrant. Ne réchappent du naufrage que le noir et blanc, qui est un artifice commode pour faire "vintage", mais est utilisé avec une grande maestria, et Louis Garrel et Clothilde Hesme, excellents.
Les amants réguliers est un film très étrange pour moi, même si je ne suis pas rentré dans le film tant que ça, je ne peux pas me résoudre à mettre une appréciation négative, tant le film est beau, bien joué, le noir est blanc est magnifique, jouant beaucoup avec les clairs/obscurs surtout dans la première partie. L'ambition de film de parler de Mai 68 est parfaitement bien rendu, l'histoire d'amour est belle, sobre, touchante, et puis le duo d'acteur est excellent, ces gens sont tous beaux devant la caméra de Garrel filmant son propre fils encore mieux que d'autres réalisateurs tels que Honoré. Mais comme dit, le film ne m'a pas passionné outre mesure, mais c'est sa pure beauté, son intelligence qui m'a frappée, rendu presque amoureux de ces images, il faudrait que je le revois dans quelques années, lorsque le temps aura passé, que j'aurai digéré, vu d'autres films de Garrel… Mais c'est très très beau.
Film-poème, film bohème, Les Amants Réguliers est une oeuvre longue et difficile sur les années révolutionnaires d'un peuple épris de liberté. Philippe Garrel retrace les évènements de Mai 68 en plaçant le spectateur du côté de la jeunesse anti-bourgeoise, jeunesse pleine de motivations et d'idéaux politiques. La photographie de William Lubtchansky est l'une des plus belles que le cinéma des années 2000 fut capable de nous offrir : fortement contrastée, graisseuse voire charbonneuse, la lumière donne au métrage des allures de rêve évanescent, lui conférant une dimension onirique assez stupéfiante. Louis Garrel et Clothilde Hesme sont remarquables, évitant l'écueil du jeu naturaliste que le propos pouvait laisser supposer... Il est pourtant fort dommage que le film de Philippe Garrel ne tienne pas toujours sur la longueur, suscitant un ennui paradoxalement proche de l'état d'hypnose. Les Amants Réguliers est de ces films fascinants qui parviennent à concilier réflexion historique et ambitions artistiques dans un même mouvement. Du cinéma exigeant, long et copieux mais magnifique.
En observant les notes des spectateurs qui sont souvent soit un 5 pour chef d’œuvre ou 1 pour navet le message est clair .. on adore ou on déteste . Pour ma part la 1ere heure est intéressante sur les événements de mai 68 mais les deux heures qui suivent sont interminables avec des séquences pas très captivantes sur des étudiants désabusés , aigris et déçus que la véritable révolution n'est pas eu lieu. Philippe Garrel est bien l'un des successeurs de la nouvelle vague (symbolisée par des dialogues et des jeux d' acteurs plus ou moins improvisées au détriment des scénarios et des intrigues qui sont devenus secondaires ) . Malgré tout Louis Garrel et Clotilde Hesme s'en sortent bien ...
Voici donc la quintessence de la nullité du cinéma français des intellectuels du dimanche : un film consternant d'ennui, mal filmé, avec une prise de son si exécrable qu'on peut à peine distinguer les dialogues, ce qui n'est pas franchement un mal tant ceux-ci sont affligeants de banalité. Attention! préparez-vous à trois interminables heures de gros plans sur les points noirs des acteurs aux yeux vitreux. En lisant le scénario, on découvre une histoire sentimentale tragique qui devrait remuer tout spectateur, sauf qu'on ne se rend pas compte du déroulement des événements principaux du film. Au début, il ne se passe pas grand chose, mais à a fin il ne se passe plus rien : le protagoniste erre (comme tout au long du film), mais encore fallait-il deviner qu'il était en train de mourir. En gros, 10 800 secondes d'existence perdues pour rien, pendant lesquelles on s'emmerde bien régulièrement. La seule chose dramatique dans ce film est certainement l'incompétence du réalisateur.
Dans un noir et blanc délicieux, Garrel père fait jouer Garrel fils, franchement perceptible et limite saisissable, dans ce film humble et sympathique.
Lorsque débute le générique de fin, on oublie la longueur du film pour ne garder en tête que ces scènes magnifiques, ce superbe noir et blanc, cette réflexion politico-sociale, cette fresque fellinienne, cette légèreté (oh quelle scène de danse sur les Kinks) et cette tendresse parfois... (les combattants de la nuit qui rentrent raconter leurs aventures à leur mère). Après une analyse fine et juste sur mai 68 (est soulevé le fait que les syndicats et le PC ne voulaient pas d'une révolution, eux voulaient seulement de l'argent, "comme si le bonheur, c'était le salaire"), la jeunesse déçue, trahie, se renferme dans un appartement de tous les excès (opium...) mais de pureté aussi (repère du peintre, du poète, du touchant Gauthier). Histoire d'un groupe, histoire d'un couple se mêlant à l'Histoire tout court (un rapprochement avec Hiroshima mon amour serait possible) avant que tout n'éclate. Et quel esthétisme dans tout cela ! Pourquoi parler quand tout est dans l'expression du visage, si bien captée par la caméra de Garel ? Et de fait les rares dialogues sont souvent inaudibles comme si là n'était pas l'important. Les sons, eux, se détachent. Clothilde Hesme et Louis Garrel, sublimés par le noir et blanc, sont parfaits, beaux, amoureux. Mais voilà, l'amour n'est pas toujours le plus fort : François en fait l'amère expérience et, dans une rêverie finale, s'en va.