Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 9 avril 2008
J'avoue être une grande fanatique de Shakespeare et surtout d'Othello, certainement ma pièce préférée du dramaturge anglais, c'est donc avec un oeil très critique que j'ai abordé cette adaptation de la pièce réputée être très bonne (mais comme on dit, il faut toujours se méfier des critiques)... Et dire que je l'ai vu dans un écran qui ne fait même pas le quart de celui de mon ordianteur, je peux vous dire que ce film m'a bouleversé, car rien que pour la scène où Othello raconte comment il a séduit Desdémone, celui-ci vaut largement le détour. On ne le répétera jamais assez, Welles a une voix et une stature qui en imposent, et plus que cela, il a le sens de l'image et l'instinct pour choisir ses acteurs... Merveilleuse Desdémone, ô combien Machiavelique Iago ! Je resterai certainement toujours très classique du côté des adaptations théâtrales car les prises de liberté contemporaines sont pour la plupart du temps de la poudre aux yeux et de la surenchère, c'est pourquoi cette adaptation là me comble totalement. Les plans sont la plupart du temps magnifiques et révèlent un choix judicieux, que ce soit au bord de la falaise avec Othello et Iago, dans le château aux hautes colonnes ou la scène finale lorsqu'Othello, tenant Desdémone dans ses bras, s'exprime une dernière fois, seule sa tête apparaîssant dans cet abysse noir. Nous noterons également le choix intelligent de la scène du sauna pour représenter la trahison de Iago envers Roderigo (voilà une prise de liberté par rapport à la pièce qui bien qu'elle soit à la base un concours de circonstance, s'avère non pas gratuite mais extrêmement réussie). Welles a également choisie de commencer par la fin, autre prise de liberté qui annonce la tragédie à venir, une sorte de fatum qui concentre un peu plus toute la tension dramatique de l'histoire, et malgré l'étrangeté de sa face charbonnée aus premiers abords, s'approprie le personnage du maure avec une virtuosité certaine.
Un jeu de manipulation extrême qui bascule dans la tragédie. Une atmosphère sombre et mystérieuse autour d'un général un peu tyrannique et jaloux. "Othello" d'Orson Welles est un petit bijou cinématographique, au-delà de la réalisation, toujours excellente de la part de cet immense réalisateur. Et des décors somptueux qu'il nous offre. Un film d'époque en noir et blanc qui n'a rien perdu de sa superbe et de son souffle.
Ce n'est pas la meilleur pièce de shakespeare et le traitement de Welles reste assez classique cependant le travail du réalisateur sur le noir et blanc reste de toute beauté.
Othello, général vénitien Maure, se marie avec la belle Desdemone, fille d’un riche sénateur n’approuvant pas leur union. Qu’un Maure se marie avec une noble vénitienne attise les jalousies. Iago, un proche d’Othello, va tout mettre en œuvre pour détruire ce mariage, prêt à toutes les manigances. Cette adaptation de la pièce de Shakespeare par Orson Welles s’est faite dans la douleur dont la faillite du producteur allongeant le tournage sur 4 années. Welles dû démontrer tout son talent de monteur : des scènes furent tournées dans deux lieux radicalement différents (studio et extérieur ; 2 pays différents) et parfois avec des années d’écart. Un travail de montage titanesque de 2 ans lui permis de composer avec toutes ces contraintes. Lui qui souhaitait faire un film avec de longs plans se retrouve avec un film haché à l’esthétisme singulier proche de l’expressionnisme allemand dans le traitement du noir et blanc et des contrastes. Ce film est donc une véritable effervescence visuelle baroque : silhouette dans la pénombre, ombres portées, perspectives déformées, contrastes exagérés,… La mise en scène aussi est virtuose : décors emprisonnant les personnages, cadrages au travers de barreaux ou derrière un voilage, alignements de colonnes de voûtes,… aucune respiration possible même à l’extérieur. Othello lui est statique et filmé en contre plongé ; Iago, lui est toujours en mouvement dans le champ et ses mouvements très chorégraphiés. Du talent oui, de l’ennui aussi. Même si Welles parvient à faire de cette œuvre un produit cinématographique accompli, les textes du 16ème siècle, version anglaise de plus, sont peu appropriés à un art du 20ème siècle. Pas bilingue, on entend bien la poésie des textes de Shakespeare. Convaincu de longue date par le talent de Welles comme metteur en scène et comme comédien ; mais le sujet de cette tragédie shakespearienne adaptée au cinéma ne m’a personnellement pas convaincue.
Transposition très réussie de la célèbre tragédie de William Shakespeare, c'est avec son audace visuelle hors du commun et narrative qu'Orson Welles l'a mise en scène. Impossible d'oublier notamment la scène des funérailles qui débute le film, véritablement une des séquences les plus marquantes de toute l'oeuvre d'Orson Welles. Ce dernier dans le rôle du Maure est comme à son habitude magistral et inégalable. A ses côtés Micheál MacLiammóir joue admirablement le perfide et ambigu Iago et je trouve que Suzanne Cloutier, que beaucoup considère comme fade reproche peut-être pas totalement injustifié mais un peu sévère, s'en très bien dans le rôle de la douce Desdémone. Un film est une des oeuvres les plus réussies du Maître et mérite amplement son Grand Prix au Festival de Cannes.
Iago, officier fourbe et intrigant de la flotte vénitienne, déçu de voir le général Othello lui préférer Cassio comme lieutenant, lui fait croire que sa femme est l’amante de celui-ci. Il faut considérer le texte et la mise en scène séparément. La pièce de Shakespeare est peu enthousiasmante : la distillation du poison de la jalousie en est l’unique ressort, les machinations de Iago, les réactions d’Othello, celles de Cassio, tout est très naïf ; l’ensemble est plutôt ennuyeux. Il est difficile de juger de la beauté du texte pour quelqu’un dont l’anglais n’est pas la langue maternelle, mais la prose paraît inégale (Your daughter and the Moor are now making the beast with two backs. - I will play the swan. And die in music.). A contrario, la mise en scène de Welles est superbe. Noir et blanc contrasté, jeux d’ombre, utilisation remarquable de la ville fortifiée de Mogador (Essaouira), ainsi que des remparts et de la citerne d’El Jadida, toujours au Maroc. Welles lui-même a une stature de commandeur, hiératique, inspiré ou torturé selon les moments. Iago (Michael Mc Liammoir) ne démérite pas, les autres acteurs sont plus ternes. Construction classique, excepté le flash-back initial (une technique très chère à Welles). Resteront en mémoire les quatre minutes d’ouverture : une saisissante séquence des funérailles, avec ses processions de silhouettes à contre-jour (technique dont s’inspirera Bergman pour « le septième sceau »). Images et musique en parfaite harmonie, pas une parole, une atmosphère dramatique ensorcelante.
Un très grand film du très grand maître Orson Welles. Othello fait l'objet d'une mise en scène dès plus impeccable et d'un scénario formidable et très bien interprété. Les costumes et décors sont magnifiques tout comme la noirceur de l'histoire se mêlant à celle de l'esthétique. Cette tragédie Shakespearienne est à conserver comme l'une des oeuvre majeure de Welles, un bijou cinématographique récompensé en 1952 par la Palme d'Or du festival de Cannes.
Je ne connaissais pas la pièce de Shakespeare et j'ai donc eu un peu de mal certaines fois dans certaines transitions mais cependant j'ai vraiment beaucoup aimé cette adaptation d'Orson Welles, et je dois avouer que ce type à vraiment la classe et qu'il sait admirablement bien mettre en valeur le charisme de ses personnages.
Apres avoir vu un tel chef d'oeuvre, comment en expirmer la splendeur, le génie? Magistral! Le contenu émotionnel est moins important que dans Citizen Kane mais QUELLE MAITRISE! S'il devait y avoir un King au cinéma se serait surement Orson Welles. Les plans, l'interprétation, la lumiere, le scénario, la mise en scene, la photographie, les décors, les répliques: tout est PARFAIT! "He is what he is..."
Welles donne ici une de ses visions de l'univers shakespearien, il a beaucoup coupé la pièce, tranché, morcelé, compressé, mais respecté l'esprit du grand Will et ses dialogues étincelants. La splendeur baroque de la mise en scène contraste avec la sobriété du jeu des comédiens, où le génie de Welles éclate à chaque plan, notamment ce montage chaotique, sorte de kaléidoscope de contre-plongées, de subtils jeux d'ombres et de lumière, de perspectives architecturales... Ce film fut réalisé en plusieurs étapes, avec des bouts de ficelle, des costumes et des décors bricolés filmés dans divers pays méditerranéens parfois à plusieurs années d'intervalle, faute d'un budget réduit à peau de chagrin, mais il reste malgré tout fascinant par sa formidable machination au subtil engrenage, et la façon dont Welles fait oublier l'aspect théâtral. Le seul petit reproche vient du fait de certains comédiens, notamment l'âme noire Iago qui aurait nécessité un acteur plus charismatique et moins terne, et aussi Desdémone qui bien que très belle, reste assez fade, mais sinon le spectacle suit la lutte allégorique du bien et du mal. Bref, du génie à l'état pur, un grand auteur servi par un grand réalisateur.
Orson Welles adapte majestueusement le monument de Shakespeare. Les effets de lumière, parfois inquiétant, parfois légers, les cadrages audacieux sont la partie visible d'une mise en scène où rien n'est laissé au hasard. Un grand film pour un mythe.
Austère au premier abord... et même après. Mais c'est bien réalisé et rapide ( sur certaines séquences on doit avoir une vingtaine de plans différents à la minute). Il faut aimer les adaptations shakespeariennes et les monologues du style ( c'est mon cas). Ce film est moins au même niveau que les adaptations de Laurence Olivier.
Point de vue mise en scène, esthétique et cadrage, Othello est un monument du cinéma. Bien supérieur à Citizen Cane, d’après-moi. Par contre je déteste l’histoire. J’ai toujours eu du mal avec les tragédies, et là c’est le pompon. C’est presque aussi poussé que Dancer in the Dark, c’est tout dire. Que demande le peuple ? ‘’Alors c’est pas bien ?’’ L’histoire est aussi ridicule, pardon Shakespeare, que les images sont belles. A voir malgré tout.
Encore un chef d'oeuvre d'Orson Welles ! Le lyrisme shakespearien s'entremêle efficacement avec la maîtrise, le sens de la mise en scène de Welles. Des décors sublimes, des acteurs géants, une multitude de métaphores imagées ! Encore un film à voir !
Quand un génie de la mise en scène adapte un génial dramaturge, cela donne un film visuellement surprenant. Dans le rôle titre, l'acteur réalisateur Orson Welles est sidérant. Un pur chef d'œuvre.