Saraband c'est pas une histoire, c'est l'HISTOIRE, c'est l'histoire de la vie, l'histoire de toute vie, de chaque vie, de chaque famille, là où Ozu dans Voyage à Tokyo traitait d'un passage de la vie en particulier, autre film qui m'avait bouleversé parlant de la famille, ici Bergman livre un film qui parle de TOUTE la vie, de la jeunesse, jusqu'à la mort, la perte des proches, le deuil, l'âge, c'est tellement beau, tellement triste et en même temps tellement pathétique de voir son destin d'homme occidental devoir se résumer à ça, et je ne dis pas ça car le film de Bergman n'est pas complet, mais au contraire, car il l'est, il est complet tout ce qui peut se passer dans une vie est résumé dans ce film, toutes nos actions pathétiques, intéressées, cupides, le mépris qu'on peut avoir, tout est là, on pourrait croire que c'est filmé avec compassion, mais non, si l'on pleure, c'est pas forcément parce que c'est triste, mais parce que c'est tragique, notre vie à chacun de nous est une tragédie, personne n'est heureux, le bonheur n'existe pas… Rien ne dure, on doit quitter les gens, c'est une chose que je hais, quitter les gens, l'oublie, l'absence de contact, alors que ses personnes vivent quelque part dans ce monde, l'idée de nostalgie, quelque chose de fini, une étape qui se clos, comme chacun de nous peut en avoir des dizaines dans sa vie, des plus ou moins importantes, mais il faut être un monstre pour ne pas être triste à ses moments là, ben Saraband c'est ça, exactement ça pendant 1h45, et c'est pas compatissant, c'est ça précisément qui est génial, ça n'est pas compatissant, mais c'est tellement triste, notre vie est d'une tristesse, qu'on soit riche ou pas, notre vie n'est qu'un lot de souffrance et de haine…