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    Orlando Vargas
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Orlando Vargas" et de son tournage !

    Présenté à Cannes

    Orlando Vargas est présenté en 2005 au Festival de Cannes, dans le cadre de la Semaine de la Critique.

    Mon père, ce héros

    Avant que ne défile le générique de fin d'Orlando Vargas apparaît la dédicace "à mon père". Le réalisateur s'explique : "Orlando Vargas est un hommage à mon père, diplomate de carrière. S'étant opposé au coup d'état militaire de 1973 en Uruguay, il fut forcé de rentrer au pays. Le retour fut un choc. La peur s'était emparée d'un pays ouvert et humain. La plupart de ses meilleurs amis lui tournèrent le dos. Il est resté seul, sans travail, très digne, n'ayant que son éthique pour résister. Il est mort peu de temps après, à l'âge de 52 ans. Des années plus tard, j'ai compris quelque chose d'assez paradoxal. Cet homme encore jeune et plein de puissance, qui avait disparu de nos vies brutalement, nous avait légué une énorme envie de vivre. Il avait eu le temps de nous souffler une dimension secrète de la vie. J'ai appris alors que l'émotion qui se cache derrière un drame peut être le geste qui nous sauve. Je suis parti à la recherche de cette émotion dans le film. J'espère l'avoir trouvée."

    Le réalisateur

    Orlando Vargas est le premier long métrage de Juan Pittaluga, cinéaste uruguayen né à Madrid en 1960. Il grandit entre l'Espagne, l'Uruguay, le Canada, la Suisse et la Belgique, avant d'arriver à Paris en 1990. Diplômé de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, il tourne un court métrage, Rêver, en 2001.

    Produit par deux francophiles

    Produit par Gemini films (la société du flamboyant Paulo Branco), Orlando Vargas est coproduit par deux personnalités du cinéma français... même si ni l'une ni l'autre ne sont originaires de l'hexagone. Il s'agit tout d'abord de Jonathan Nossiter, auteur entre autres de Mondovino. Vieil ami du cinéaste d'origine américaine, Juan Pittaluga est le producteur associé de ce documentaire très remarqué à Cannes en 2004. Il avait accompagné Nossiter lors du "casting" des vignerons, puis tenu une deuxième caméra et travaillé comme ingénieur du son lors du tournage des interviews. Lors de la sortie du film, Nossiter déclarait : "Lorsque Juan et moi avons commencé à parler aux vignerons bourguignons, nous avons tous les deux été frappés par l'intensité des relations père-fils et par l'expression de cette intensité dans l'amour et le conflit qui amenait à la production de quelque chose de tangible. Cela nous a naturellement fait penser à nos propres pères, tous deux morts jeunes tout en laissant derrière eux de fortes expressions de leur amour et de leur engagement avec le monde." Des propos qui renvoient directement à la thématique d'Orlando vargas. L'autre producteur associé du film de Pittaluga est le scénariste et écrivain né à Buenos Aires Santiago Amigorena, connu notamment pour avoir coécrit plusieurs scripts avec Cédric Klapisch. Il a écrit et produit le court métrage réalisé en 2001 par Pittaluga : Rêver.

    Les comédiens

    Aux côtés du Français Aurélien Recoing, révélé en 2001 par un personnage tout aussi opaque qu'Orlanda Vargas (Vincent dans L'Emploi du temps), et de la comédienne d'origine roumaine Elina Löwensohn, vue notamment chez Hal Hartley et Jean-Pierre Jeunet, tous les acteurs sont uruguayens. "Nous étions émus de découvrir, dans un pays où le cinéma commence à faire ses premiers pas, des très bons acteurs prêts pour cette expérience. La moitié du casting est composée de personnes qui jouaient pour la première fois de leur vie. Notamment tous les personnages qui apparaissent sur la côte. Ce sont des gens de la région que nous avons trouvés peu à peu. Je voulais que ces personnages apportent leur humanité dans un moment du film où l'émotion devait prendre discrètement sa place."

    Sauvage et beau

    Les paysages occupent une place essentielle dans Orlando Vargas. Le cinéaste évoque cet aspect de son film : "En Uruguay, l'horizon de la campagne ou celui de la mer peut être d'une justesse fabuleuse. Ce sont des lignes qui offrent une proportion magique au regard. Il y a quelque chose de sauvage et doux dans ce pays, de non conquis et de généreux, qui m'a aidé à construire le film (...) le tournage a duré six semaines entre mai et juin 2004. Nous avons filmé entre Montevideo et Jose Ignacio (Joséfina), un village sur la côte à 200 km de la capitale. Ce lieu, qui en été est à la mode, reprend hors saison son charme naturel. Ce contraste m'a aidé à placer le personnage d'Alice qui va trouver au coeur de son drame une complicité humaine dans les gens du village."

    La musique

    Juan Pittaluga parle de la chanson qu'on entend dans son Orlando Vargas : "La musique du film, Fallaste Corazon, est une chanson du Mexicain Cuco Sanchez. Pendant toute mon enfance, j'ai entendu mes parents chanter ce boléro. C'était toujours quelque chose de joyeux et dur en même temps. Ils avaient une manière de prendre le côté dramatique des paroles avec une joie qui me surprenait. Je sentais du courage dans leur attitude. J'espère qu'on retrouvera un peu ceci dans Orlando Vargas." On entend également dans le film Los peces, un morceau traditionnel d'Amérique du Sud repris notamment par la chanteuse Lhasa.

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