La saga Infernal Affairs, comme toutes les grandes sagas (oui, c’est totalement arbitraire), a 3 épisodes. Son troisième, sous-titré End Inferno, est-il au niveau des deux premiers, purs chefs d’œuvre ?
Cassons tout de suite un suspense insoutenable, non, Infernal Affairs III n’est absolument pas un chef d’œuvre, loin de là. Est-il un mauvais film pour autant ? Pas du tout. La mise en scène d’Andrew Lau et d’Alan Mak fait encore mouche sur certaines séquences du film, virtuoses, comme celle où Lau se prend pour Yan ou toutes les séquences avec le personnage de Kelly Chen, qui sembla inspirer les scénaristes, étant donné qu’elle bénéficie des meilleures parties du film (ce qui est paradoxal car le meilleur film de la saga est celui où elle n’apparaît pas). Le scénario est un peu plus laborieux que les deux autres, se rapprochant, dans la forme, du Parrain II, sans pourtant jamais établir un vrai lien entre les deux histoires, ce qui est plutôt décevant. On peut imputer ça avec l’absence des deux monstres de la saga, Eric Tsang et Anthony Wong. Mais la deuxième heure est, une nouvelle fois, exceptionnelle et permet d’arriver au tout début de la saga, dans le magasin de chaîne hi-fi, avec la chanson légendaire de la trilogie. On y retrouve même Edison Chen et Shawn Yue.
Infernal Affairs est une saga qui confine à la perfection et cet épisode, bien qu’il soit le moins bon, est un excellent film tout autant. Bravo Andrew Lau, bravo Alan Mak et bravo Felix Chong. Inoubliable.