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Yoloyouraz
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2,5
Publiée le 10 août 2010
Le charisme d'O.Welles acteur ne saurait masquer l'effort inégal d'O.Welles réalisateur : son Othello ne parvient jamais complètement à se distinguer de l'oeuvre de W.Shakespeare.
Un sujet captivant qui ne sera pas mis en valeur par Orson Welles ! La mise en scène est désagréable, des plans de caméra assez pauvres, filmé très près du visage au point de ne plus voir le moindre décor, des enchaînements qui laissent à désirer, des prestations d'acteurs pas vraiment inoubliables, le classique de Shakespeare méritait une adaptation cinématographique bien plus saisissante pour mettre en valeur cette intéressante histoire de manipulation.
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4,0
Publiée le 6 avril 2021
Une leçon de cinèma par Orson Welles qui mise tout ici sur la passion baroque et dèmesurèe! Une adaptation aussi forte que l'inattendu "Macbeth". Non seulement le respect du texte de Shakespeare est permanent mais en plus le souffle de la tragèdie balaie temps et espace spècialement conçus par Welles selon son style et sa propre personnalitè! Oeuvre ètonnante et foutrement moderne où se retrouve la passion et la virtuositè du cinèaste. "Othello" (1951) est un règal pour les cinèphiles! De l'intro (l'un de ces inoubliables moments du 7ème art) au final en passant par les extèrieurs très clairs et la beautè photogènique de Suzanne Cloutier en Desdèmone! En 1955, Sergueï Ioutkevitch donna ainsi une version d'Othello (excellente parait-il) dont on aimerait voir un jour au Cinèma de minuit ou ailleurs! Unique...
Dans le top des tournages les plus compliqués, on pourrait sans sourciller citer cette adaptation de « Othello », signée Orson Welles. La production s’est en effet étalée sur plusieurs années, obligeant le réalisateur à tourner par morceaux, et à enchaîner les financements successifs… dont ses propres cachets d’acteur obtenus parallèlement sur d’autres films... Welles dut aussi se montrer ingénieux, car au-delà de retravailler la pièce pour qu’elle tienne en 1h30 au cinéma, il modifia des scènes pour accommoder les limites de la logistique. Avec la célèbre anecdote de la scène des bains, tournée telle quelle car les costumes n’étaient à ce moment plus disponibles ! Et pourtant, ce bricolage dans la production n’est aucunement visible à l’écran. « Othello » semble être une œuvre maîtrisée de bout en bout. Mais s’il n’a rien d’un film malade, c’est bien un film de dingue ! Welles retranscrit à merveille ce récit autour d’un Maure vénitien qui déclenche une succession de péripéties en épousant secrètement la fille d’une figure locale. Tout le monde lui envie sa situation. Et, ironie du sort, son second, Iago, parviendra à planter dans cet homme qui a tout ce qu’il désire les germes de la jalousie. L’envie et les bassesses seront donc au cœur du film, qui regorge d’images marquantes. Des plans débullés et des contre-plongées dans des intérieurs labyrinthiques de forteresses, des jeux d’ombres déments, des personnages écrasés par des décors réels, de véritables tableaux créés grâce aux différents niveaux de murailles et chemins fortifiés… Avec en prime un montage très vif, qui explose par moment en mélangeant brutalement cette galerie de personnages sinistres ou naïfs. Le tout servant de bases à des dialogues shakespeariens dramatiques à souhait. A ce niveau, Orson Welles (dont le grimage en maure serait totalement politiquement incorrect aujourd’hui !) se montre moins grandiloquent qu’à l’habitude. Néanmoins l’acteur réalisateur garde sa voix caverneuse et marque dans le rôle-titre. Il est toutefois dommage que le « vrai » protagoniste du film, l’infâme Iago, soit joué par un Micheál Mac Liammóir assez terne. On aurait presque préféré que Welles incarne ce rôle… De même pour Desdemona, incarnée par une Suzanne Cloutier en retrait.
Cette adaptation de Shakespeare par Orson Welles vaut surtout pour sa mise en scène. Dès la scène d ouverture présentant des funérailles, il se dégage une force tragique impressionnante. En revanche et ce qui est très gênant pour une adaptation théâtrale, l interprétation laisse beaucoup plus à désirer. J ai trouvé les différents acteurs engoncés dans leurs rôles respectifs, peinant à donner vie à leurs personnages et à leurs textes. Et puis il faut bien reconnaître qu Orson Welles aussi talentueux soit il n est pas crédible pour jouer un Maure (pour cela on dira que c est l époque). Visiblement en proie à d énormes difficultés pour réussir à mettre en boîte son film il s en sort tout de même avec les honneurs d un point de vue technique et de l ampleur visuelle.
"Je ne peux vivre longtemps sans me mêler à Shakespeare". Cette phrase prononcé par Orson Welles montre bien le lien qui unit le cinéaste au célèbre dramaturge. Toute sa vie, les preuves de son admiration pour William Shakespeare se sont multipliés. En 1948, Orson Welles réalisait déjà une adaptation cinématographique de MacBeth. Trois ans plus tard, il s'attaque à une autre pièce d'anthologie de Shakespeare à savoir Othello. On y retrouve la même approche entre les deux adaptations à savoir une préservation de l'aspect théâtrale de la pièce. Je dois admettre ne pas être tout à fait convaincu par ce choix qui, de fait, rend le jeu d'acteurs nettement moins naturel et m'a empêché de m'immerger complètement dans cette histoire certes connue. En dehors de cela, il faut bien reconnaître que Welles n'est pas un manchot. Outre son talent devant la caméra, il déploie une véritable savoir-faire dans sa mise en scène. Rien que pour cela et cette ambiance tant visuelle que sonore, « Othello » mérite d'être visionné. Un bon long métrage.
Une adaptation qui brille avant tout par sa mise en scène magistrale dans un sublime noir et blanc, avec des jeux de lumière et clairs-obscurs fascinants ! En revanche les personnages manquent de profondeur. Palme d'or 1952
Une oeuvre ultra vieillissante mais menée par l'excellent duo Welles-McLiammoir. Welles est très charismatique. Ensuite le scénario, un dérivé de Roméo et Juliette, s'avère simpliste et plutôt sadique, mais reste bien ficelé à l'écran.
S’il y a bien un réalisateur de génie dont le travail dépendit de ses contraintes économiques, c’est bien Orson Welles ! Une fois Citizen Kane tourné, son parcours fut marqué d’affrontements avec le système hollywoodien et de difficultés financières. Othello en est un parfait exemple. N’ayant pas le budget nécessaire pour le tourner en une seule fois et pour réunir les comédiens ensemble, il décide de modifier radicalement son style cinématographique. Il oublie les longs plans-séquences multipliant les comédiens et les trucages optiques et opte pour une forme extrêmement découpée où les plans très courts se succèdent. Si le montage a toujours été un élément crucial pour Orson Welles (il a toujours fait une différence entre les rares films où il a eu le contrôle total sur le montage et les autres), il devient ici un élément déterminant avec cette adaptation de William Shakespeare. En effet, grâce à lui, il arrive à rendre tout à fait cohérent un film résultant d’un tournage sur 4 ans extrêmement compliqué (tournage en différents lieux et à différentes périodes de l’année, acteurs d’une même scène ne pouvant pas être réuni en même temps, utilisation de différents types de pellicules et de 5 directeurs de la photographie différents…). Le résultat est impressionnantspoiler: (la séquence de l’enterrement d’Othello est grandiose et constitue un des meilleurs pré-génériques de l’histoire du cinéma) et arrive même à être spectaculaire (les décors sont tout de même signés Alexandre Trauner). Welles transforme ses contraintes économiques en éléments artistiques et un film qui serait devenu un échec entre les mains d’un autre en pur chef-d’œuvre qui reçu même le Grand Prix ex-æquo du Festival de Cannes en 1952, la Palme d’or n’existant pas encore. Après Macbeth, le génie de William Shakespeare rencontre celui d’Orson Welles qui donne une fois de plus une véritable leçon de cinéma.
La célèbre pièce de théâtre du dramaturge théâtral anglais parlant d’un étranger hors d’Europe, l’interaction avec un maure sarrasin considéré comme faisant parti du monde musulman et les gens à peau noire. L’acteur campe le rôle maquillée, la ressemblance frappante avec les maghrébins arabes, beaucoup de sujet à interprétation. Originaire peut-être de Mauritanie ou d’ailleurs quelque part en Afrique, sa fonction fut général haut placée au service de la hiérarchie Vénitienne, une origine certainement noble puis devenu esclave, influençant sur le cours de l’histoire. Le propre réalisateur de son film a fait du théâtre, un milieu d’entraînement qu’il connaît, ce n’est pas une surprise l’expérience de tragédien, bien joué, les mouvements de caméra sont intéressants, ça tourmente à l’image du personnage. Un courageux, bien vu, orgueilleux attisant haine et manipulé inévitablement par un méchant, courra à sa perte, saisissant l’opportunité de son caractère impulsif irascible jaloux. C’est l’essence même de la tragédie Shakespearienne basée sur une nouvelle italienne, un classique dans son adaptation cinématographique.
Adaptation de Shakespeare, le film est novateur par sa technique. Cadrages, plans, mouvements de caméras ; tout y est extrêmement esthétique. Seul le montage est assez laid mais il y a une explication : le film s'est fait sur 4 ans à cause d'une faillite durant le tournage du producteur du film, obligeant Welles à user de ruse pour compléter les manques et les incohérence des scènes filmées. Pour finir, mon seul véritable ennui devant cet œuvre c'est le texte ancien, je ne suis pas bilingue donc entendre tout le long du vieux anglais ça gave sacrément...
Orson Welles est un étrange personnage mais il en impose par sa grandiloquence et sa présence qui semblent convenir à merveille aux drames dramatico-dramatiques de Willy J'expire dans lesquels (presque) tout le monde expire sur un malentendu instigué par une abjecte félonie d'un odieux félon. Ainsi est Othello, le dindon de la farce et sa princesse ravie de la crèche, la ravissante cruche tête à claques et plus si affinités.
La mise en scène est clairement recherchée, surtout les premières minutes avec cette procession majestueuse sur cette musique digne d'un crépuscule des dieux. Tout est dans la grandeur de ces beaux mouvements de caméra et d'un jeu d'ombres et lumières soignées.
Cela dit, on ne l'apprécie que modérément, empêtré que l'on est dans ce baragouinage d'un vieil anglais sclérosé sorti d'outre-tombe dont la déclamation est incompréhensible. Même les sous-titres désirant coller au plus près à cette soupe ayant dépassé la date limite s'avèrent particulièrement pénibles à suivre.
On peut saluer un louable effort d'adaptation de cette pièce imbuvable de Willy Jesoupire bien que cet effort vain demeure voué à l'échec, tant la lourdeur incommensurable de l'oeuvre originale écrase toute vélléité à cet égard.
En vérité, nous préférons retenir notre respiration pendant 10 mn que de réitérer un autre visionnage de ce somnifère bavard débilitant.
Amour platonique entre un chef de guerre vénitien et une douce et charmante épouse mais qui sera détruit par une conspiration diabolique. La manigance, la traîtrise, la jalousie...tout y passe pour pour que la fin soit tragique.
Il y a Orson Welles et les autres. Il est une des seules à utiliser sa caméra. Vous un autre film après montre la pauvreté de ce qu'est devenu le cinéma et combien de cinéastes sont faignants.