Noble art : les secrets du tournage

"Noble art" est l'expression anglaise pour la boxe. Pascal Deux confie : "Pour moi, il y a une noblesse infinie de la part de beaucoup de boxeurs à monter sur un ring pour des sommes d'argent parfois dérisoires, à mener une vie de galérien pendant cinq à six semaines d'entraînement pour peut-être se faire descendre par un inconnu."

Pascal Deux explique pourquoi l'histoire de Fabrice Bénichou l'a intéressé : "Elle incarne de manière particulièrement émouvante, vivante, physique et sensuelle une question fondamentale qui nous habite tous, celle du désir, de notre engagement dans la vie : jusqu'où peut on aller pour arriver à ce qu'on a désiré toujours avoir, et que se passe t-il quand ce qui a pu nous animer pendant des années s'émousse ? Que devient-on quand on change ?"

Pascal Deux rencontra Fabrice Bénichou en 1995, ce dernier avait 30 ans et avait arrêté la boxe. Il passa un an à le voir régulièrement, à discuter avec lui. L'idée de départ était de faire un film sur le vieillissement prématuré, sur le fait de prendre sa retraite à un âge où normalement, dans la plupart des autres professions, on est en plein envol.

Les producteurs et les responsables des chaînes de télévision tardant à lui répondre, Pascal Deux créa sa propre boîte de production, Buddy Movies, pour pouvoir entamer le tournage au plus vite. Lui et son frère Sébastien sont ensuite partis à Marseille pour repérer les lieux et voir comment l'entourage de Fabrice Bénichou allait les accueillir.

Noble art a été présenté dans plusieurs festivals dont la Mostra de Valencia et le Melbourne International Film Festival.