Après les fours de "House of the Dead" et "Alone in the Dark", Uwe Boll se relance dans l'adaptation foireuse de jeux vidéo en portant cette fois la licence "BloodRayne" que je ne connais par ailleurs absolument pas, même pas de nim. Mais en gros, c'est l'histoire d'une femme mi-homme, mi-vampire qui aide les humains à se débarrasser des vampires. Sorte de "Blade" version femme blanche quoi. Bref, pour "Alone in the Dark", j'avais un point de comparaison, je trouvais donc ça mauvais à la fois en tant qu'adaptation mais également en tant qu’œuvre cinématographique indépendante. Ici, comme je ne connais pas les jeux, je m'étais dit que j'allais peut-être pouvoir apprécié le film, d'autant plus que j'aime beaucoup ce genre de films bien kitsch des années 2000 mettant en scène des héroïnes (genre "Elektra" par exemple). Et si ça commence relativement bien ou que le film est du moins plutôt engageant, bah, ça part très vite en sucette, notamment à partir des flashbacks de l'évasion de Rayne qui piquent bien les yeux. En effet, on dirait qu'à partir de ce moment, Boll s'est dit "oh faire un film pas trop mal foutu c'est chiant, allez on repasse au n'importe quoi" et du coup, ça donne un truc bien cheap et bien foutraque. En effet, le scénario n'est pas aidé par la mise en scène et inversement, le film aurait pu être un nanar sympa si seulement il n'était pas aussi vide. Là, c'est une quête très classique qui n'explore et n'exploite jamais l'originalité de son personnage principal. Elle se contente de mordre des vampires quoi. Et de se battre avec des sabres. Comme Blade. Le tout dans un univers à moitié fantasy avec des décors foireux. Pourtant, le casting est prometteur, on a quand même Michael Madsen, Michelle Rodriguez, Udo Kier, Ben Kingsley, Billy Zane et Géraldine Chaplin et même Kristanna Loken essaye de faire de son mieux dans un truc qui prend l'eau. "BloodRayne" est donc un film plus chiant qu'autre chose.