C'est la société Zentropa, créée par Lars von Trier, qui produit le film.
En 2004, In your hands est présenté, entre autres, aux Festivals de Berlin, Londres, New York, Vancouver, Melbourne et Montréal. La même année, le film remporte le Prix Arte aux Rencontres Internationales de Paris, le prix du public et prix d'interprétation au Festival au Féminin de Bordeaux et le Prix Spécial du Jury Dauphin d'Argent au Festival de Sao Paulo. En 2005, il poursuit son tour des festivals, notamment en France, puisque le film d'Annette K. Olesen est selectionné pour la prochaine édition du Festival Paris Ile de France, à Créteil, dans le cadre du Festival International du Film de Femmes, ou encore aux Premiers Plans d'Angers.
Avec son co-scénariste Kim Fupz Aakeson, la réalisatrice a du faire un long travail de recherche pour parvenir à un développement crédible des personnages : "Nous avons passé deux mois à faire des recherches, auprès des pasteurs, des toxicologues, des obstétriciens, des généticiens, ainsi qu'auprès du personnel et des détenus des prisons danoises. [...] Nous avons écrit l'histoire d'Anna, la pasteur, qui rencontre "Kate la pécheresse"." Annette K. Olesen a par ailleurs beaucoup privilégié le travail d'improvisation avec les comédiens. Suite à cela, le scénario a été légèrement modifié.
Le tournage du film a été essentiellement tourné dans une prison au Danemark. "Pour avoir tourné pendant 4 semaines dans une prison", explique la réalisatrice, "et après des mois de recherches, je peux vous assurer que les prisons danoises ne sont pas très plaisantes. Elles sont peut-être plus "belles" que les prisons françaises, mais la vie à l'intérieur y est vraiment très dure et est régie par la loi du plus fort".
La cinéaste s'explique sur les intentions du film : "L'idée du film était d'explorer la relation entre le contrôle de soi et l'abandon. J'ai grandi dans une société où le critère du succès était était, et est toujours d'ailleurs, de contrôler sa propre vie. Or ce contrôle ne vous donne pas droit à l'échec. Pour les gens qui veulent absolument tout contrôler, le fait de laisser tomber ou d'abandonner, représente le chaos le plus absolu. mais vouloir trop contrôler votre vie fait de vous quelqu'un de très seul. Il s'agit donc de choisir entre la solitude et le chaos, ou l'incertitude."