Bombon le chien est un film hispano-argentin qui aborde la crise que connaît l'Argentine en jouant la carte du réalisme. Donc avec des gens moches. Catégorie « chaleur humaine » d'accord, mais est-ce pour autant qu'un film doit se montrer si généreux en longueur, et si désuet en général (dans le sens qu'il n'a rien à offrir, donc qu'il est dépouillé sur de nombreux plans) ?Patagonie. Juan, 52 ans, chômeur depuis la vente de sa station-service, vit chez sa fille. Un jour ou il répare la voiture d'une femme particulièrement aisée, celle-ci le paie en nature... comprenez avec son chien ! Il va, par la suite et avec son brave toutou, rencontrer d'autres argentins victimes de la crise de leur pays.
Bombon el perro est cependant aussi une histoire de chien. Et on peut dire que Carlos Sorin, réalisateur du film, subi une certaine obsession dog(ue)-burnale (comment faire passer ça avec élégance) de genre : tiens, hop, là je les filme dans un plan rapproché, là vu du sol, vu du ciel aussi c'est pas mal... L'opération est faite de façon discrète mais ceci n'abouti alors qu'à quelque chose de plus incongru. Alors, il peut ou il peut pas ? Ba nan, c'est un chien « sans libido », mais il sera toujours « un agréable compagnon ». Bien. On a compris l'ENOOOOOOOOOOOORME symbole : Argentine stérile, qui n'a pas de lendemain, bien que demeurant un pays ou il fait bon vivre... Un pays « chaleureux » !
En résulte un relatif joli petit film, très anecdotique et tout à fait dispensable, qui parvient quelquefois à être touchant, notamment dans son derniers tiers, même si le film y accumule les maladresses (voir ''l'humanisme'' de mauvais goût, il y a assurément contradiction en les termes donc c'est assez détonnant) avant de s'achever sur une ''belle'' et quelque peu lourdingue et, bien sur, convenue -mais ça, on avait fait une croix dessus, on savait qu'il n'y avait rien à découvrir ici- note d'espoir. Un road-movie absolument quelconque, pas désagréable mais un peu pauvre, à la