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    Les Amants Réguliers
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    3,0
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    44 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 mai 2008
    Un film intéressant, la photo est impeccable et la musique nous transporte presque dans l'univers du muet. Et une certaine alchimie opère, de plus en plus forte à mesure que le film avance, entre ces personnes qu'on devine à peine, et dont souvent les paroles ne nous parviennent qu'avec difficulté (revers de la médaille, ce son direct est parfois inaudible)... mais d'un autre côté, un film qui est tout sauf "humble", comme j'ai pu le lire. Au début, surtout, il nous donne à voir une caricature des "jeunes" de 68, qui volent, qui profanent, dont les journées sont uniquement employées à fumer de l'opium et à ahaner quelques principes révolutionnaires, bien douillettement allongés sur leurs sofas orientaux... lors de quelques scènes, on échappe de très peu au ridicule, comme lorsque l'un d'entre-eux, après avoir échappé à la police, raconte très tranquillement l'épisode, puis, et la caméra étant revenue sur lui, se met à ressembler à un mineur de Germinal et à porter toute la misère du monde sur ses épaules. Dans ces effets extrêmement appuyés, le film se met à ressembler à une mauvaise copie de "la maman et la putain", et à un plagiat à peine déguisé d'Eustache, jusqu'au mimétisme de l'acteur principal, dont on se demande s'il a voulu ressembler si fort à Jean-Pierre Léaud... malgré tout, un film tout sauf ennuyeux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 décembre 2007
    Les amants réguliers est long. Il faut s'accrocher. Mais une fois rentré dedans, c'est un film merveilleux, superbement poétique, avec un noir et blanc somptueux. L'histoire : entre la révolte de Mai 68 et l'amour entre Louis Garrel et Clothilde Hesme. Tous les deux sont d'ailleurs parfaits, Louis Garrel m'impressionne de plus en plus et Clothilde Hesme séduit vraiment. Les amants réguliers est parfaitement maitrisé, et bien qu'un peu lent, est somptueux.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le film commence par une explosion. Celle de mai 68, où le chaos d'une révolution manquée éparpille ses fragments d'humanité dans un espace en noir et blanc. Ce big-bang cinématographique construit sous nos yeux un chef-d'oeuvre puissant et fragile, dont la beauté étire progressivement le fil du temps, comme si Garrel avait convoqué l'éternité en personne pour nous faire vivre et revivre le film après son visionnage.

    La magnifique photographie capte l'indicible et les personnages parlent et se taisent. Mai 68 assumera sa rêverie adolescente sans eux, l'ayant vécu un instant comme un songe à l'allure d'une bouffée d'opium. La mascarade cesse et l'image de leurs utopies se lasse, les personnages fuient une dernière fois puis s'endorment chez eux jusqu'en 69.

    L'univers de Garrel poursuit alors son expansion avec la sensualité des corps. Lilie et François entament la danse, avec une sensibilité rare. On ne perçoit pas toujours la fin de leurs échanges verbaux, la fragilité s'instaurant au sein du couple par les délicates enharmonies inachevées de leurs paroles, traversées par le courant aérien d'un infini empli de sens. L'indicible encore, le tout et le rien à la fois ; pas besoin de savoir, juste de suivre le mouvement des lèvres, de sentir que les êtres découvrent l'amour au milieu des étoiles, et que les plans serrés sur leurs visages ne sont que des lucarnes ouvertes sur le monde.

    Garrel parvient avec son génie de la mise en scène à trouver une sensualité extraordinaire avec par exemple le seul jeu de mains des deux protagonistes. Elles se comparent l'une à l'autre, puis avec douceur se caressent et s'entremêlent, dans un plan large où l'oisiveté des personnages les place allongés comme deux amants éternels, au centre d'un tableau animé à l'image de l'ensemble du film.

    Puis un univers en rencontre un autre, et ainsi de suite. Le groupe s'étiole, le drame se fige. Tout explose autour, seul le rêve subsiste.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Les amants réguliers est un film éblouissant et magnifique, certainement le plus beau film français en 2005. Le plus beau film sur mai 68.
    smaya_la_tigresse
    smaya_la_tigresse

    6 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 novembre 2007
    À plans interminables film trop long. À film trop long, ennui. Dialogues inaudibles mais photographie superbe. Clotilde Hesme (délicieuse) et Louis Garrel (à tomber) brillants. Où est le rythme dans ce film sur l'après mai 68'? Certainement pas dans les acteurs avachis sur leurs lits, assomés par l'opium. Quel dommage. À deux poids deux mesures, deux étoiles.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Il faut d'abord signaler que ce film demande un fort investissement : il dure longtemps, il est très lent et subtil, il demande pourtant une attention permanente. Bref, il faut savoir maintenir ouverte vers l'écran la porte de son âme pendant 3 heures. Mais à ce prix-là, il offre un magnifique souvenir, profond, sensible, précieux, dur parfois, comme la vie. Car c'est bien ça que j'ai moi-même éprouvé, ce film est beau et dur comme la vie. On en ressent la solitude et l'ennui (dans la lenteur notamment), la liberté, la brutalité, la beauté, l'inutilité, le poids, la futilité ...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Avec ce nouveau film, Philippe Garrel confirme qu’il n’est plus l’écorché vif qu’il a été.
    On savait sa mise en scène de plus en plus maîtrisée, mais cette maîtrise faisait souvent ressortir certaines faiblesses d’écriture liées au désir de parler (avec maladresse) des sujets importants pour lui (drogue, suicide, politique...).
    Les amants réguliers est peut être le premier film de Garrel d’une maîtrise absolue.
    La photo de William Lubtchansky est exceptionnelle, d’un noir et blanc sublime et hyper contrasté... comme cette tristesse qui contraste avec un certain sentiment de détachement qui se dégage du film… détachement finalement d’une grande tristesse : celle de celui qui sait qu’il n’y a plus rien à attendre, qui renonce à la lutte!
    Je préfère personnellement le Garrel de La cicatrice intérieure : celui qui avait encore la maladresse de la passion. Mais il faut bien admettre que le Philippe Garrel nouveau est arrivé à maturité et signe un film impressionnant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 novembre 2015
    Vu le pitch et la propension du cinéma français à souvent réduire, l'historique, le politique comme le banal, à une romance on pouvait s'attendre au pire. Mais heureusement les Amants réguliers n'a rien à voir avec ce que Garrel fera par la suite. C'est évidemment moins ouvertement politique que son ciné-tract directement à l'origine d'un beau travelling dévisageant moult CRS sur un pont de Paris et de ce film. La première partie sur les émeutes de 68 reste la meilleure, les deux heures qui suivent auraient peut être pu être allégées, mais malgré ses trois heures le film passe sans encombres. Même Louis Garrel est supportable. A voir au cinéma si possible. En projection 35mm, pour peu que la copie ait un peu vécu c'est comme si ce film avait réellement été tourné en 1968/69.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    J'aimerais bien faire pencher vers les 4 étoiles ce film !
    J'aime beaucoup Garrel, c'est vrai, et je n'ai pas vu les 3h passer. Il faut souligner l'extrême simplicité du film, et sa grande beauté (plastique mais pas seulement) jamais pesante, légère et fluide.
    Oui, cela demande quelques efforts d'attention, mais on est payé en retour. Ce qui intéresse Garrel, ce n'est pas des grandes théories ou de la pose poétique à deux balles, c'est retenir le temps qui passe (et le faire ressentir), filmer des visages, parler d'amour.
    David F
    David F

    26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    un excellent film. sans doute le meilleur film vu cette annee. tout est subtil. la photo est superbe, les acteurs magnifiques. on passe 3h sans vraiment sentir la longueur du film. ca parle de cette epoque , et en meme temps c'est tres contemporain. je me retrouve totalement dans cette facon de filmer et de dire les choses de l'amour. complexe et simple a la fois. la grande classe !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    J'ai lu le mot passif dans une critique...je suis choqué, comment ne pas reconnaitre que nous avons affaire à l'un des cinéastes les plus actifs de ces derniers temps en france. Images magnifiques qui transcendent une brochette de jeunes acteurs talentueux et se dépassant grâce au maitre. Un film vrai qui sait capter le temps et nous imposer un rythme réaliste (et non lénifiant comme certains pensent).Un vrai film d'amour et un questionnement à la fois de notre temps et de l'histoire. Une très belle démonstration de cinéma.Merci aussi aux producteurs et à certains irreductibles qui se battent pour que l'on ait encore des films de cette trempe sur nos écrans.Courez le voir..
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Il n'y avait que Garrel pour filmer ainsi mai 68, sans tomber dans le film d'histoire poussiéreux. Romantisme, lyrisme, réalisme, tout y est dans ce beau film crepusculaire. Il faut se faire au rythme, c'est un effort que demande Garrel, mais le jeu en vaut la chandelle. Spectateurs paresseux, blasés,non aventuriers s'abstenir ! Voilà enfin un film qui sort du moule du cinéma français d'aujourd'hui, un film qui ose, qui n'a pas peur de suivre une direction propre et courageuse. Merci monsieur Garrel ! Clotide Helsme est prodigieuse.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Pour une nuit, Paris s’embrase. Dans l’enfer anthracite se détachent puis disparaissent de blanches et grises silhouettes furieuses, chargées de pioches, de grilles, de pavés. Les ombres courent, lancent, frappent, hurlent, rampent. Des clameurs montent, des détonations fendent l’air, des gaillards casqués, masqués, visages noircis à la suie de l’Histoire renversent des voitures, les brûlent, construisent des barricades de fortune. Paysage pré-apocalyptique, Mad Max parisien en devenir…
    Ce chef-d’œuvre hors d’haleine existe. Il réside au 68 de la rue Garrel. Son auteur l’a baptisé Les Espérances de feu. Il est parcouru de fulgurances plastiques soufflantes, de Radeaux de la Méduse soixante-huitards… Il s’achèvera bien après l’aurore, quand la sauvage innocence sera tout à fait sortie de la liberté de la nuit pour regagner ses pénates, rêver la révolution prolétaire malgré le prolétariat, sur les cendres d’une insurrection avortée.
    Alors certes, la suite perd parfois en intensité, mais le film reste l’un des métrages les plus ambitieux et audacieux du cinéma français, et ce depuis des années.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mars 2014
    Ce film est un film politique: alors que l'on voudrait se laisser bercer par le beau noir et blanc et la mélancolie opiacée qui teinte ce film il faut aller creuser, explorer le fond de cette oeuvre exigeante, refusant la facilité. C'est un dialogue qui s'établit entre le cinéaste et le spectateur, entre les époques, le vieux Garrel et son fils, flamboyant. Et lentement, le film déroule son fil: en un interminable plan statique de 3 minutes sur les manifestations, Garrel éteint les feux de la révolte ; la fumée, métaphore des illusions de François, jeune homme tenant lieu de héros, quitte les barricades et des voitures carbonisées pour devenir celle de l'opium, d'une bande d'amis-plus-ou-moins, d'une bohème un peu factice. Le temps de 4 chapitres, nous est peint un tableau d'un poète traversant la vie: la révolution dans un premier temps, puis l'amitié, l'amour. Refusant le manichéisme, les affrontements, c'est un subtil voyage que ce film nous offre à travers les rêves du jeune François que l'on verra non pas s'écrouler mais plutôt s'évaporer, s'envoler comme l'omniprésente fumée. Les amants réguliers, ce sont ces jeunes corps qui tentent de se persuader d'amour fou mais qui ne font que se rencontrer au hasard et frénétiquement, parfois plus régulièrement que d'autres. Au fil du récit, les groupes s'étiolent, se dissolvent, des foules d'émeutes en colère nous passons à la bande d'amis puis au couple, rien d'étonnant alors à ce que le film finisse sur François, seul. C'est après un dernier songe que celui-ci s'éteindra, vidé de rêves et d'illusions perdues comme vidé de son sang.
    Le cinéaste dépeint un vide, léger, inconstant chez de très jeunes héros qui cherchent à se voir révolutionnaires, cercle d'artistes écorchés vifs, amoureux transis avec un enthousiasme au final un peu creux. Le piano de la bande-son, poétique et délicat aux premiers accords devient peu à peu la musique monotone d'une vie sans relief. Mais il porte en même temps sur cette vacuité un regard tendre et un peu nostalgique, avec l'air de dire qu'à 20 ans on peut croire que l'on sait tout de la vie, croire que l'amour dure la vie entière, croire que l'on va changer le monde, croire que l'on peut passer sa vie entière à danser, croire qu'une nuit durera éternellement (voir la scène, magnifique, sur un morceau des Kinks).
    Un film hermétique, abscons au premier abord mais réellement SOMPTUEUX pour peu que l'on prenne la peine de l'apprivoiser.
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